@ Dave Edmunds devrait produire le
prochain album de Chuck Berry
PRESLEY:UN AN DEJA
@ Divorce entre Link Wray et
Robert Gordon
® Led Zeppelin enrevcistr
®
un nouvel |
album dans un château anglais, On
barle aussi d'un double "live" et
d'un album solo de Jimmy Page,
Le] ; incer Baker CA £ 11111 reformer
les Creans
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Reading: Spirit — Sharm 69 E
Penetration — Iah Gillian - 8
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@ Additif à l'affiche du festival de
@ Rock'n'Roll musique prend des va
Une nouvelle formule du jour
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avec de la couleur, un format ma
des surrrises
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e le batteur 5teve Holly et le ruitariste Laurence Juber
sont les nouveaux compagnons de Paul ‘fc Cartney au sein
de Winses.
e Consêquence des annulations des
de l'Airplane, 11
avec le groupe,
derniers concerts euronéens
semble bien que Grace Slick ne chantera plus
e ‘the essential Jimi Hendrix" est lun iouble
aloun sortant chez. Polydor, retraçant la
Carrière de Jimi.
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groupes: Brezovar, ‘’ona Lisa, L,B.S
Tangerine et Valérie Byesh,
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45
22
-
Il ÿ a maintenant un an dispa-
raissait celui que tout le monde
Surnommait le «king». Cette dis-
parition n'a pas vraiment surpris
tous les admirateurs de Presley et
certains prétendent qu'il est mort,
en fait, le jour de son départ au
service militaire. En effet, c'est à
Fe partir de cette époque que les dis-
ques d'Elvis sont devenus moins
KZ rocks et que petit à petit le phéno-
mène le plus important dans l’his-
toire du rock'n'roll s'est transfor-
mé jusqu'à devenir ce personnage
malade des derniers mois de sa
vie. Dans cet article nous n'avons
pas essayé d'analyser cette époque
très importante dans la vie du king
mais, au contraire, nous avons uni-
-quement relaté le retour étonnant
‘aushow-Businessd'Elvis «l'unique»
ovation «terrible» lorsque l'avion
militaire à bord duquel il se trouvait
tterrit sur le sol américain près de New
ork, par un temps très mauvais, froid et
eigeux. Mais la chaleur des exclamations
et des cris de ses fans ont dû l'empêcher
+ de sentir le froid.
… Aussitôt qu'il prit le chemin de
d Memphis, pour retourner à sa propriété
- de Gracelands, où son père et sa grand-
mêre l'avaient précédé pour rendre la
maison habitable, le père. d'Elvis en
profita pou
< #
#7
«faire un tour» , probablement une fille
…_ Son imprésario, le Colonel Parker,
- Comme toujours le roi du bon sens, laissa
Elvis prendre une semaine de repos com-
plet avant de venir le voir pour lui parler
de son programme futur — un programme
bien chargé.
Comme toujours, le plan du Colonel
était qu'Elvis «retrouve» le plus grand
nombre de personnes possible dans un
minimum de temps, et de la façon la plus
profitable. D'abord vinrent les disques, ils
pouvaient être distribués dans le monde
entier en l'espace de trois semaines envi-
ron. Ensuite les films, car ils seraient
projetés dans le monde entier, tandis que
la télévision américaine n'était pas encore
reliée au reste du monde — et même si
elle y avait été, le Colonel n'aurait pas ac-
cepté ce médium, car il est d'avis que les
cachets devraient être en rapport avec le
nombre de spectateurs — vous pouvez fa-
cilement vous imaginer combien de mil-
lions de dollars il aurait demandé pour un
spectacle de TV à l'échelle mondiale |
Mais il accepta pour un seul spectacle
la fameuse émission «Bienvenue à Elvis»
télévisée aux Etats-Unis seulement. Frank
Sinatra, probablement la seule vedette
américaine { à l'exception de Bing Crosby)
à vendre autant de disques qu'Elvis é de-
yait présenter le spectacle et ùL invité
d'honneur devait être Sammy Davis.
Mais d’abord les disques. Elvis Dr
ans une Cadillac toute neuve et roula
ra vivernent les quelques 350 km qui sé-
parent Memphis de Nashville. Là il fêta
son retour avec $0n groupe de chanteurs
les Jordanaires, quatre gars au type très
viril, avec son copain, le guitariste Scotty
Moore, son pianiste Floyd Cramer, un
saxophoniste du nom de Boots Randolph,
un bassiste du nom de Bob Moore et un
autre guitariste, appelé Garland.
Tout était maintenant prét pour la
grande épreuve - Elvis pouvait-il encore
enregistrer de bons disques. était il capa-
ble de faire face aux exigences de l'enre
r acheter deux ou trois voitu-.
de sorte qu'Elvis puisse, dès
en prendre une pour aller
9
ELVIS
Ver Far
ph ; à #4
gistrement actuel, avait-il encore une
force de résistance suffisante après deux
années passées loin de la scène et des stu-
dios ?
commença par chanter quelques vrais
rocks, puis un slow-rock et enfin son
«chou-chou» - l'air qu'il avait appris à
aimer en Allemagne, le fameux air d'opé-
ra italien «O Sole Mio», auquel il avait
adapté de nouvelles paroles et appelé :
«it's Now or Never».
Ce fut l’une des sessions d’enregistre-
ment les plus longues qui eurent jamais
lieu à Nashville, plus de douze heures
«non-stop». Elvis décida de travailler
toute la nuit et «mit en boîtes» assez de
bandes pour six 45 tours simples et un
album complet, qui devait s'appeler
«ELVIS IS BACK», et qui devait con-
Elvis rassura bientôt tous les esprits, il
PRESLEY
Sn.
ro Le
naître le succès aux côtés de tant d’autres
de ses albums, tels que «Elvis Golden
Records», «The Best Of Elvis», «A Date
With Elvis», «Elvis», «King Creole»s, etc.
La séance d'enregistrement terminée,
satisfait de lui-même, Elvis pris un
nouveau congé de quinze jours. || reçut
des amis à Gracelands, il loua même le
Cercle des Patineurs pour donner des
parties privées de patinage. Un soir à
minuit, il emmena tout un groupe à une
foire et offrit tellement d'argent au pro-
priétaire de la foire, que celui-ci jugea fi-
nancièrement intéressant de rouvrir tous
les manèges, de sorte qu'Elvis et ses co-
pains purent s'en donner à Cœur joie jus-
qu'à près de trois heures du matin. Cette
exclusivité n'était pas ce qu'Elvis recher
chait. NM aurait vraiment aimé se mêler
au grand public, mais c'était impossible. |!
aurait été assailli par des chasseurs d'auto-
graphes et déchiré par des chasseurs de
souvenirs. Ainsi c'est en secret qu'il de-
vait accomplir des choses ordinaires. Il
sortait souvent déguisé, portant fausse
barbe et lunettes noires.
Elvis et le Colonel se rendirent à
Miami, Floride , au mois d'Avril pour en-
registrer l'émission de télévision «Bienve-
nue à Elvis», cela prit environ deux jours
Sinatra parla brillamment d'Elvis à
l’armée, puis Elvis apparut à l'écran por-
tant son plus bel uniforme bleu des Blin-
dés Américains. Il avait très belle allure.
Sinatra plaisanta quelque peu, puis
l’interviewa. Ce fut ensuite au tour de
Sammy Davis, puis Elvis chanta quelques
chansons, Sinatra chanta, et tous trois
chantèrent ensemble.
Il ne resta plus au Colonel qu’à empo-
cher un gros chèque pour les services
d'Elvis - car, fidèle à sa devise - «rien pour
rien», le Colonel avait insisté à demander
un cachet-important, bien que ce fut une
émission de «Bienvenue !»
L'Amérique ne vit ce téléfilm que le
12 Mai 1960, et avant cette date, le 26
Avril, Elvis enregistra à Hollywood avec
ses musiciens et les Jordanaires les chan-
sons du film «G.I. Blues», qui sortirent
plus tard en album et qui eurent beau-
coup de succès. Cet album montrait Elvis
sous différents angles - rocker dans «G.I.
Blues», chanteur de ballade dans «Woo-
den Heart», chanteur de berceuse dans
«Big Boots», etc...
C'est sur le plateau qu'Elvis rencontra
la vedette féminine du film, Juliet
Prowse. Il sortit de suite avec elle. Les
journalistes trouvèrent de quoi conter
dans leurs colonnes, puisque Juliet était
considérée comme l'amie de Frank
Sinatra ! (Mais Frank se tourna alors vers
Shirley MacLaine).
Elvis sortit également avec Tuesday
Weld, qui dit aux reporters : il est telle-
ment poli. Quand il signe un autographe
et que la personne le remercie, il lui dit :
«Non, ne me remerciez pas - c'est moi qui
vous remercie». Et puis, il essaie de gros-
sir. L'autre soir, il a mangé deux grosses
portions de gâteaux aux fraises. Cela m'a
fendu le cœur - il faut que je surveille
ma ligne !»
Au mois de Juillet, il termina «G.I.
Blues» de Paramount et commença «Fla-
ming Star» de 20th Century. C'était l’idée
du Colonel de travailler pour plusieurs
Compagnies, Cela lui permettait de de-
mander davantage d'argent (qu'il obte-
nait), et assurait à Elvis d'apparaître sur
tous les écrans (étant donné que chaque
compagnie a son propre circuit de ciné-
mas). Cela permettait également à Elvis
de se renouveler car, tandis que Para-
mount et MGM (il a également signé un
Contrat de quatre ans - un film par an
avec eux) voulaient Elvis pour des films
musicaux, la 20th Century - Fox préférait
lui faire tourner des rôles dramatiques, et
dans «Flaming Star», il devint un métis
(mi-américain, mi-indien), se battant tou-
jours en minorité.
Maintenant , ses disques avaient de
nouveau gravi les échelons des «Hit-Para-
des» et se retrouvaient au premier rang
dans le monde entier. Ce fut d’abord
«Stuck On You», puis «lits Now or
Never» (548.000 demandes avant la sortie
du disque, en Angleterre - ce qui n'était
encore jamais arrivé - et vendu à plus d'un
Million d'exemplaies en Angleterre seule
ment , et à plus de quatre millions dans
le monde entier)
Oui, Elvis était de retour ! «A Mess Of
Blues», «Are You Lone some Tonight» et
«l Gotta Know» suivirent en 1960, et
tous se vendirent à plus d'un million
d'exemplaires !
HN commentca à tourner son troisième
LEE 2 4
ELVIS
Novembre 1960 ; autre film dramatique,
dans lequel il joua le rôle d'un conducteur
de camions qui avait trois petites amies -
la sauvage, Tuesday Weld ; la douce,
Millie Perkins ; et l’expérimentée, Hope
Lange. Au moment où il commençait ce
film son premier film tourné depuis son
retour de l'armée «G.I. Blues» sortait -
et remporta un succès comme on avait
rarement vu aux Etat-Unis. C'était un bon
film, plein d'action et de chansons.
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Pour lancer le film, Elvis devait faire
une tournée gigantesque (100 villes). Il
devait chanter avant chaque représenta-
tion, mais partout les chefs de police im-
plorèrent les organisateurs d'annuler une
telle tournée. Elle dut être annulée. «lls
ne voulaient pas garantir la sauvegarde
d'Elvis», dit Paramount.
De toute façon, le film n'avait pas
besoin de cette publicité. H rapporta plus
d'argent à Paramount - et à Elvis aussi -
qu'aucun autre film.
Entre temps, Elvis avait enregistré un
album de chansons qui lui donna grand
plaisir. Rappelez-vous comment, dès l’âge
de trois ans, la musique l’intéressait déjà
beaucoup , alors qu'il écoutait les chœurs
à l'église ! Il a gardé un faible pour la
musique religieuse. Avant de faire son ser-
vice à l’armée, il avait enregistré Un super
45 tours «Peace In The Valley» qui se
vendit à un million d'exemplaires. A la
fin de 1960, il enregistra «His Hand In
Mine», douze chants d'église : spirituels
et hymnes, C'est du travail bien fait, par
un garçon consciencieux.
Après avoir terminé 4«Wid in The
Country» (grand succès) en Févriér 1961,
il partit à Memphis pour y réaliser une
ambition - organiser une importante fête
2
MALI LILIITELLE
PRESLEY
film «Wild In The Country» au mois de
de charité pour aider 27 bonnes causes
locales. Elvis et le Colonel furent reçus
par le père et la grand-mère d'Elvis, et sa
nouvelle «maman» (qui ne pourrait
jamais bien sûr, prendre la place de
Gladys).
Effectivement, Elvis donna deux repré-
sentations - toutes deux eurent un im-
mense succès - précédées d'un banquet
(les gros industriels de la ville durent
payer 100 dollars par personne), ce qui
apporta 51 612 dollars pour les bonnes
œuvres. Le maire de Memphis, Henry
Loeb, appela cette journée «la journée
Elvis Presley», lui donna le titre honorifi-
que de Colonel (Parker l’appela
«camarade»), et lui fit présent d'une pla-
que pour commémorer la vente de 75 mil-
lions de disques !
Peu après, Elvis et le Colonel prenaient
l'avion pour les Iles Hawaï, où il donna
une autre représentation pour aider à la
fondation d’un Mémorial aux Héros de
Pearl Harbour, avant de commencer le
tournage du' film «Blue Hawaï» , au cours
duquel il interprêta douze chansons.
Pendant tout ce temps, ses disques
continuaient à se vendre par millions : ve-
nait en premier «Surrender» avec plus de
quatre millions de vente, puis d'autres,
comme : «Wooden Heart», «Are You
Lonesome Tonight», «Tonight Is So
Right For Love» et «Wild in the
Country».
Ensuite , ce fut une comédie légère
«Follow That Dream», dans laquelle il se
révéla un comédien très amusant. Puis
vint son film de boxe «Kid Galahad», d'a-
près lequel un super 45 tours de six chan-
sons fut mis en vente, et arriva également
parmi les meilleurs sur les listes de Best-
sellers !
Il retourna aux Îles Hawaï en 1962,
pour y tourner «Girls, Girls, Girls» dans
lequel il joue le rôle d’un pêcheur ; et «lt
Happened at the world's Fair», histoire
gaie sur la Foire Mondiale de Seattle.
Accusé de faire trop de films et de
tourner le dos à des représentations per-
sonnelles, à un voyage en Europe et à des
représentations télévisées, Elvis répondit
simplement : «Les films me font faire le
tour du monde, et il me semble que je
peux «toucher» plus de fans de cette fa-
çon que de toute autre façon. Mais je
dois admettre que j'ai besoin d'un long
repos. D'avoir tourné film après film,
comme je viens de le faire, je suis las».
S'il est fatigué, ses fans ne le sont pas.
Ses succès de 1962 ont continué à mar-
quer un million de plus de vent - «Rock A
Hula Baby», «Can't Help Falling In
Love», «Good Luck Charm», «She's No
You», et «Return to Sender», pour ne
rien dire des ventes astronomiques de ré-
cents albums, tels que «Blue Hawaï»,
«Something For Everyone», «Pot Luck»
et «Rock’n’Roll N. 2» (réédition de ses
premiers enregistrements.
Non, il n'y a jamais eu personne dans
toute l’histoire du Show Business à qui
l'on puisse comparer Elvis, tant pour le
succès, que pour la richesse ou l‘idolâtrie
de fans dans le monde entier. |} pourrait
mieux unifier le monde que n'importe
quel ONU !
Je terminerai ce tribut biographique
à Elvis en citant ses propres paroles :
«Etre Elvis Presley a ses inconvénients,
par exemple aucune vie privée. Mais,
pourtant, je ne voudrais pas être
quelqu'un d'autre - ce qui doit vouloir
dire que je suis heureux ».
Jean-Claude BERTHON
TL
*
name
ROCK"N’ROE,
DOC
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production D.J.P. Editions :
Commission paritaire
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n IS REDACTEUR EN CHEF :
Daniel PERRAUD
“DIRECTION ARTISTIQUE
“ET MAQUETTE
“Brigitte DELSART
Philippe DELECLUSE
de
"
Mes
{
7
10
"SECRETAIRE DE REDACTION :
Phil FEEL
COMITE DE REDACTION :
Captain Boss
Bert Bernie
Jean-Charles Smaine
Jean-Claude Texier
A ONT PARTICIPE A CE NUMERO :
Vic Team
Daniel Lesueur
Sylvie Gibb
Dominique Perrin
Jean-Claude Berthon
Tremplin :
Bernard Mehenni
Guru :
Jacques Barsamian
Médium :
Jean-Pierre Perraud
PHOTOGRAPHES :
Philippe Auliac
Claude Gassian
Jean-Louis Rancurel
COMPO :
Momo et Maumau
White Music» (Virgin 2933 741) ou le
aies album de l’un des meilleurs groupes
de l’After.
Punk XTC : les grands de demain...
ROLLING
10 ANS AVEC JOHNNY
Essayez de demander à un guitariste français qui
sont ses maîtres en la matière. Bien souvent, parmi
plusieurs poncifs anglo-saxons, apparaît le nom de
ROLLING
D.P. - Quelle est la vérité sur ton
départ du groupe de Johnny ?
ROLLING - J'ai eu besoin de faire
le point, de prendre un certain re-
cul.
D.P. - On a parlé de dispute ?
R - Pas du tout. J'ai joué avec
Johnny pendant dix ans, je pense
qu'il est temps d'essayer de faire
autre chose. J'ai beaucoup d'amitié
pour Johnny je n'aimerai pas que la
presse raconte n'importe quoi car il
ne s’agit pas de dispute mais d'un
besoin de ma part d'évoluer.
D.P. - On a parlé d’un groupe ?
R - Il est trop tôt pour en parler
pour le moment je travaille seul
chez moi...
D-P. - C’est difficile de s'éclater en
jouant avec Johnny ?
R - Au contraire il y a des mor-
ceaux du répertoire qui sont très
intéressants mais le musicien a un
rôle limité à l'accompagnement de
l'artiste. Sa création est limitée.
D.P. - Tu n'as jamais composé pour
lui 2
R - II y a beaucoup de monde qui
gravite autour de Johnny et bien
souvent des gens très compétents
comme Michel Malory qui a parfai-
tement compris ce que Johnny
avait besoin au niveau des musiques
et des textes. En ce qui me concer-
ne j'ai, avec Doudou par exemple,
essayé de préparer des maquettes
pour Johnny. Je n'ai jamais pu
d'une manière individuelle compo-
ser pour lui.
DP. - Ton influence est évidente
dans un titre comme «la musique
que j'aime» ? Î
R - J'ai participé à la construction
de ce morceau mais il n'a pas été
composé par moi.
DP. - L'album avec «il est né dans
la rue» ? tre
R - Je suis sur la pochette mais JE
ne joue pas, il y a surtout les «Small
faces».
(de son vrai nom Jean-Pierre Azoulay).
ROLLING a été le musicien préféré de JOHNNY
HALLYDAY pendant dix ans, toujours à son côté
pendant les voyages à l'étranger, sur scène le public
D.P. - Es-tu resté copain avec Micky
Jones ? Que penses-tu de son grou-
pe Foreigner ?
R - Micky est un très grand guitaris-
te et il a l'autorité nécessaire pour
former un groupe . C'est un bon
copain.
D.P. - On raconte que tu as failli
jouer avec les «Variations» ?
R - C'est vrai, à une certaine épo-
que ils cherchaient un deuxième
guitariste mais cela ne s'est pas fait
et ils ont eu raison car c'est difficile
de s'intégrer à un groupe.
D.P. - Que penses-tu du renouveau
des groupes français ? Ça te donne
pas des idées ?
R - Je connais très mal les produc-
tions actuelles des groupes, j'ai du
entendre une fois Bijou et Télé-
phone...
D.P. - Qu'en penses-tu ?
R - C'est du rock...
D.P. - Tu crois à l'avenir des grou-
pes en France ?
R - A l'époque de Variations,
Triangle il y a déjà eu un mouve-
ment très important ; il ne faut pas
que ce soit une mode, un feu de
paille.
D.P. - Quels sont tes guitaristes
préférés ?
R - Comme tout le monde, Clapton,
Jimmy Page, Jeff Beck. J'aime sur-
tout Hendrix...
D.P. - Pour le son ?
R - Pour tout : la technique, le fee-
ling et parce que tu te demandes
toujours comment il a pu faire tel
D.P. - Que penses-tu d’Alvin Lee ?
R - Jouer rapidement n'est pas un
critère mais c’est un bon guitariste.
DP. - Les guitaristes américains se
branchent tous sur J.J. CALE...
R - C'est une preuve de bon goût.
D.P. - De quoi parliez-vous avec
Johnny ?
sentait une complicité évidente entre les deux hom-
mes. 1l y a quelques mois, coup de théâtre : ROLLING
QUITTE JOHNNY ! Depuis plus aucune nouvelle du
guitariste sinon des bruits plus ou moins fantaisistes.
Nous avons rencontré ROLLING et il nous raconte
son expérience , sa vie, ses projets.
R - Au fil des années une grande
une
grande connaissance aussi je crois ;
nous n'avions pas besoin de nous
amitié était née entre nous,
parler nous nous comprenions d'un
regard.
D.P. - Tu gardes de bons souvenirs
de tes dix ans avec lui ?
R - Bien sûr...
D.P. - Les tournées ?
R - Quelquefois c'était fatigant mais
le contact de la scène est toujours
très intéressant.
D.P. - Au départ tu bougeais beau-
coup plus sur scène, tu jouais avec
ta guitare derrière le dos. Pourquoi
ce changement de comportement ?
R - Il y a des moments où tu as
envie de bouger et d’autres c
histoire de moment...
D.P. - Tu es allé aux Etats Unis avec
Johnny. Quel a été la réaction des
musiciens américains ?
R - Aux Etats-Unis tu branches ton
instrument et tu joues, il n'y a pas
de problème de frime. Les musi-
ciens se rendent compte tout de
suite de ta valeur et t’adoptent
immédiatement. Les musiciens amé-
ricains sont très spécialisés, certains
jouent du rock, d'autres du blues,
d'autres du country. En France un
musicien doit pouvoir assurer beau
coup plus de style et de tendances,
c'est une optique différente.
D.P. - Que fais-tu actuellement ?
R - Je travaille chez moi. J'ai fait
quelques séances
D.P. - Pour qui ?
R - Je n'en sais rien. Quelquefois on
me demande de jouer tel ou tel
truc, je le fais...
D.P. - Est-il possible qu'un jour tu
rejoues avec Johnny ?
R - Je ne sais pas. Tout est possible
pourquoi pas ?
Propos recueillis par
Daniel PERRAUU
$
Photo Philippe À ULIAC
tu as
besoin de ne plus bouger. C'est une
AS
On est un groupe de rock'n’roll!
re
times
jugement sur un mouvement en éral.
Tu peux avoir telle ou telle réaction vis-à-
vis de tel ou tel groupe. Quand tu vois un
mec comme Patrick Eudeline et à l'épo-
que la musique vraiment moche d'Asphalt
Jungle et que tu vois le même Eudeline
dans la vie de tous les jours tu te rends
compte de toute la différence. Car Patrick
DUR
ours
Es SR de mel
“
RQ SES,
LYS
vy-
CU ne mere din d' En
: Bb RER
5
FE
Une petite rue à côté de la
maison de la radio. Un appartement
à l'aspect bourgeois où règne un
bordel indescriptible. Ils sont là
autour de la table. Corinne n'est pas
arrivée. Présentations. Jean-Louis
ouvre des bières. L'interview com-
mence :
N'Va
A
D.P. - Vous avez dépassé quarante cinq
mille albums, c'est un bon chiffre pour
le premier album d'un groupe français...
Arrivez-vous grâce à cet album à vivre
de votre musique ?
Jean-Louis - Nous on touche rien sur les
disques ! Et puis quand on a signé, on a
attendu les maisons de disques et on a
obtenu des conditions assez particulieres
surtout en ce qui concerne les avances
financières. Nous avons touché une assez
grosse avance donc , et de vendre quaran-
te cinq mille disques cela fait que l’on
doit un peu moins d'argent à notre mäi-
son de disques . Pour les droits d'auteur,
il faut attendre un an et demi. L'intérêt
d'avoir vendu assez bien notre disque est
de pouvoir tourner très facilement. Nous
sommes constamment sollicités pour
faire des galas et nous devons sélection-
ner.
D.P. - Vous ne faites pas beaucoup de
galas !
J.L. - Nous ne sommes pas des bêtes à
tourner mais on tourne pas mal... Com-
me je viens de te le dire nous avons, en ce
moment, des propositions, tout le temps,
pour faire des galas. Nous ne sommes pas
comme Little Bob qui tourne tous les
jours. Nous tournons pendant quinze
jours tous les jours puis nous ralentissons
la cadence et faisons deux galas dans la
semaine.
D.P. - Vous aimez les galas ?
J.L.- Les galas, c'est super...
D.P. - 1] y a un public qui vous suit, un
public de fans...
Richard - Notre public est fantastique
nous les adorons.
{arrivée de Corinne, suivit de François le
manager du groupe).
4
D.P. - Il y a beaucoup de tres jeunes
parmi vos fans !
J.L. - 11 y a des jeunes et des moins
jeunes. Notre public est fantastique. Les
gens qui nous aiment vraiment, nous on
les trouve beaux aussi.
D.P. - Certains vous traitent de «démagos»
et pensent que l'évolution de votre musi-
que ira certainement vers une forme de
variété. Que pensez-vous de cette affirma-
tion ?
Corinne - {| faut s'entendre sur le mot va-
riété. En France dès qu’un groupe ou un
artiste vend un disque il est automatique-
ment pourri, récupéré. C'est absurde car
des gens comme les Stones et toute la
rock musique anglo-saxone vendent des
disques et ce n'est pas pour cela qu'ils
sont récupérés, pourris. Nous serions con-
tent de créer une nouvelle forme de varié-
té car nous sommes avant tout un groupe
de rock. Si nos disques marchent et se
vendent, c'est tant mieux , cela signifie
que la mentalité du public commence à
évoluer. || faut que tous les groupes et les
autres, tous les artistes jetés dans les ou-
bliettes, vendent du disque. Tu peux
vendre du disque et être honnête avec le
public. Réussite veut avant tout dire que
le public a besoin de toi.
Jean-Louis - Nous sommes dans le monde
du rock à fond... Nous sommes contents
de faire notre musique et je suis bien con-
tent si nous piquons du public à la variété
française classique.
Corinne - Tu vois ce n’est pas parce que
nous passons à l'émission de Guy Lux
que nous faisons de la variété. Guy Lux
passe les artistes qu'on lui demande et on
lui demande Téléphone, bien entendu il
serait souhaitable que d’autres artistes
passent à ces émissions...
D.P. - Si votre maison de disques vous
impose de vendre à tout prix...
Jean-Louis - Nous n'avons pas encore
assez de recul sur nous-mêmes pour calcu-
ler notre musique.
Luis - Notre maison de disques n'aura
jamais aucun pouvoir sur nous... Nous
voulons conserver les rênes sur ce qu'on
fait et on les a.
D.P. - Comment vous ressentez un grou-
pe comme Martin - Circus ?
Jean-Louis - Je ne suis pas concerné...
D.P. - Quelquefois ils font du rock...
Richard - On ne fait pas du rock quelque-
fois !
Jean-Louis - Je ne porte pas de jugement
de valeur sur les mecs de Martin - Circus
car je ne les connais pas. Cela serait
malhonnête de dire ou de juger des musi-
ciens que je n'ai aperçu qu’une fois sur le
plateau d’une émission. Ils sont certaine-
ment très bien «dans le civil». Tout cela
n'est pas très important...
D.P. - Le fait que vous chantiez en fran-
çais est-il déterminant vis-à-vis du public ?
Luis - I! est important que le public nous
comprenne et reçoive nos textes. || y a
le français, la manière d'être, la musique.
Le français c'est notre langue. Il y a, bien
entendu, des reprises que tu es obligé de
faire en anglais.
D.P. - Quels sont vos rapports avec les
autres groupes français ?
Jean-Louis - On aime bien Little Bob.
En général nos rapports sont très bons
avec les autres groupes.
D.P. - La presse a l'air un peu de vous
bouder. Les articles sur vous sont assez
rares.
Jean-Louis - La presse aime bien devancer
l'évènement. Ils aiment bien construire le
succès d’un groupe. Nous n'avons jamais
rien demandé à personne . Si la presse
veut parler de Téléphone qu'elle le fasse.
Ce n'est pas à nous de magouiller et d'al-
ler pleurer pour un article. Quand on fait
des télés c’est parce que les gens trouvent
que c’est bien et qu'ils nous appellent.
D.P. - Vous aimez Bijou ?
Richard - J'aime bien les mecs mais la
musique ne me branche pas tellement...
Corinne - On ne peut même pas dire que
leur musique soit mauvaise ou que leurs
paroles ne sont pas intéressantes.
Jean-Louis - Leur image et tout ce qu'il y
a derrière c’est bloquant !
D.P. - Allez-vous faire des émules ?
Jean-Louis - || commence a y avoir des
gens qui jouent vraiment. Des mecs
comme Trust ou comme Jeff Manzetti. Je
pense que le mouvement qui arrive au-
jourd'hui va apporter beaucoup.
D.P. - La démarche au niveau de l’image
est quelquefois uniquement publicitaire.
C'est surtout le cas avec tout le phéno-
mêne new - wave. Des gens comme les
Stranglers, Costello, Gordon, Dury et
beaucoup d’autres ne sont qu’en fait que
des chanteurs de rock...
Jean-Louis - Les vrais «new - wave» ont
un cœur rock, c'est évident ! Il faut se
dire que «être rock» est plus une position
de cœur qu'une position musicale, c'est
une façon de se comporter dans la vie.
Luis - 1l y a des mecs qui font du folk ou
autre chose et qui sont «rock»
…...
D.P. - Jacky du Swing - Hall est-il rock ?
Luis - C est même un vrai rocker…
Jean-Louis - Moi j'appelle ça «la vieille
école parisienne»
Luis si Il s'est cassé la gueule en sautant
| escalier pour aller plus vite pour arriver
chez moi. C’est un signe ! 11 se passe des
trucs quand t'es avec lui.
Jean - Louis - Jacky il me rappelle Valérie
Lagrange.
D.P. - Physiquement ?
Jean-Louis - Tu sais c'est Pas con ce que
tu dis, Car dans sa façon de s'habiller
Valérie je la connais bien, c'est une fille
qui a le rock au fond d'elle-même.
D.P. - Le mouvement punk parisien.
Jean-Louis - C’est difficile de porter un
est un mec de cœur, un mec bien et
toute cette image est vraiment factice. Je
pense que Patrick se tourne plus aujour-
d'hui vers le rock'n'roll...
D.P. - Les Stones c'est important pour
VOUS ?
Luis - Oui, mais les Who aussi. D'ailleurs
Richard au début n'aimait pas vraiment
les Stones. Aujourd'hui quand il prépare
une cassette il n'oublie pas, pour nous
faire plaisir, d'inclure quelque stones...
Corinne : On fait la même chose avec lui
pour les Who.
D.P. - Les Groovies prétendent que les
Stones ont perdu jusqu'à leur authenti-
cité. Que pensez-vous de cette affirma-
tion péremptoire ?
Jean-Louis - C’est possible...
Corinne - lis ont vieilli.
D.P. - Les grands mythes se perdent Les
héros d'aujourd'hui sont éphémères...
Jean-Louis - Il y aura d’autres mythes
adaptés à d’autres générations.
Luis - De tous temps il y a eu et il y aura
des mythes. Les mômes en ont besoin. Le
héros ou l’idole n’est qu’une transposition
d'un fantasme, d’une frustration, d'un be-
soin, d’une admiration . Pour en revenir
aux Stones, et après avoir discuté avec
eux, je pense qu'ils ont surtout envie,
\
pour des besoins matériels, de faire
tourner la machine. C'est pour cela qu'ils
visent un public plus complet avec des ti-
tres à la limite du disco.
Corinne - || n’y a pas que le blé pour eux
car ils en ont, il y a le fait qu'ils ont envie
de continuer leur histoire.
D.P. - Quels sont les groupes qui pour-
raient leur succéder ?
Jean-Louis - Le problème n'est pas de
succéder aux Stones mais de créer quel-
que chose de nouveau et à cela le mouve-
ment punk aura provoqué une rupture
qui va permettre à quelque chose de nou-
veau d'arriver. Je pense que ce sont les
tous jeunes qui vont trouver la solution et
l'énergie nécessaire à autre chose.
Luis - Les Stones seront toujours les
Stones...
D.P. - Jagger sur un fauteuil roulant et
Richard sur un brancard. Tous deux fri-
Sant la soixantaine c'est pas une image
raSSurante ?
Luis : Tu fais de la carricature mais en
ce qui concerne Jagger je peux te dire que
je l'ai vu chanter en studio et que beau-
COUP peuvent encore s'accrocher.
D.P. - Vous avez écouté leur dernier
album ?
Jean-Louis - Qui mais pas mixé ! lis ont
habité juste à côté , à l'hôtel qui est à
deux numéros. Luis leur avait prêté le
circuit 24...
D.P. - Cette histoire d'avoir été viré des
studios...
Jean-Louis - Nous répétions au même en-
droit qu'eux et un soir notre matériel
était rangé et celui des Stones monté dans
le studio. Nous nous sommes dit «c'est
une bonne occasion, on va jouer du
Stones sur leur matériel et on va voir
comment ça sonne !». On a ouvert leurs
bouteilles de gin et on a joué. Sur ce le
gardien de nuit, viré depuis, est arrivé et a
trouvé le trip complètement dingue. Îl est
entré en moto dans le studio et s’est mis à
tourner, comme un dingue, autour de
nous. Les Stones sont arrivés et n’ont rien
dit, mais les responsables de Pathé
n'étaient pas du tout contents «comment
les petits Téléphone ont touché au maté-
riel des Stones...» Tout le monde asti-
quait le matériel.
Luis - Les mecs du studio nous ont dit de
ne plus revenir mais le lendemain tout
s'est arrangé et nous sommes revenus.
D.P. - Quels ont été, par la suite, vos rap-
ports avec les Stones ?
Jean-Louis - J'ai discuté une première fois
avec Freddy Hausser et Jagger et puis un
soir je suis allé chez lui faire un petit
sniff.…
Luis - Nous y sommes allés plus souvent.
J'avais prêté mon circuit à Ron Wood et
il ne voulait plus me le rendre...
Jean-Louis - Au bout du compte Jagger
paraît vachement pute au début et puis
tu te rends compte qu'il est entier et qu'il
a vachement les pieds sur terre.
Corinne - Charlie aussi c'est un super
mec Nous on a joué trois heures avec
Charlie c’est un mec vraiment bien,
toujours prêt à jouer...
D.P. - Et Keith ?
Jean-Louis - |! est très fermé. Avec n'im-
porte quoi dans la tête, jouant comme il
joue, il assure vraiment. [I fait du très bon
Keith Richard...
DP. - Techniquement Ron Wood ?
Jean-Louis - C'est comme Keith ce
qu'il fait il le fait très bien. Ron est
quand même assez limité...
Luis - On s'est posé le problème de
Ron car nous aimions plusieurs de
ses titres avec les Faces il faut recon-
naître qu'avec les Stones ce n'est pas
merveilleux.
DP. - La succession de Mick Taylor a dû
être très dure ? |
Jean-Louis - Je crois que Keith et lui
étaient très complémentaire et la preuve
en est que Taylor n'a rien fait depuis son
départ des Stones. Taylor était un pla-
nant , un guitariste merveilleux mais un
planant. |! a eu la chance de tomber sur
un mec comme Keith qui lui a donné une
rythmique d'acier.
D.P. - Oui maïs Richard sans Taylor ?
Jean-Louis - C’est quand même conceva-
. sf ‘ CA «
YA
ble car Keith a vraiment une façon très
personnelle de jouer et que ce que fait
Keith il le fait très bien.
D.P. - À part les Stones avez-vous une mu-
sique qui vous branche ?
Jean-Louis - Je suis très embarassé pour
te répondre... disons toute l'équipe Stiff,
des gens comme lan Dury, Costello.
D.P. - Téléphone est-ce uniquement une
forme de musique ?
Jean-Louis - 11 y a vraiment autre chose,
un groupe de rock c'est un tout...
Corinne - Je suis allée au Stadium voir les
«Groovies». J'ai trouvé ça vraiment beau
mais je me suiscassée au bout d'un quart
d'heure car je ne vois pas l'intérêt. 1! faut
mieux aller se passer des originaux des
«Stones» ou des «Beatles».
Jean-Louis - Le Rock c'est le carton, il
faut que t'emmènes ta vie.
D.P. - Le son de Téléphone est dans
l'esprit sixties...
Luis - Nous avons un son volontairement
très simple. Nous en sommes à la naissan-
ce, c'est le son de notre époque : les gui-
tares sont sans effet, à part Métro, mais la
basse et la batterie sont très de notre épo-
que. Le son n'est pas sixties...
D.P. - Quel sera l’évolution de votre son ?
Jean-Louis - Notre son évolue tous les
jours. Les morceaux de l'album ont déjà
évolué depuis leur enregistrment.
D.P. - Certains ont dit que votre disque
aurait pu très bien être enregistré en
France. Pourquoi être allé en Angleterre?
Jean-Louis - Nous aurions très bien pu
enregistrer notre album en France et le
résultat aurait été identique, c'est
certain.
Luis - || y a une autre raison et le fait
d'aller en Angleterre était un voyage,
une évasion et le tout était payé par la
maison de disques alors que si nous
étions restés à Paris, nous aurions dû
nous débrouiller par nos propres
moyens.« Je ne sais pas si tu dois garder
ça pour l'interview...»
D.P. - Allez-vous gagner le concours de
l'émission «Blue-jeans» ?
Jean-Louis - Va savoir ?
D.P. - On commence à vous voir pas
mal à la télé ?
Richard - Le problème est qu'un produc-
teur de télé ou de radio cherche à avoir
une émission populaire et il passe les
artistes populaires. Je ne crois pas
tellement à ces histoires de cabales contre
tel ou tel groupe. Quand tu auras mille
mecs qui écriront à la télé pour demander
untel ou untel les producteurs passeront
les groupes demandés.
François (le manager) - Je crois dans
l'avenir des radios pirates. Îl est très
important que tout ceci commence à
bouger car la pluralité obligera les radios
et les télés d'Etat à faire des émissions
Luis - La télé c’est important pour la pro-
motion d’un album, pour les médias, les
organisateurs mais en fait il ne se passe
rien et nous aimons mieux faire un gala.
Jean-Louis - 11 y a des mecs qui nous
disent «pourquoi faites-vous des
émissions de variété merdiques» ?, je
leur répond : «Quelle est la bonne» ?.….
D.P. - Pourquoi les passages de Téléphone
sont toujours en play - back à la télé ?
Jean-Louis - C'est impossible de jouer en
direct ! La seule émission non en play -
back c'est «Musique and music» de
Jacques Martin et il n’est possible d'y pas-
ser qu'accompagné par le grand orchestre.
Si tu dois passer seul, la prise de son est
infecte…
Luis - Les émission où peuvent passer un
groupe de rock sont rares et à part «Blue-
jeans», « Top club» ou «N. 1».
D.P. - Que pensez-vous de ce renouveau
des groupes français ?
Jean-Louis - C’est vraiment une bonne
chose... Il y a vraiment des groupes qui
vont faire mal : des mecs comme Trust,
Jeff (l’ancien chanteur de Magnum).
D.P. - A part le rock qu'‘aimez-vous ?
Luis - On est tous fans de France Gall...
«Viens je t'emmène...»
Jean-Louis - Elle tire le meilleur de ce
qu'elle est, elle swingue un peu et la voix
quand tu entends la voix tu imagines le
corps...
D.P. - Je vois !
Jean-Louis - Elle fait bien son truc. On
peut le dire aussi de Samson... Avec
France GALL c'est une approche de la
variété populaire de très bonne qualité.
Corinne - Je suis allée la voir à son dernier
spectacle et j'étais sûre de partir au bout
de dix minutes et je suis restée jusqu'au
bout, car j’ai trouvé son show fantastique.
Tu vois il est possible d'aimer le rock et
autre chose. En France on a tendance à
imposer des barrières et à être limité dans
ses jugements. France GALL elle est
mignonne et tout ce qu'elle fait c’est
mignon, à la fin elle chialait et c'était
sincère...
D.P. - L'autre face du rock existe, je veux
parler des groupes comme KISS..….
Jean-Louis - KISS j'en suis pas encore
revenu...
D.P. - Pourquoi ?
Jean-Louis - Je vais te raconter une anec-
dote : A l'Olympia, à cette époque, on
rentrait par les toits et pour un concert,
tu risquais ta vie. Le jour où j’ai donc vu
KISS, je ne savais d'ailleurs pas qui passait
ce soir - là à l'Olympia, je suis passé au
travers d'une baie vitrée en passant par
ces fameux toits et j'ai fait une chute de
quatre mètres. J'avais les pieds coupés et
la gueule en sang... Donc tu vois j'avais
la tronche des mecs de KISS. C'est un
bon groupe mais tout est calculé et le
rock est une chose qui ne se calcule pas.
D.P. - ROTTEN aussi c'était calculé ?
Jean-Louis - À une époque j'étais très fan
d'Alice Cooper et je me suis fait renvoyer
du lycée car je déchirais les cahiers sur le
public et nous les arrosions de vin rouge.
IGGY arrive à être outrageant en gardant
son authenticité, C'est certainement la
même chose avec Johnny Rotten.. La
violence qu'envoie IGGY ce n'est pas
vis-à-vis du public mais c'est à l'extérieur.
Chaque spectateur d'un concert d'IGGY
se dit :....«Putain , il envoie toute cette
violence, aux connards qui ne sont pas
dans la salle»... Ça c'est fort !
D.P. - Et le public Téléphone ?
Jean-Louis - Dans nos concerts la moitié
de la salle chante avec nous, c’est un signe
Richard - On est vraiment heureux sur
scène
Luis - Quelquefois les mecs ne veulent
plus nous laisser quitter Ja scène mais il y
a un moment physique où tu es mort,
où tu t'es donné à fond. nous sortons
toujours de scène complètement morts et
heureux.
DP. - Combien de baguettes casses-tu par
gala, Richard ?
Richard - Une dizaine...
DP. - Le matériel c’est important pour
vous ? $
Jean-Louis - On loue à chaque fois une
sono qui nous coûte la peau des couilles.
mais il le faut car nous nous devons d’as-
surer un concert parfait à chaque fois.
Quant au matériel - amplis, guitares,
batterie - cela n’a pas changé depuis le
début. Nous jouons sur deux AC - 30 et
un cent watts basse, c'est du bon maté-
riel.
D.P. - Vous êtes l’un des premiers groupes
à avoir employé une nana comme musl-
cien de groupe...
Corinne - C'est pas tellement explicable
car c’est comme tout le reste Ça n'a pas
été calculé...
Luis - Corinne joue bieñ de la basse, c’est
avant tout pour cette raison qu'elle fait
partie de Téléphone.
Corinne - J'ai commencé à jouer de la
basse à l’époque jazz - rock. Tout le
monde faisait la queue pour prendre l'ins-
trument et je ne savais pas du tout jouer.
Par réaction contre toute cette technique
j'ai appris à jouer de la basse d’une ma-
nière très simple, funky au départ. Le
funky c'est très simple, tu peux faire tout
un morceau avec deux notes, c'est uni-
quement une affaire de rythme... J'ai le
sens du rythme car j'ai fait beaucoup de
claquettes.. Et puis à force de travailler
ma basse les autres sont venus taper le
bœuf car les autres bassistes ne pensaient
qu'à Stanley Clarke, c'est comme cela
que Téléphone est né.
Luis - J'aime beaucoup la façon dont
Corinne joue de la basse, c’est très simple
mais très efficace.
D.P. - Elle est bizarre ta basse !
Corinne - C'est une «Echo». Elle était
pourrie mais nous avons changé les micros
et retiré les barrettes …
D.P. - Qui compose dans Téléphone ?
Luis - C'est Jean-Louis.
D.P. - Votre prochain album sortira
quand ?
Jean-Louis - À la rentrée.
D.P. - Avez-vous beaucoup de galas prévus
pour cet été ?
François - Nous devons réorganiser une
nouvelle tournée car celle qui était prévue
vient d'être annulée. Le mec qui s’occu
pait de tout est en tôle c’est lui qui avait
fait braquer la recette de Genesis, les jour
naux ont d'ailleurs tout raconté. Nous al-
lons faire une tournée dans toute la
France. On ne veut pas faire de concerts
dans les boîtes. ….
Jean-Louis - Quand nous passons dans
une boîte c'est qu'elle s'est transformée
en salle de concert. Nous sommes un
groupe de rock'n'roll.
Propos recueillis par
Daniel PERRAUD
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mais
on sait
la faire
bouillir …
Cette phrase prononcée par les
membres du groupe Calcinator
illustre très bien l'orientation de
ce groupe qui commence à faire
parler de lui. Chaque prestation
déclenche des réactions d'un
public plus ou moins blasé et il
est à parler que les prochains
mois seront marqués par la réus-
site de Calcinator.
Mardi 6 juin - 10, rue du Caire
D.P. - Le groupe tourne aujourd'hui sous
forme de trio. [| y a quelque temps vous
étiez encore quatre. N'avez-vous pas peur
d'être limité avec cette formule ?
CALCINATOR : C'est notre premier véri-
table groupe... Au début, effectivement,
nous étions quatre. Nous avons fait le
Gibus avec un mec, son père est entraî-
neur de boxe, lui il joue un peu de
guitare. À la fin de la semaine au Gibus
nous nous sommes retrouvés à trois et
depuis c'est la formule la plus efficace
pour notre musique...
D.P. - C'est quoi votre musique ?
C - Du speed - rock...
D.P. - Quelles sont vos références ?
C - Surtout la new - wave. Mick aime bien
Little Richard et Otis Redding mais nous
aimons surtout des groupes comme
Motorhead, Motors, Steppenwolf et tout
le rock dur.
D.P. - Pour le moment c'est surtout le gui-
tariste qui chante...
C - Oui mais le batteur fait aussi des trucs.
Par la suite nous ferons un morceau avec
plusieurs voix.
D.P. - C.S.N. and Ÿ ?
C - Faut pas rêver quand même …. (rires)
D.P. - Et ce 45 T. il sortira quand ?
C - Certainement à la rentrée . Pour le
moment ce n'est pas le plus important car
nous cherchons un manager et il est très
important, pour un groupe, d’avoir un
bon manager...
D.P. - Pouvez-vous situer votre public ?
AGE 20 ans
HOBBY Moto - Music
ALCOOL Bière
GROUPES Pirates-Wilko
ACDC - Travers
CHANTEURS Mick
CHANTEUSES Hélène
ANIMAL Moi
AMBITION Rouler et jouer
INSTRUMENT Basse
RE NRA TE PR RER RE DE
Ô
29 ans 24 ans
Guitares-music -
Rhum-bière-pastis Bière
Pirates - Runaways Pirates -
Wilko Motortlead -
Hurricanes
Little Bob -
Nadia -
Singe Chien
devenir grand .
Guitare - chant Batterie
ALCINATOR :
on n’a pas invente l’eau chaude
n ?
L/
æ
LL.
e-
», # .
” P
LA
C - C'est avant tout , les mecs qui veu-
lent s'éclater avec nous. Dès l'instant ou
un mec nous casse pas les couilles et si
ce même mec aime notre truc il n’y a pas
de problème il fait partie de la famille.
D.P. - Les concerts au Swing - Hall se sont
bien passés...
C - Oui à part le break du samedi soir:
Une bagarre ridicule qui a foutu la merde.
D.P. - Vous aimez BIJOU, TELPHONE ?
C - Non ! nous on aime TRUST, GANA-
FOUL, on est copain aussi avec Jeff
Manzetti.
D.P. - Certains m'ont affirmé que Mick,
votre guitariste, était le frère jumeau ca-
ché de Palmer ?
Mick - C'est pas vrai je l'ai vu on ne se
ressemble pas !
D.P. - Vos prestations sont très violentes.
N'avez-vous pas peur d‘engendrer des
bagarres ?
C - || y a toujours eu des conards qui
foutent la merde... Ils sont minoritaires et
n'ont rien à foutre dans un concert de
rock. C'est chiant ! Par contre on aime
bien que les mecs bougent. et remuent
leurs culs.
D.P. - Votre ambition immédiate ?
C - Allez prendre un pot, car il fait très
chaud aujourd'hui.
D.P. - Et ensuite ?
C - Nous voulons tourner et élargir notre
public. Nous aimerions que tous les mecs,
car être un rocker ne signifie pas unique-
ment d'être un chanteur de rock c'est
dans la tête que cela se passe, qui sont
gratte papiers ou autre, se cassent et met-
tent leur énergie au service du rock en
France. Si tous les mecs qui aiment le
rock décidaient de créer des associations
pour faire tourner les groupes, ou aidaient
un groupe dans le management , les
choses changeraient. C'est certain ! il y a
du boulot pour un tas de mecs : l'afficha-
ge, la promotion, le management, les
disques, les studios etc...
D.P. - On voit souvent Romano, le fakir,
en première partie de vos concerts...
C - Romano c'est un fou rocker..… On
aime bien qu'il nous crache le feu avant
de commencer le spectacle car nous on a
pas inventé l'eau chaude mais on sait la
faire bouillir.
Propos recueillis par
Daniel PERRAUD
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Martigues, Bouches du Rhône, un soir
de Mai :
J'y arrive en touriste, connaissant bien
le secteur pour avoir habité trop long-
temps Marseille, ville toute proche où j'ai
d'ailleurs co-organisé 3 concerts de Vince
entre ‘73 et ‘74. Avec le recul, il est
intéressant de noter l'évolution des
indigènes en quelques années, puisqu'ou-
tre l'organisation «ABM Concerts» qui
travaille pour le compte de KCP, le centre
culturel martéguan présentait une série de
manifestations rock durant tout le mois :
films avec Lou Reed et Bill Haley, Bijou
et Bernard Lavilliers et ce soir - là Vince
Taylor !!1 Vince l’increvable dont c'était
ce soir-là le premier concert «au sud de
Mâcon» où il réside toujours jusqu'ici.
Pour des raisons techniques, son manager
Jacques Perret avait préféré renoncer au
reportage de «V-S-D» initialement prévu,
par contre l'après-midi «Le Provençal»
effectua une interview de Vince qui , à
bientôt 39 ans, tente actuellement un
ULTIME «come back» sérieusement pré-
paré (une fois... n'était pas coutume) où
mille dangers le qguettent pourtant.
Maigré un affichage inexistant alentours
et des plus réduits aux Martigues mêmes,
la salle - 800 places environ - est quasi-
ment pleine...
Après une première partie banale assu-
rée par un groupe local («Ouie») destiné
à chauffer le public avec des classiques du
rock et quelques reprises des Stones ou
des Who, le grand moment arrive pour ces
quelques centaines de gosses dont beau-
coup ont tout juste 15 ans...
Présenté par Jacques Perret, Vince arri-
ve en scène dans une tenue sobre : panta-
lon de cuir noir, chemise rouge et veste de
velours noir. || est encadré par les «New
Play.- Boys» (2!) : un batteur, un pianiste
_ de fort bon niveau ; le bassiste de «Ouie»
i remplace celui de Vince, accidenté à
Antibes et Jacky, un soliste... martéguan
qui vit à Mâcon à qui la trentaine aura au
moins permis une maîtrise de l’instru-
ment qui rend possible un «Shaking all
over» plus Mick Green - Joe Moretti que
nature, entre autres soli remarquables. En
ce qui concerne Vince, hormis les pitre-
ries auxquelles il nous a hélas habitués de-
puis quelques cinq années, le seul repro-
che qu'on puisse lui adresser est l'absence
— sauf par brefs éclairs frissonnants — de
ce fameux déhanchement ultra «pelvi-
sien» qui fit en partie sa gloire au début
de la décennie précédente. Mais cela n'a
plus d'importance pour nous, les
«anciens» qui savons que cette époque est
de toutes façons définitivement révolue,
quoi qu'en disent des Robert Gordon ou
des Crazy Cavan, par ailleurs de vieilles
connaissances de Vince. Cela n'a en tout
cas pas d'importance pour tous ces kids
qui vraisemblablement ne connaissent
même pas les fabuleux «Scopitones» de
Vince. Pourtant, combien plus folle serait
leur hystérie, combien plus extatique
serait leur transe s'ils savaient... Mais Sau-
ront-ils jamais ? C'est peut-être, c'est sû-
rement tant mieux pour Vince ce soir - là,
qui soutenu par une excellente sono
donne vocalement le meilleur de
lui-même dans des titres qu'il connaît sur
le bout des ongles, trop bien même pour
leur donner une originalité nouvelle
(«Roll over Beethoven», «Memphis Ten-
nessee», «Baby Blue», etc.) ve sauf lors-
qu'il entonne avec une maitrise digne
d'Elvis et des plus grands prêtres du
rockabilly - country (en l'occurence Carl
Mann - ‘59 - et feu Moon Mullican) le
méconnu «Mona Lisa» qu'il se propose
d'enregistrer dès qu'il aura pere
parasites qui parsèment sa route d e z |
épuisante vers une gloire qui le boude ce
| s déjà (à jamais ?). Sa
puis trop longtemp a AS
voix, dans ce classique idéal pour le 7 à
boy désabusé qu'il est devenu, À #
plus envoûtante que jamais et tous ses 4
tracteurs feraient MIEUX de | mé hie
une scène de Las Vegas ou au pr Le
Op’ry de Nashville que dans cs c jniq .
psychiâtrique ou alors il faudrait Imman
lement lu: adjoindre tous $65
petits
quaDi
En décembre ‘61, moins d'un mois après la mise à sac du Palais des Sports, un grand
concert devait réunir en ce même lieu Johnny Hallyday et Vince Taylor. Hélas ! Pour
d'évidentes raisons, cette manifestation n'eut jamais lieu et malgré l'estime mutuelle
que se portent les deux plus grands showmen de la scène rock en France, chacun s’est
contenté depuis d'assumer avec plus ou moins de chance sa propre destinée... |l était
intéressant, environ 15 ans après le déclin de Vince et l’âge d’or du roi Johnny, de
voir s'ils demeuraient ou non au seuil des années "80, les cracks que nous avons connus
au début de cette musique en France.
copains (de Screamin ‘ Jay Hawkins à
Lou Reed en passant par Keith Richard,
Johnny O’Keefe et consort). Au total, le
show qui aura duré près d'une heure en
aura étonné plus d’un — moi, y compris —
ainsi que la longue file de demandeurs
d'autographes à l'entrée de sa loge et
prouve, si besoin est, qu'avec un entoura-
ge efficace et avisé, Vince peut aujour-
d'hui encore redorer son blason de
façon définitive, non seulement en France
(où ce sera de toutes façons le plus dur)
mais même jusqu'aux USA. Avec des irré-
ductibles comme Vince Taylor, le VRAI
rock'n'roll, somme toute a encore de
belles décennies à vivre. Alors, embarquez
vous dans cette machine à remonter le
temps, puisqu'elle existe, pour un voyage
unique passé-présent-futur….
Creil, Oise, environ quinze jours après :
C'est ce soir le second show de la nou-
velle tournée Johnny Hallyday qui, com-
mencée la veille à Tours (?) se poursuivra
dans le centre est pour aboutir en Suisse
française. Je n’avais plus vu Vince depuis
13 mois, Johnny depuis le mois d'Août
en Aries où je l’avais trouvé bien «fatigué»
Ce soir, la chose se passe une fois de plus
sous un châpiteau situé hors de la ville. Ce
qui a toujours fait défaut à Vince semble
être malencontreusement utilisé par les
responsables de Johnny. Pour présenter
l'idole à tout prix (c'est le cas de le dire !)}
on ne recule devant rien. L'on ne peut
que déplorer l'âge d'or de Johnny (avec
les Showmen) où il passait parfois une
semaine durant dans un petit théâtre de
1000 places avec prolongations éventuel-
les en cas de besoin. Là, il donnait le
meilleur de lui-même, et la guitare orgas-
mique autant que mystique de Joey Gre-
co nous faisait vivre les plus belles heures
du rock, l'épuisement du public et des
artistes succédant de bonne grâce à l'ex-
tase quasi mystique et diabolique à la fois
pour 2 h 30 de show dans la plus pure
«passion selon St Gégène»…
Tout cela n'est plus qu'un rêve fané et
les tables de la loi dictées par nos pères
sont cruellement baffouées par l'ange
blond qui soit dit en passant n'en déplaise
aux détracteurs d'Elvis, prend une brio-
che assez conséquente au fil des mois.
Maintenant, les théâtres-temples ont fait
place aux châpiteaux où le chauffage
brille le plus souvent par son absence et
où l'accès nécessite une compromission
rebutante avec la boue qui les ceint, les
soirs de pluie. et c'est malheureuse-
ment le cas ce soir. La dernière fois, c'é-
tait à Limoges avec des chaises à 70 F , ce
soir si je n'ai pas à payer (merci quand
même), c'est accompagné , comble d'in
fortune (!} par le Droupe »Paradis» qui
assure une première partie formelle et
insipide, mélange de «soui» et de «disco
le tout présenté comme du «rock» (111)
que Jojo assure son... contrat et rien de
plus. Que fait Marc Bozonnet l'excellent
Steel - guitariste formé à l’école d’Hank
Marvin des Shadows, dans cette galère
où aucun des musiciens n'émerge : en
purs fonctionnaires, ils accompagnent
(pas d'autre mot) figés et crispés l’un des
derniers initiés du pur rock'n'roll. Qu'à
cela ne tienne ! Sous les acclamations
d'un public étéroclite comme à l’accou-
tumé dont quelques notables parisiens qui
ont dû regretter le déplacement, c'est sans
conviction que le maître enchaîne ses
succès habituels (toujours pas d'autre
mot) : «Gabrielle», «Requiem pour un
fou», «L'idole des jeunes», «Jusqu'à
EDITIONS ALAIN MATHIEU
73, rue du Chateau
92100 - BOULOGNE
minuit», «Je suis seul», «1 got a wo-
man» qui ne sera jamais plus remplacé
par un «Be Bop A Lula» de derrière les
fagots dont il semble avoir perdu le secret.
Les plans Cochran - Vincent - Berry -
Presley deviennent lassants, executés de la
sorte prévisibles et prévus comme ils le
sont. Le magnétisme ne réside plus guère
que dans la voix. Lui a l'air de s'’emmer-
der royalement, avec toujours les mêmes
clés pour arranger un public conquis
d'avance ou même les minettes (comble
de déception) ne sont pas belles et en cha-
leur convenable. Le «Sea cruise» de Fran-
kie Ford, repris récemment par Robert
Gordon, semble n'être qu’un bouche trou
de LP puisqu'il s'abstient de l’entonner, à
croire que les croisières pour lui se limi-
tent entre un va et vient entre une scène
et une bouteille de scotch. Le final est un
pâle medley de rock'n'roll avec là aussi
toujours les mêmes composants :«Whole
lotta shaking going on» «Tutti Frutti»
sans plus de «Blue suede shoes», «Heart-
break hotel» ou «Jenny , Jenny» pour en
terminer encore plus vite !!! Tout juste
de quoi couper la faim d’un public pri-
maire qui décidément n'aura jamais res-
senti des chefs d'œuvre comme «Pas cette
chanson» pour ne citer que celle - là...
Pour moi, j'ai connu pire (il est vrai !)
avec Jojo, mais j'ai aussi (malheureuse-
ment ?!) souvenir de shows absolument
grandioses, il n’y a d’ailleurs pas si long-
temps (’74) . Encoreun fantasme détruit
sans doute et qui pose cruellement le pro-
blème du poids des années sur notre géné-
ration. Je ne peux que lancer un appel
pour conclure en souhaitant que Johnny
se resaisisse rapidement avant qu'il ne soit
trop tard et se remontre digne jusqu’au
bout des idoles que nous vénérions et
dont il fit partie lui aussi. «Rock’n'Roll
is a hard Way» .
Jean «Charles» SMAINE
: ? e S Ra"
STORY
PFIOUSTIQUE
Je ne
suis juste
qu'un
: (l
City Rebels.
peut jamais être mise en défaut.
Francine Moine - Quoi de neuf depuis
un an ?
Moustique - Des aventures pas courantes
la vie d’un rocker quoi...
7 - Nous voulons les détails croustil-
nts..
M - Tout d’abord et grâce à l’article que
Rock’ n’Roll Musique m’a consacré l’an
dernier un producteur m’a engagé pour
faire partie d’une troupe de théâtre :
«Le Casse Gueule Authentique»
FM. - I y avait un deuxième degré ?
M - Il est évident que le producteur
m'avait pris pour un fou furieux et qu'il
croyait faire bien rigoler son public en
«exhibant» le vieux ringard de
Moustique. Manque de pot, le public au
bout de trois jours ne venait que pour
moi et c’était le délire dans la salle...
FM. - Le spectacle a été interdit ?
M - La raison officielle était la sécurité
et les problèmes de sortie de secours. En
réalité le spectacle a été interdit par le
ministère de l'Intérieur et la véritable
raison en est qu’à un certain moment un
acteur de la pièce sodomisait un flic...
FM. - Réellement ?
M - Ce n’était pas un vrai flic et il n’était
pas vraiment sodomisé. Quinze jours
plus tard une nouvelle pièce débutait
dans le théâtre, ce qui prouve bien
l’acharnement des autorités vis-àvis de
présente
Au Wisky sur Sunset à L.A. , avec les Rubbers
Rock
& Roller.
Moustique reste, en France, un personnage curieux. Sa carrière, très brève, fit de lui
en quelques mois une star. Il tomba vite dans l’oubli et certains mumurèrent,
que sa désinvolture en était principalement
FM. - Tu n'es pas l’homme d'un échec.
Qu as-tu fait après ?
M - Je me suis cassé à Los Angeles car
j'avais envie de changer d’air. Je voulais
revoir Little Richard et concrétiser un
rêve de gosse. De plus j'étais décidé à
enregistrer avec les musiciens de Richard
FM. - Pourquoi Los Angeles et
Nashville ? A À Pal
M - Tout le monde enregistre à Nashville
même Yvette Horner ! Los Angeles est
une ville beaucoup plus passionnante et
c’est la ville de Little Richard, mon
idole de toujours.
FM. - T'as du «blé» car un voyage
pareil coûte les yeux de la tête...
M - J'avais en tout et pour tout , huit
mille francs, c’est - à - dire huit cents
sacs français. Le premier jour, j’arrive à
New - York et me voilà seul dans cette
ville où tu peux bâtir un empire et le
perdre en une journée, où il y a une
attaque toutes les douze minutes et un
mort toutes les deux heures. J’ai voulu
aller à Harlem, alors que tout le monde
m'avait dit c’est un endroit duquel on
ne revient pas vivant, j'y ai vu un blanc
se faire tuer. Je me suis sauvé en courant
et je te jure que moi qui ne suis pas d’un
naturel froussard j'ai connu la plus
grande peur de ma vie.
FM. - Tu as visité d'autres villes ?
M - Je suis allé à Disneyland et à Las
Vegas.
à l’époque
Î ! responsable. La vie de Moustique, de son vrai
nom Michel Grégoire, est toujours restée celle d’un vrai rocker dont l’authenticité ne
FM. - Quelle a été ta réaction après
avoir visité Las Vegas ?
M - J'en suis rentré en stop. Ils m'ont
tout pris mais si c'était à refaire j'y
retournerai . Lis jouent un poker spécial
qui se pratique avec sept cartes. En
rentrant de Las Vegas il m’est arrivé une
histoire peu banale : j'étais sur le bord
de la route, grattant ma guitare, quand
soudain je fus entouré par une nuée de
motos, des Hells. Ils m'ont entouré et
j'ai continué à chanter. Un «balèze» m'a
attrapé par le bras et m’a dit : «C’est
quoi ton nom, minus ? T'es frogg» 7...
Nous avons discuté et j'ai monté jusqu’à
Los Angeles sur sa moto. Je leur ai
fait la bouffe
FM. - C'est dur la vie de Hells ?
M - Tu sais j'ai vécu uniquement deux
jours avec eux, c’est difficile de porter
un jugement... Ils vivent vraiment en
semant la terreur, ce n’est pas une image
d’épinal, crois - moi. Ils campent en
dehors des villes avec un cordon de flics
autour. Un soir ils ont cassé des verres
sur une table et ont fait une série de
«bras de fer». Un autre avait une
tenaille toujours dans sa poche de blou-
son. J’ai appris que son jeu favori était
de déclencher une bagarre et d’arracher
les dents des mecs qu’il avait mis à terre.
Tu vois c’est dur ! Beaucoup de Hells
sont en prison pour dix ou vingt ans et
ils sont nettement moins puissants
qu'avant...
FM. - Tu connaissais du monde à Los
Angeles ?
M - J'avais juste le numéro de téléphone
de Jo Leb. Il m’a envoyé promener en
me faisant le plan de la star...
FM. - Ça marche pour lui là-bas ?
M - Tu sais je crois qu’il ne sait plus trop
où il en est. C’est d’autant plus triste
qu’il a des plans pas possibles : sa femme
est la grande secrétaire des Beë - Gees et
il vit plus ou moins chez Robert
Stigwood…. tu vois ! Par contre j’ai revu
Petit - Pois, le bassiste des Variations qui
est là-bas avec Jo. Lui c’est un mec
adorable. A New - York j'avais vu les
frères Tobaly qui sont toujours dans la
musique. Marc fait plus ou moins du
disco et des séances... J’ai essayé de voir
Michel Polnareff mais les deux fois où je
suis allé à sa villa il était parti.
FM - Comment as-tu vécu à Los
Angeles ?
M - Je dois te dire qu’il me restait
environ cinq cents sacs et je me suis fait
tout piquer par une pute avec qui je
comptais m’épancher d’un trop plein
séminal accumulé...
FM. - Comment as-tu fait ?
M - Tu sais aux Etats-Unis c’est impos-
sible de demander dix sacs à quelqu'un.
Ils ont horreur des mendiants. Ils ne
connaissent que les riches ou les
pauvres, il n’y a pas de place pour un
mec démerdard. Je suis allé quelques
jours chez un couturier français à
qui j'ai baratiné un peu car je lui ai dit
que j'étais en exil car je devais vingt
briques aux impôts, comme je savais que
lui c'était son cas j'ai pu vivre chez lui
quelques jours. Un soir, sa femme m’a
demandé de faire la cuisine et comme tu
sais que je suis un «cordon bleu
méconnu», je leur ai fait des terrines à
l’ancienne. Parmi les invités il y avait un
distributeur de restaurants et je suis
devenu, grâce à lui, fabriquant de pâtés
français pour restaurants américains. J’ai
gagné pas mal de fric et c’est ce qui m’a
permis de subsister et d’enregistrer mon
disque.
FM. - Tu es allé voir Little Richard ?
M - Je l’ai vu au bout de 103 jours.
Little Richard reste une star aux Etats
Unis , ils ne connaissent pas Eddie
Cochran mais Richard est une grosse
vedette. Quand il m’a aperçu dans la
salle d’attente, des bureaux de sa mai-
son de production il est venu vers moi et
nous nous sommes jetés dans les bras
l’un de l’autre. Il a carrément mis à ma
disposition gratuitement ses studios. J'ai
pu aussi bénéficier de ses musiciens qui
jouent, entre autre avec Fats Domino. Il
s’agit de Red Clark, d’Eddie Flet-
cher, de Glenn Youngblood, de Louis
Dandridge et d’Yvan Homes. Ces
musiciens sont absolument fantastiques
et je pense pouvoir réaliser à la rentrée
un show avec eux dans une salle
parisienne. L’esprit qui règne dans les
studios de Los Angeles est beaucoup
plus pur qu’à Nashville où il suffit
uniquement d’avoir du fric pour enregis-
trer. Par contre, j’ai dû les payer...
FM. - Cher ?
M - Environ 2000 pour deux titres...
FM. - Vas-tu de nouveau chanter en
France ?
M - Je commence une série de galas avec
mon ex - accolyte, l’ami de toujours,
Jojo , ex batteur de Gene Vincent et
du Poing. Je te signale qu'aux Etats Unis
ÿ'ai chanté pendant huit jours au Wisky
à Sunset boulevard accompagné par un
groupe punk : les Rubbers City Rebels.
Le groupe ne voulait plus me laisser
FM. - Tu as des admirateurs incondi-
tionnels ?
M - Oui et je leur donne mon numéro de
téléphone qui est le 805.93.95. de cette
façon , ils pourront avoir un contact
direct avec moi.
FM. - Quel est le personnage pour qui
tu as le plus d'admiration ?
M - Sans aucune hésitation : ma mère.
Tu sais, je suis juste un rock’n’Roller !
Propos recueillis par
Francine MOINE
JE | AI JAMARS
serait la question ? T'as
ment évident de Net aps
gravé cet album, en particulier «Take it
ed , Nadine» (qui évoque «Do it Clau-
» de C. Cardinale) et «Mon homme -
my man» (en réponse à «La vie en rose)
de Grace Jones » Un véritable scandale
POur certains, outre le fait que j'aime
avant tout le pur rock’n’roll et qu’elle est
devenue une amie, je me suis décidé à
laisser paraître cette interview, à mes «ris-
ques», après bien des discussions avec
l’ensemble de la rédaction, car il pose à
mon avis le problème de la réelle valeur
du disco autant que celui d’une apprentie
chanteuse fort douée qui pourrait certai-
nement par ce biais commercial s’expri-
mer dans l’avenir dans un style plus rock
par exemple à la Suzi Quatro. C’est mon
plus cincère souhait après tant d’expérien-
ces avortées depuis 60 en France (cf Hé-
dika, Gelou, Nicole Paquin, Jocelyne
Arielle, Sophie, Cléo ou Annie Philippe
qui mamtenant revient aussi, sur le
no que Nadine). Ste
e précise pour terminer que mal
ses enr évidentes déni je ra
abso t gratuit et facile le papier qu’a
pondu Philippe Manoeuvre dans «Rock
& Folk», idem pour l’amputation de Na-
dine sur une photo de Dominique Cazena-
ve représentant Mick Jagger dans un
numéro de «Rock Hebdo» OL, D.
RNRM. - Nadine Expert, c'est ton vrai
nom ?
Nadine - Oui, je suis née le 20 Mai 1957
et je suis experte dans plusieurs domai-
nes !
RNRM. - Je n'en doute pas ! Tu as com-
mencé dans Le métier je crois, en posant ?
N - Exact, c'était pour «Le Privé» pour
me faire un peu de blé, mais d’une façon
rale, ça ne m'intéresse pas. C'était
après l’arrêt de mes études en première.
RNRM. - Quels genres de musique
écoutes - tu ?
N - Pas mal de choses, mais je ne suis pas
érudite : les Stones, Linda Ronstadt,
Frank Zappa, Bo Diddley, Eric Burdon,
les Doors, du Blues, du reggae, parfois du
classique pour me détendre. Je connais
Il n'a joué qu'une seule fois à
Paris. En 1966. Son unique
concert à l'Olympia reste dans
les anales comme médiocre. Bob
Dylan était à cette époque au
bout du rouleau. Il ne tenait que
par l'absorption de stimulants et
autres drogues. Quelques mois
plus tard, c'était l'accident de
moto qui l'éloigna des scènes et
des studios pendant plus d'une
année.
Depuis, Dylan n'a joué
qu'une seule fois en Europe : à
l'ile de Wight au cours d'un
festival mémorable. Sa presta-
tion fut par contre médio-
cre. Une:heure pour un cachet
de plusieurs dizaines de millions
de centimes. L'argent , il faut
bien en parler. C'est la véritable
finalité de cette tournée mon-
diale qui a conduit Dylan au
Japon, en Australie, aux Etats-
Unis , puis en Europe . Ses
finances sont très basses. Alors
les concerts servent à renflouer
la caisse. Pensez. Sa femme
Sarah d'avec qui il vient de
divorcer, lui pompe beaucoup de
gros billets verts. Et son fantas-
me cinématographique , un
trop long métrage de 4 heures,
sorti sur les écrans américains en
Janvier a été très vite retiré des
salles. Un bide énorme pour une
œuvre d'un ennui phénoménal.
Projeté à Cannes , «Renaldo et
Clara» a engendré des réactions
dans l'ensemble très négatives.
Prenons celle du matin de
Paris : «Quatre heures de plans
souvent flous et du plus pur
style Underground. Deux heures
de chansons de Joan Baez. Le
reste étant occupé par un
exercice vaguement auto-biogra-
phique d'une extrême complica-
tion où plusieurs acteurs jouent
le rôle de Dylan, tandis que
celui-ci S applique à prouver que
«Je» est un autre en jouant le
rôle d'un certain Renaldo . A
fuir»
_ Dylan ne donnera aucune
interview au cours de son séjour
Parisien et refuse que des invita-
tions soient distribuées à la
Presse et aux autres, souvent
plus nombreux. Alors ? Ja
location des places s'est faite très
doucement à Paris. Contraire-
ment à Londres où la queue
atteignait plusieurs kilomètres. Il
faut dire que le prix des places
est fixé à 75 F. C'est payé tres
cher les courants d'air du Païil
lon de Paris.
Les comptes rendus de ses
concerts japonais et australiens
ont été en général favorables à
Dylan. La qualité de ses musi
ciens , onze au total, et la duré
du show, deux heures, ont effac:
les quelques mauvais souveni
des concerts passés. Souha
{ons que ceux de Paris, les 3,4
et 6 Juillet ne déçoivent pas le:
Speclaleurs de ce qu'on peut
considérer comme une fête
nostalgique des années 60
Nostalgie d'une époque où
lorsqu'ils étaient jeunes ils
avaient secoué le monde. «Tho
Tunes Are À Changin'» chantera
Peut-être Dylan. Mais pourtant
les temps n'ont pas changé. Et
M. Dylan , d'après une source
officieuse, demanderait entre
375000 et 500000 F de mini
mum garant par concert. Quant
à ses musiciens ils sont payés
1500 F par semaine
Richard À DARIDI
al les ionniers du Rock et le Coun-
Pas je É Jazz, c’est un peu différent
ant vécu quelques temps avec Un MUSI-
A qui # fait découvrir le Jazz-Rock
(Jeff Beck ou Al di Meola). J'aime bien
Fats Waller.
RNRM. - Le Punk ??7?
N - Là, j'aime bien Plastic Bertrand à.
Metal Urbain, j'ai une sympathie pour le
mouvement, mais je ne pense pas que ça
dure.
RNRM. - Es-tu
e ?
rockeuse en herb
N - Je considère que Donna Summer ou
disco où il y
na Ross sont en Marge du disco |
RER évolution inévitable. Moi, j ai _
d dégager quelque chose de personne! :
Bil Wyman m'appelle «the female Brian
chanteuse disco ou
Ferry».
RN.RM. - Parlant des Stones, quelques
ANIME
récisions ??? | 388
minette, une
> : €
. Je ne suis pas UM
150 ou une grouple eg ho
le pensent De passage à Nice, j a ge _
tré Bill. Je tiens à préciser que }
Le tite
n 5 SR 4
jamais couché avec Jagger, qui a d’ailleurs
tout ce qu’il lui faut ! «Wanna Be a Rol-
ling Stone» est juste un coup de chapeau,
je n’ai jamais essayé d’exploiter cette rela-
tion d’une façon ou d’une autre...
RNR.M. - Tu es sous contrat avec une
nouvelle boîte qui jusqu'ici n'a fait que
peu de choses. As-tu des difficultés à ce
niveau ?
N - Ça va, ça va ! Je n’ai pas à me plain-
dre. Lors du Midem, les disques ont été
vendus dans presque tout le monde, y
compris les USA, le Brésil et le Japon.
Aux USA, c’est Polydor et non WEA qui
me distribue.
RN.RM. - Tes relations avec les médias
jusqu'ici ?
N - J’ai déjà fait un play - back sur scène
à Lyon pour RTL et plein de «TV», sur-
tout à l'étranger où ça accroche mieux
d’ailleurs (Italie, Bulgarie, Espagne, Alle-
magne, Grèce, etc.) En Espagne, une
fille a déjà fait une «cover» de «Wanna be
a Rolling Stone» !!!
RNRM. - Justement, ce qui est gênant,
c’est le play - back de toutes façons !
N - J’ai également fait un passage dans ces
conditions pour une discothèque en
banlieue devant le métier. Si je dois trou-
ver des musiciens pour faire quelque
chose de plus musclé, pour passer en
direct, a priori ils ne seraient pas français!
RNRM - Les gens du show business te
considèrent ils comme une artiste ou
comme un produit sexy fabriqué ?
N - Je vais te dire : je n’ai pas de com-
plexes, par exemple je me baigne à
poil dans la mesure du possible, j'aime
bien rencontrer des gens, avoir des con-
tacts humains avec eux. Mais je détrom-
pe naturellement ceux qui ont des juge-
ments hâtifs. Je ne tiens pas à M abais-
ser par intérêt...
_N.R.M. - Que fais-tu en privé ?
N - Je fréquente des boites, j adore dan-
ser J'aime bien lire, aller au cinéma. Je
me défonce !!! J'aime les antiquités, la
peinture et les musiciens.
Plus profond
avec
Nadine
Expert
COUCHE AVEC JAGGED
a
RNRM. - Tu parlais de Donna Summer
et Diana Ross. D'autres chanteuses ?
N - Jane Birkin et Marilyn Monroe !!!
RN.RM - Chez les Français, quels sont
tes favoris en général ?
N - Gainsbourg, Brel, Higelin, Mitchell,
Hallyday, Baudelaire et Verlaine !!!
RN.RM. - Tu es romantique ou quoi ???
N - Ouais, si l’on veut. Remarque , j'aime
aussi les clodos. De toutes façons, j'ai fait
la route et je crois bien les comprendre.
Je suis aussi pessimiste et épicurienne !!!
RNR.M. - As-tu des relations dans le
métier ?
N - J’ai connu Moustaki, Nicoletta, Escu-
dero, Charles Vrutus , McLay, à part les
Stones...
RN.RM. - Des conceptions politiques,
des ambitions ?
N - Je ne me sens pas du tout concernée
par la politique qui n’est qu’un autre nom
pour masquer les réels problèmes, sociaux
et éternels. Avec de l’argent, je souhaite
pouvoir aider les gens par des œuvres
sociales…
RNRM. - Comment envisages-tu les
galas qui vont t'échoir fatalement ?
N - Je suis des cours de chant et de danse.
Il y aura forcément des clubs, mais je
désire faire du rock et chanter sur |
vraies scènes, dans de vraies salles dès que
possible.
RNRM. - En résumé, quelle est ta
vision du show business français ?
N - Que ça change et au plus vite, y’en a
marre !!!
Jean «Charles» SMAINE
de nn à 4 on en en un
LANGAGE DE L'AME | SRSSSRnnnnRSn RENE
strychnine comme
morphine commeX AT TOR RO OT RE RE OO
POUR SNON ANS fers "a sr pie db 's ete pere A tistoe
MOBIL R re aterefle ‘ere ee 0 © ec: vies 10 braous
VASE 0 aïe is as te ere" s pip:n où» eo bia ne
PRSTAFS Re pipe bo iesviss este» 0 %elte
invisible terrible. née dans l'église “Ress
du premier né. la première à respirer ‘SRRRNAREEERErE
de l'air le dernier à survivre la forme humaine.
ae sie; 'sliairs es Res tels tetes
44: 2 4e 0 0 0e » © o
+... 4 . . © = »
2... 4 +
= + + e © «
2» +. = + =
. 0. 2 ne ee se »
2
Le. ee = = ©
=
OO CEE IS ES
prise dans la nervure plus gros que le pois
aux yeux noir. perçant la prison légèrement. rythme
inéxorable incessant. une goutte d’eau chinoise. marvin
gaye n'est pas une fée. l’oiseau-mouche ferait mieux de s’en aller.
PAITI
/ Ç
e
esssanssscns sc 0" 0 A DS CIC CERCTE 2HOTETOXLER -Dierereletoiedeie arte lee alto tete
LL
COR NN | RARES. norte ter arr sm ee te"e.e ete er es iere ie ir iefete eee le es ne
GEORGIA O’KEEFE
grande dame peintre
(qu'est)- ce qu’elle fait maintenant
» elle sort un bâton à la main
À ct tue des serpents
geogia o’keefe
toute la vie tranquille
crâne de vache
crâne de taureau
pas de bouse shit
pyrite pyrite
elle n’est pas folle
elle s’est jetée dehors jolie
jolie jolie fille
y en et ME MERE
D 20 OCTOBRE
D
D taxi
” qui recule
attrape cette
cendre volcanique
} avant qu'elle ne se fixe
DU jusqu'à ce qu'elle devienne
DNA aussi dure
D aussi loyale
D qu'une pierre ponce
à palme glace
georgia o’keefe
jusqu’à plus soif
peignait le désert
le cactus à fleurs
le faucon et la mule de tête
couleur d’eau chorale
récif de corail rouge
toujours présente
georgia o'keefe
D taxi grande dame peintre
D évicerie (qu'est) ce qu'elle fait maintenant
Er elle bat le désert
remue de la poussière dans un bol
elle bat le désert
crâne en peau de serpent
elle bat le désert
toute sa vie tranquille
D qui fait la bête
DA piqûre d'abeille
D vertèbre cervicale
} au-dessus de
1 en dessous du
réverbère
ceinture lumière
héros comme
passe moi
taxi
passé mon
meursault/meurtre
raymond/chandler
remarque cryptique
sucre
sucre
contrôle à distance
rimbaud distant
joyau nocturne
joyau glace
joyau jus
jul-ju
taxi
qui recule
te hair
violent
violet
violet
#, &.-
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MERCI
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2 l'âme est une grosse truie qui oppose chaque fibre et chaque membre Æ
Sa regarde la se coller marcher. regarde la gober du peyote. pe ’ j \ 4
M diviser l’hostie sacrée il est magi. elle ne se contente __affff##s ( è
2e plus du robinet de l'os triste. le roi nègre veut FREE / 7,
ee danser. il veut zoomer il doit voyager. RO TE
.". RE Extraits de Witt rt, 7
SR maintenant il joue le rôle de l'ange boudeur. tu ferais mieux WWRRReR Ce livre est en vente chez Harry Cover au n ‘ |
Re de la fermer ça va sortir, je te vois te balancer danser LEE 1, rue des Halles. L'adaptation française ADAPTATION 4 RER.
2 Sur le lit. c’est lâme qui simule l’eau de mer. RE a été réalisée par François MERLES DES \ ec 15 CC
S conseil contre le mal de mer. il ne faut pas vomir RTE ISLES aux éditions Michel ESTEBAN. PP
M maintenant un oiseau merveilleux. invisible terrible ÆRRARARAMENE
es trop cruel pour être un héros. qui bat de ses LTOS ARR PRIERE
2x bras d'oiseau pour se tirer de ci et de là. l’âme LRO à ; :
sa change la circonférence complète du ciel. OR RER RERO à pieds chaussés ou pieds nus
MX bleu fixe et comme un rêve. RSR SERRE immensément fière ou soumise comme l'amour
ne LR PRO | échafaud de brindilles
M brise cet esprit. la peau revient au foyer. PIRE fossoyeur ou ‘danseur dans le vent
là ou le Mot est respecté craint adoré. OO le même vent qui toutefois sent les porcs
œ être fatigué par son corps est agréable pour dormir RENNES rose ou le pollen qui en fait tousser certains
“ee ET e cruel fantastique différent de tout
ma l'âme bien que défaite, est remise en place. une épouse je See
Re abandonnée. cendre royale, une de plus pitoyable et bénie. Re. ne pas avoir d'attirance particulière pour l’attirail de la salle d'opération
Me regarde cette âme que voilà. emprisonnée avec les yeux rouges ÆR étre sauve de tout dommage corporel
S d'un rat. RE connaître l'amour sans exception
.... — PCT PEACE SERRES être une sainte dans chaque attitude.
A À ee
RON, FL 1
1
+
NN RE
La magie commence parfois là où la
vie prend fin, conférant à l'individu sa
plus belle dimension : celle de la légende.
A cet égard, il serait sacrilège de ne pas
parler de Johnny Kidd Lorsqu'on évoque
les Pirates.
Tout commença non pas au siècle der-
nier dans la mer des Caraïbes, puisque le
véritable capitaine Kidd fut un pirate no-
toire, mais néanmoins en Angleterre le 23
Décembre 1939 à Willesden (Londres)
avec la naissance de Frederick Heath.En
aniktant l'école, ce dernier forma un grou-
pe de skiffle, les Five Nutters, puis appa-
rut dans un spectacle ambulant de Carrol
Levis avant de constituer un ensemble
pour les clubs de jeunes, puis enfin de de-
venir chanteur solo dans les pubs.
C'est finalement avec Art Caddy
(guitare solo), Tom Doherty (guitare
rythmique), Johnny Gordon (guitare
basse) et Ken Mc Kay (batterie) augmen-
tés de deux choristes qu’il enregistra en
1959 pour His Masters Voice, une
composition écrite avec son manager Guy
Robinson, «Please don’t touch». Ce titre
sorti en Juin eut un tel succès que long-
temps après des formations anglaises
l’utilisaient encore comme morceau d’in-
troduction.
C’est alors qu’il accordait sa guitare au
«Town Hall» de Wandsworth en 1958
qu’une corde sauta et le blessa à l’œil
droit. Le sang coulant, on le soigna et lui
mit un bandeau noir, de sorte qu'il fut
vite assimilé à un pirate une fois sur scène.
Gardant son bandeau fétiche, il décidade
se rebaptiser «Johnny Kidd» et d'appeler
son groupe «The Pirates» (ne pas confon-
dre avec les Pirates français et Dany
Logan / Tony Morgan qui sévirent de
‘61 à 64).
£ En (0. les Pirates furent réduits
pour la première fois à un trio. Seul de-
meurait Art Caddy, Clem Cattini (batteur
futur « Animal») et Brian Gregg (bassiste)
enregistrèrent avec l’aide du guitariste an-
glais de sessions bien connu Joe Moretti
le classique du rock anglais (avec le
«Brand new Cadillac» de Vince Taylor)
«SHAKIN ’ ALL OVER»... Dès qu’on
l’entendit au «Saturday Club» (BBC
Radio), les magasins de disques furent
débordés de commandes ! Le disque resta
pendant plusieurs semaines à la troisième
place du hit parade national. Non seule-
ment la chanson était bonne, mais la fa-
-on dont les Pirates se soutenaient musl-
calement était à des milliers de kms au-
delà de n'importe quel autre groupe de Ci
style à l'époque. A cet égard, après les
| avures de « Endless sleep» par Marty
Wilde. de «Move it» par Cliff een
les faces plus obscures de Wee Le 1e
Harris, le Rock’n’Roll anglais en ce tr
des Sixties était devenu trop asepts :
Bien qu'il refusât toujours den var
rock’n’roll qui selon lui ne convenäï k
ment qu’à Bill Haley, le style de Johnny
pe
<<
[A
le
mn
Kidd alors était en fait un pas en avant
vers le Rhythm’n'Blues à la sauce
«Animals» ou plus récemment «Dr
Feelgood». Mais qui en Angleterre à cette
époque aurait o$ avancer un pareil nom ?
Johnny Kidd voulait que sa musique
fût synonyme de «sinistre». Le climat de
ses enregistrements comme «Please don't
touch», «Shaking all over» ou «Restless»
étaient axés sur le thème du garçon ner-
veux face à la fille sexy. La légende ra-
conte que c’est Jack Goode qui le premier
suggéra à Johnny le port continu du
bandeau pour le show TV «Wham !»
malgré les ordres du docteur Johnny ac-
: cepta et fit vêtir ses musiciens comme des
Pirates, portant par ailleurs des bottes de
cow-boys, la folie du moment en Angle-
terre. Alors que Buddy Holly et les Everly
Brothers étaient au summum de leur po-
pularité anglaise, les Pirates essayaient
musicalement de refléter leur intérêt pour
la musique «soul». Alors que les disques
de Jimmy Jones («Handy Man») et de
Johnny & The Hurricanes faisaient les
beaux jours de la jeunesse anglaise, «Sha-
king all over» se battit à mort avec le nu-
méro un d’alors, «Please don’t tease» de
Cliff Richard ….
L’obsession du «rhythm’n’blues» chez
Kidd se traduisait notamment par des re-
prises de «You got what it takes» (Marv
Johnson) ou «Shot of rhythm’n’blues»
(Arthur Alexander) dont il fit de petits
«hits» ….
Mais , en Décembre 1961, eut lieu le
second changement de personnel au sein
des Pirates : les premiers devinrent les
Tornadoes, responsables de l’historique
«Telstar», accompagnant par ailleurs l’El-
vis britannique , Billy Fury. Ils furent
remplacés par Mick Green (guitare solo),
Frank Farley (batterie) et Johnny Spence
(guitare basse). Le «line-up» devait chan-
ger régulièrement par la suite avec notam-
ment le bassiste Nick Simper, décédé
aux côtés de Kidd ou encore Johnny Wei-
der (qui fit par la suite partie des Animals
et de Family)...
Kidd enregistra encore plusieurs faces
dont «I want that» (devenu «Oui mon
cher» dans la bouche de Johnny Hally-
day). L’envers, «Hurry on back to love»,
enregistré sans les Pirates mais avec l’or-
chestre de Mike Stammes était quasiment
une chanson gospel. «Hungry for love»,
«[” Il never get over you» et «Jealous girl»
signés Gordon Mills le firent facilement
assimiler à la vague du «Liverpool
Sound», mais passé ce cap, il disparut to-
talement des charts, effectuant toutefois
des tournées avec diverses grandes vedet-
tes américaines. Ses tentatives suivantes
(«Whole lotta woman» et «Shaking all
over 65 ») n'obtinrent nullement le suc-
cès escompté.
Pourtant, son influence se fit sentir sur
divers artistes : il tourna en 1961 en An-
gleterre avec Gene Vincent, Vince Eager,
C'AUTHENTIQUE HISTOIRE
) ANGLAIS.
Lord Sutch, et Vince Taylor. Ce dernier,
outre sa «cover version» Barclay de «Sha-
king all over» qui aujourd’hui encore fait
la lue des rockers, enregistra «Big blond
baby» et «Shot of rhythm'n’blues» en
référence aux interprétations de Kidd.
Wilko Johnson et Lee Brilleaux de Dr
Feelgood choisirent comme nom de
tr ce titre des Pirates. Kidd se pro-
uisit aussi au fameux «Star Club» de
Hambourg en 1962 (un «must» à l’épo-
que) . En décembre 1964, Jacques Bar-
samian le fit connaître au public français
dans «Disco Revue», Il s'ensuivit l'unique
45 T EP paru sur le marché français l’an-
née suivante, si l’on excepte un «single»
de série «flash black» plusieurs années
après et les deux albums (compilations
des 45 T) que le «rockologue» Georges
Collange fit éditer après la mort de Kidd.
Ce dernier influença en outre «David
Bowie lui même qui adopta le port du
bandeau il y a plusieurs années. A la fin
de 1965, les parisiens devaient applaudir
les Pirates et leurs éclairages ultra - violets
lors d’un unique concert à la «Locomo-
tive» . Hélas, bloqué par la douane, son
matériel ne pouvant être acheminé à
temps, Johnny Kidd ne put assurer ce
concert...
«The fool» du chanteur de country -
rock Sanford Clark fut le 45 T posthume
de Johnny Kidd. En effet, le 7 Octobre
1966, il devait décéder dans un accident
de voiture.
Mais, la saga héroïque de ce «pionnier
du rock» ne devait pas s’arrêter là... Les
Pirates privés de leur capitaine ne purent
laire qu'un simple avant de se séparer
Mick Green, guitariste du niveau de
Scotty Moore, Galloping Cliff Gallup ou
Paul Burlison disparut lui aussi des mé-
moires jusqu’à ce que Wilko Johnson, le
guitariste de «Feelgood» le cite maintes
fois comme son influence. Durant ces an-
nées de silence, Green officiait dans un
groupe plutôt «soul», «Shangaï»… Une
nouvelle version de «Shaking all over»,
après celles de Vince Taylor, des cana-
diens Guess Who, des Flaming Groovies
ou des Who pour ne citer que celles - là,
était malheureusement assez éloignée du
style qui avait rendu Green légendaire .
Mais , chose inattendue, le maître fut à
son tour influencé par l'élève ! Les Pirates
se reformèrent alors pour jouer à l’occa-
sion de la fête du «New Musical Express»
et firent une «jam» avec Wilko et Lee
Brilleaux.. Il s’ensuivit une série de con-
certs dans diverses universités et clubs an-
glais dont la «Roundhouse» ainsi qu'un
album enregistré pour une face en Avril
1977 au «Nashville Rooms» de Londres
et pour l’autre au célèbre Rockfield
Studio de Dave Edmunds, autre légende
(vivante celle - 1à) du rock’n’roll. Il se
trouvait que le studio et le producteur
(Vic Maile) étaient les mêmes que ceux de
Dr Feelgood. De plus, on y trouve un
titre écrit avec Jack Lancaster (Status
Quo) figurant également sur le dernier
album de ce groupe !
Si bien que, malgré leur âge (?), en
1978 , les «New» Pirates constituent bien
là l’un des rares groupes de rock’n’roll et
de rhythm’n'’blues «blanc» capable de ré-
concilier les teds et les punks, en France
comme en Angleterre...
JEAN «CHARLES» SMAINE (Asso-
ciation Rock-Blues-Country France/
Revues «Rock’n’Roll Musique» }/
«Big Beat»/ «More»/ «Afro Music» /
«Jazz, Blues & Co» / «Round Up»,
(Documentation complémentaire
«Record Mirror», «New Musical
Express», «Feeling», «Disco Revue»).
THE PIRATES :
MICK GREEN.....Guitare solo / guitare
rytmique.
JOHNNY SPENCE....Guitare basse/ vocal
FRAND FARLEY …. Batterie.
Discographie succinte :
Johnny Kidd & The Pirates, «Your Chea
ting heart» /« The great late Johnny
Kidd» 33 Tours Pathé Marconi C - 062
04731
«The Johnny Kidd memorial Album» 33
Tours 26062 - 04422 Pathé Marconi
(intitulé également «Les Pionniers du
Rock») «Shaking all over» 33 Tours
Pathé Marconi Odéon 062 - 04422
« The Pirates 1977» - «Out of their
skullsy , 33 Tours Warner Bros GB
K56411, import Kinney Filippachi
France.
at gr ns. vx
GUILT
ie | # EU \
Mental Job alias Alexis nous parle de
son groupe «GUILTY RAZORS» …. RE Par exemple TELEPHONE on
les trouve gentils, mais on aime pas leur
musique, nous n’aimons en fin de compte
aucun groupe de la New Wave française.
Marie et les Garçons, ça, on n’aime pas...
Electric Callas non plus...
- Mais ils sont dans le même truc que
vous !?
- Ouai, mais nous on assume bien, on s’af-
fiche pas avec eux , on les aime pas - on
les aime pas - Ça s’arrête là.
- Pourquoi cette agressivité envers les
autres groupes français ?
- Je ne pense pas que nous sommes agres-
sifs envers les groupes français simple-
ment nous disons ce que nous pensons et
à partir du moment où tu dis ce que tu
penses où tu es agressif , ou tu es sympa...
en fin de compte nous n’avons jamais été
durs envers les groupes français... ANGE,
des choses comme ça. MONA LISA,
nous sommes durs, nous ne sommes
même pas concernés... pas du tout con-
cernés, nous ne pouvons qu'être durs et
réservés par rapport à ces gens là... Mé-
me Alan STIVELL lorsqu'il dit à la TV :
«la New Wave c’est des cons et des dé-
bilesy donc nous leur renvoyons la balle,
ce n’est pas un jeu pour nous plutôt pour
eux... les STINKY TOYS, on les aime
bien, mais nous avons dit que leur disque
était mauvais parce que nous pensions
qu'il l’était.…..Ça n'empêche que c’est le
batteur des S.T. qui a joué sur notre
disque… ASPHALF JUNGLE on a tou-
urs été derrière.
- Mais enfin ASPHALT JUNGLE tu ne
peux pas dire que les disques sont bons ?
Il y a une idée mais.
-... Ouai, ce que GUILTY RAZORS pen-
se, c’est qu’un groupe ce n’est pas simple-
ment le produit musical c’est aussi ce
qu’il représente ce qu’il est et donc AJ.
c’est un tout ….
- Vous ne voulez-pas être riches ?
- Je ne crois pas que nous fassions ce
métier pour faire du blé, ce n’est pas un
métier pour nous, d’abord on le fait parce
que ça nous plaît, mais nous ne considé-
TONS pas Ça pour un gagne - pain, nous
avons fait ce disque parce qu’on avait la
possibilité de le faire et c’est rare en
France surtout à l’époque où nous avons
signé, de pouvoir faire un disque, on l’a
fait et la chanson «1 wanna be rich» ne
veux pas dire que nous ne voulons pas
avoir d'argent... parce que moi si j'ai du
blé, je le claquerais avec mes potes, j’achè-
terais du matos... à la limite j’achèterais
une maison de campagne à mes parents...
Je ne veux pas avoir une mentalité de
riche, tu vois ne penser qu’à l’argent, pla-
cement.… la mentalité du riche, un pou-
voir par l’argent, c’est cela que nous ne
voulons pas. Si on a du fric ce ne sera pas
pour l’avoir dans un coffre …
- Mais avoir de l'argent entraîne pas mal
de choses...
- Si on peut avoir du blé... Mais je pense
que nous n'y arriverons jamais. Ce qu’il
faut comprendre c’est qu’en France les
groupes qui roulent le mieux et qui ne
pourront jamais aller plus loin, les mecs
gagnent au maximum un bâton par mois.
- Je suis d'accord Eudeline représente
beaucoup mais...
- Justement nous n’avons jamais dit que
les diques étaient géniaux... A J. : ce que
nous avons dit c'est que nous aimions
bien, que ça nous plaisait mais c’est le
tout, c’est Eudeline, c’est Ricky Darling...
pareil pour BIJOU... Mais les STINKY
TOYS c’est aussi un tout que nous détes-
tons , le comportement de certaines per-
sonnes chez les S. T. de la musique, mais
il n’y a pas que les S. TOYS...
- Mais on ne sait jamais ça peut dégénérer.
- Ce qu’on a voulu dire c’est qu’on ne
voulait pas avoir une mentalité de riche
comme les vieux requins de Studio, des
mecs comme Ça... Nous ne sommes pas
contre l’argent, au contraire. C’est ce
- Le comportement de S.T. était assez qui peut faire notre force…
violent au départ maintenant ils se sont
calmés.….
- C’est ce qu’on leur reproche, en fait,
GUILTY RAZORS il y en a qui sont pour
et d’autres qui sont contre... Nous un mec
nous déteste, on comprend très bien….
- Les problèmes avec Polydor..
- Les problèmes avec Polydor, viennent
du fait que Polydor a misé beaucoup d’ar-
gent sur des tas de groupes, il y a des
choses qui ont marché comme JAM,
moins bien comme STINKY TOYS (mais
mieux qu'on le croit, ils ont vendu quel-
ques 8000 LP - par rapport à tout le
ramdam qui a été fait c’est rien - Je
veux dire le dernier des ringards d’artistes
de variété chez Polydor vend plus de
8000 LP)... Ce qui s'est passé c’est qu'ils
nous ont dit «ouai on fait un album avec
le budget d'un 45 tours» et puis plein
d’autres trucs, nous avions calculé qu’il
nous fallait 12 pistes pour faire le dique
et ils nous ont Fe un studio 8 pistes
ce qui nous oblige à «tracker», ça deman-
de beaucoup de technique. À la place de
durer 15 jours ça va durer un mois donc,
autant aller 15 jours dans un studio 16
pistes que de rester 1 mois dans un 8 pis-
tes, Ça revient exactement au même... Et
puis des tas de détails sordides, mais ça
je crois, que c'est la mentalité de toutes
les maisons de disques, surtout de Polty-
dor qui esi une maison de disques Alle-
mande et qui est as «Straight»... On a
- Qui, mais enfin, jusqu'à casser la figure
à certains pour une raison Ou pour une
autre...
- Non ! Faut pas non plus raconter n'im-
porte quoi, on a jamais cassé la gueule à
des mecs qui nous avaient dit ce que vous
faites c'est pas bon, si on veut parler
d'une chose il faut dire la stricte vérité ou
ne rien dire. On a cassé la tête à des
mecs parce que nous sommes arrivés dans
un rapport violence. c'était pas vrai-
ment casser la gueule, je veux dire on a ja-
mais attrapé un mec tout seul dans la rue,
on l'a pas dépouillé .…
- Ce n'est pas ce que je veux dire...
- Ça ce n'est jamais arrivé... Bon on s'est
battu avec ippe CONSTANTIN des
Editions Pathé Marconi parce que nous
sommes contre le Show biz, nous le
sommes ioujours, mais après il nous a si-
gné; »: édition mais ça ne lui a pas réussi
12
pos vient de quitter les Editions
RAZORS
«Nous allons bouffer les
autres groupes français »
fait des maquettes pour d’autres boîtes et - En fait, Tristan fait le film pour le fric ?
Poly dor en voyant que trois boîtes nous
ont proposé de signer, attend et ne sait
pas trop ce qu'ils feront...
- Vous avez signé pour un 45 ? somme
- On a signé pour 3 ans, mais ils ont telle-
ment peur de nous que si nous deman-
dions notre contrat, ils nous le donne-
raient tout de suite, je crois que ce qui est
important c’est que le groupe qui a réussi
à se faire respecter chez Polydor…
par la suite...
on lui propose d'autres rôles ?
- Je ne sais pas, peut-être pourra-t-il conci-
lier les deux, c’est-à lui de choisir …
- Mais vous n'avez pas peur de vous faire
piéger en signant 3 ans ?
- Nori, c’est pas vrai, si tout se passe bien
il n'y a pas , au contraire, à flipper, tu es
content d’être dans une maison de dis-
ques, faut pas non plus dégueuler sur
tout.
- Vous vous considérez toujours comme
punks ?
- Ouai. Comme mentalité, oui, parce
que si tu veux — Nous — c’est peut-être
ce qui fera notre gloire, on ne veut pas
se mettre dans les modes où dans les
courants d'idées, le punk rock c’est un
courant d'idées globales, qui nous plaît,
qui nous plaît toujours , maintenant il y a
une espèce de flip, on parle d’after
punk... C’est DEVO, c’est le «power pop»
c'est encore pire qu'avant... Nous, nous
sommes dans le punk rock, nous pensons
que le rock a toujours été punk : Cochran
c'était un punk rocker, nous ne flippons
pas du tout, nous ne voulons pas entrer
dans cette mode, que ce soit disco, tout
ça... d’autres groupes qui se font de plus
en plus englober dans le système, se don-
nent bonne conscience en gueulant-sur
tous les toits qu’ils ne sont pas punks,
mais ils utilisent un maximum les clichés
punks.... ça va de la tenue vestimentaire,
aux propos, à la façon de jouer. Nous,
nous préférons assumer tout... C’est sûr
que le mouvement change, mais nous évo-
luerons avec lui.
- Pourquoi avoir accepté de passer dans
une émission comme «Blue Jeans ?
- Parce que c’est ça Où rien, nous aurions
bien été à «Midi Première», foutre la
zone, nous devions le faire, mais ils ont
flippé sur nous, Jacques Chancel aussi à
flippé.…. C’est ou «Blue Jean» ou rien,
pour les groupes de rock français, et la
maison de disques qui nous trouve
l'émission ne comprendrait pas que nous
refusions de passer à la Télé, elle se fait
chier à vendre un produit , tu fais un dis-
que ok mais après il faut l’assumer, Poly:
dor doit vendre le produit, ça c’est leur
boulot, si on se met à gueuler qu'on ne
vend pas de disques, on se retrouve dans
une situation incroyable, le disque nous
amène une Télé, nous sommes obligés de
le faire, et c'est vrai que lorsque nous
sommes passés à «Blue Jean» nos chiffres
de vente ont augmenté, il faut être
conscient de cela, il n’y a pas de honte
C'est chiant qu'une émission comme
«Blue Jean» existe mais il n’y a pas de
honte à passer à la TV. |
- Non, je n'ai pas dit qu'il fallait dégueuler
sur tout , je veux dire les anglais.
- Tous les groupes ont signé 3 ans mini-
mum ! aucune maison de disques ne te si-
gnera pour moins de 3 ans.
- Mais quand tu vois les Anglais, X Ray
Spex.…. ils ont juste signé pour un sim-
ple... Asphalt Jungle aussi.
- Ouai ! mais ça c’est la mentalité anglaise.
Ce qu’il faut voir aussi c’est qu’en France
le rock c’est un truc neuf, même si ça fait
dix ou vingt ans qu'il y en a c’est quand
même une chose neuve et tous les groupes
de rock on signé minimum 3 ans, il y en a
qui ont signé 5 ans et Bijou a signé pour 7
ans, les maisons de disques pensent que ce
n'est pas sur un disque que tu gagnes de
l'argent, il y a plein de contradictions, ce
qu'on veut justement, c’est de ne pas sa-
crifier notre musique, c’est-à-dire nous
voulons la faire telle qu’elle doit être faite
ce que — Nous — on pense... la façon de
l’enregistrer, de la produire, le nombre de
jours de studio — pas du délire — mais
on veut avoir ce qu’on veut... Nous ne
voulons pas faire de concessions ]là-
dessus donc si Polydor dit non et nous
propose, nous on demande, si nous ne
tombons pas d’accord, nous quitterons
Polydor, des maisons de disques on en
trouvera...
- Howard DEVOTO ? Vous ne lui en
voulez pas un peu ?
- Howard Devoto ? le chanteur de MAGA-
ZINE, ouai bien sûr qu’on lui en veut par-
ce que. Pour nous ça nous a flattés, il a
dit «GUILTY RAZORS c’est bon ça
ressemble trop à Magazine et je ne veux
pas qu'il y ait un concurrent...» Nous, ça
nous a fait plaisir mais d’un autre côté, ça
nous a emmerdés que dans Virgin, ce mec
ait le poids de contrecarrer les projets
d'un autre artiste, nous, nous n’aurions
jamais fait ça, même les STINKY TOYS,
que nous n’aimons pas, chez Polydor,
nous n’avons jamais dit qu’il ne faut pas
sortir leur disque ou des conneries comme
a. D’abord, on ne nous écouterait pas, et
\ils auraient absolument raison, et là, il a
simplement dit «non je ne veux pas» et
Virgin a dit non, ça c’est un peu chiant,
alors on lui en veut bien sûr, on trouve
que c’est un connard, mais nous aimons
beaucoup Magazine, Howard Devoto a
beaucoup de talent et puis c’est lui qui à
fondé BUZZCOCKS, bref il nous a flat-
tés tout en nous faisant chier …
- Ce n'est pas de passer à la TV mais à
«Blue Jean»
- Mais c’est ça ou rien ! Alors pour le mo-
ment c’est ça !
- Tu penses réellement que Guilty Razors
va devenir un gros truc ?
- Ça me fait chier de dire oui, je pense
réellement qu'ils vont bouffer tous les
autres groupes français . Excepté des va:
leurs sûres comme LITTLE BOB STORY
TELEPHONE ou BIJOU... Je crois que
ce sont les plus motivés de la New Wave
Française. Ce sont les moins magouilleurs,
moi je suis branché , mais eux ne le sont
pas du tout, ils savent exactement ce
- Le fait } 0 Tristan (le chanteur) va tour-
ner un film avec Edouard MOLINARO,
ça ne va pas vous gêner ?
- C'est beaucoup À rs compliqué que ça,
lya MOLINARO derrière le film, c'est qu'ils veulent faire, ils répètent. ils jouent
la sœur de Marie-Hélène BREILLAT, Ca- bien, ce sont les plus jeunes aussi, Bijou.
therine (qui tournait dans «les Claudine» , la moyenne d'âge se situe entre 27/30
qui est la vedette du film qui retournera ans, TELEPHONE j'ai l'impression que
cn Septembre, ça nous dérange ? oui/ c'est un COUP, je ne sais pas s'ils pourront
non. Si l'album est fait avant Septembre se renouveler, nous entre un 45 tours ê
ab simplement nous avons besoin de un LP ça va être très différent. il y aur®
nstan pour la promo, on se démerdera une reprise d'un titre de Svd Barrett.
Pour ne pas tourner à cette époque . mais nOUS aimerions nous faire produire paf
si on doit l'enregistrer en Septembre, là, Syd Barrett Guilty RAZORS wa
i y aura un choix à faire. Ce qui est bien évoluer dans le bon sens Je pense qué
Cest que pour le moment il n’a signé Ça Va marcher et puis si ça ne marche pas
aucun Contrat avec MOLINARO, officiel. tant pis. Mais pour le moment ils Ont
lement il tourne, il a le rôle principal et tous les atouts pour réussir à n'y 4
Justement Comme c'est bien payé nous pas de raison Propos recueillis pat
allons pouvoir nous acheter du matériel Vic TEAM
- Oui absolument, il ne le fait pas que
pour ça, le film à la limite il s’en fout, la
condition sine qua non de ce film c’est
l’argent que Tristan va gagner, c’est une
quand même importante, sera
réinvestie dans le groupe, il le fait pour le
«bien» du groupe, pas vraiment parce que
ça lui plaît, peut-être que ça lui plaira
- Et si ça marche pour lui, que fera-t-il si
&
1
14 - 18 :
Une guerre faite par des drogués
Il est un fait connu de tous, qu'on don-
nait de grandes rasades d’eau de vie aux
Pioupious de 14 - 18 avant de les envoyer
à l'assaut d’une tranchée ennemie. Cette
bonne gnole du Père Ma(l)gloire était
censée donner aux fantassins autant de
Cœur au ventre que de volonté farouche
à l'esprit. On sait aussi quel cas les baïon-
nettes et les balles de mitrailleuse fai-
Saient du cœur, du ventre et de l'esprit
des dits fantassins, lorsqu'elles les cou-
chaient par dizaines de milliers dans les
Plaines des Flandres, rendant à l'au- delà,
l’eau de vie qui les avaient envoyés à la
mort. Mon grand-père qui avait fait
Verdun me racontait que l'alcool recti-
fié qu'on leur servait avant chaque as-
saut, contenait aussi de l'éther et que,
la prise d'un tel breuvage, les rendait
complètement euphoriques et incons-
cients du danger. Pépé, qui avait eu la
main transpercée et le dos ravagé par des
éclats d'obus, me confirma qu'il ne sen-
tit pas la douleur tant il était ivre d'’al-
cool, lorsque la mitraille le faucha.
Les pouvoirs publics et le Ministère des
Armées dissimulèrent longtemps à l'in-
formation, ce commerce stupéfiant de
spiritueux frelatés. L'Histoire (de Fran-
ce) elle-même, n'aurait pu s'accommoder
dans ses pages de tels récits, et franche-
ment on voit mal comment nos maîtres
d'écoles auraient pu et pourraient encore
enseigner à leurs élèves que la guerre de
14 - 18 (celle qu'on préfère) a été faite
par des pochards drogués et gagnée sur
le zinc des tranchées. Elle passa donc ce
fait sous silence ! Toutes les vérités, sur-
tout au 70ème degré, ne sont pas bonnes
à dire ! Et puis, la patrie était en danger,
c'était un cas de légitime défonce !
Depuis, tout est rentré dans l'ordre, la
patrie n'est plus en danger, les pouvoirs
publics ont changé leur fusil d'épaule,
(ça leur arrive aussi de porter les armes !),
1h. condamnent aujourd’hui sans réserve
oute conduite en état d'ivresse, et oné
‘ivrognerie en partant de toutes -
| gues qui avilissent l'homme en le dégru-
‘dant, militaire ou pos. Et les drogues sont
bien le propos de cet article, puisqu'on
nous rabat les oreilles à longueur de jour-
née en nous rappelant qu'elles consti-
tuent (les drogues) le plus grand fléau
contemporain. Avant c étaient les homo-
sexuels ! dixit Jean Foyer ! (Jean Foyer a
toujours nié que l'homosexualité püt être
un cas de légitime défonce). Et lorsqu'on
se penche sur le fameux rapport de Ma-
dame le Ministre Monique Pelletier qui
fait état, rien que dans la région pari-
sienne, de plus de 1400 internements
par an (Hôpital Marmottan), on est bien
près de penser en effet, que la drogue fait
des ravages.
RE DS PRE
La tige de chanvre qui cache la forêt
de drogués
DIN 73e
jt rapport Pelletier, lequel soit dit
ee a DE Cf loin de faire l'unanimité,
ne dit en définitive pratiquement rien de
la drogue et des drogués, hormis qu il
faut tout de suite construire de vastes
ensembles en béton dans lesquels on par-
quera les drogués. Précisons que le Pipe
tère de la Santé ne reconnait comme aro-
gues que les opiacés (dérivés de l'opium,
morphine, Don’, les amphétamines,
les poudres, les aci s de syn Ve Fu
re lysergyc, sauver, diéthylamid ( UE
toutes les plantes hallucinogenes de ve
(hasch, colombienne, marijuana) et au
herbes qui servent à réaliser les fameux
joints qui circulent à chaque LP qui
se respecte. Le dit rapport ne par Ait
non plus, bien sûr, des dizaines de mi _
d’alcoolo et DORA, ri 4
nnée en France de CUT
rs du poumon. On sait en effet que
la France est avec l Espagne, le é Ha
d'Europe à ne pas reconnaître t'aico
comme une drogue.
«li n'y a pas de drogués heureux»
és
Olive, c'est comme 69 que les interm
teur Oli-
ttan appelle le docteur (
de Lin prétend dans son dernier livre
PS AN ee 5, lala
r = ro tn, Mo ut
ésiurne gérance
«A n'y a pas de drogués heureux» que la
Came n a jamais permis de déboucher sur
le bonheur. Là Olive n'a pas fait fort !
Et on eut aimé, lui qui connaît si bien
le monde de la drogue — on sussure mé-
me qu'il le connaît trop bien — qu'il
en parlât mieux. Non pas qu'il faille lais-
ser entendre que la drogue est la clef du
Paradis, non certainement pas, elle se-
rait même davantage la clef des enfers,
Mais qu'au moins, pour une fois, quel-
qu'un de compétent aille jusqu'au fond
des choses et n'entende pas circonscrire
la drogue et les drogués au sensationnel
Ou au sordide.
PEINE DID QE
Voyage au bout du trip
Sn
Sait-on que la plupart des grands écri-
vains, et plus généralement les grands
artistes de ce monde, de Rabelais à
Hendrix en passant par Verlaine, Rim-
baud, Baudelaire, Poë, Nerval, Nietzche,
Freud, Dali, Clapton, les Stones, certains
coureurs automobiles et tous les autres,
conçurent et réalisèrent leurs œuvres sous
l'empire de la drogue. Oeuvres que notre
monde moderne matérialiste a si bien
récupérées, au point de les diffuser lar-
gement chez le grand public et d'en in-
clure certaines dans les programmes sco-
laires ou universitaires, inconscient qu el-
les sont les œuvres de drogués.
Paradigme des paradoxes ! Et pourtant !
Quand le verrou frontal saute :
la montée de la conscience !
La drogue, la vraie, ne parlons pas de
toutes les petites drogues ponctuelles,
aseptisantes : télé, voiture, métro, boulot,
dodo, coco, sécu, retraite, branlette, tier-
cé et tutti quanti, a la particularité de
faire sauter le verrou frontal de son uti-
lisateur. C’est à dire que le type qui uti-
lise un trip sérieux, décolle littéralement
et atteint en quelques secondes un état
: de. conscience supérieur, il n'est plus
v matière, il est pur esprit. Il se met alors
à capter des milliers de vibrations d'on-
des (on sait que toute matiere visible
baigne dans un tissu spatio-temporel char-
gé d'ondes, et qu'elle en est le réflecteur
optique et électro-magnétique et qu'elle
fait vibrer ces ondes). On sait également
que la conscience n'est rien d'autre que
vibrations d'ondes au sein d'une ou plu-
sieurs structures cristallines, comme le
cerveau qui est lui aussi de la matiere
(grise ou pas). Donc le type en montée
d'acide devient clair-voyant. En captant
les vibrations d'ondes du tissu spatio-
temporel, lequel tissu détient toute l'in-
formation possible du monde, toute la
pensée donc toute la connaissance du cos-
mos, le drogué se sent étrangement bien,
étrangement lucide ; la matiere, ce corps
DE + DD PNEU PE ROUS au PÉROU pr:
-#
S LT
Miou Lei!
Zoul ck suite’.
”e
?
JT
7.
CES RENE DEN
ÿ1l
SQ Co
(LP) Le
qui it tant sur son esprit et dans la-
quelle ïil se trouvait piégé, enfermé
(enfer-me, les voilà les enfers), n'a plus de
masse ; le type se sent flotter, loin de tou-
te cette merde qui, quelques instants au-
Paravant, le rongeait. Et il se met à voir
des choses extraordinaires, à entendre
des sons fabuleux, le champ d'inves-
tigation de sa conscience s'étend à perte
de vue, il se sent bien, il est heureux !
Il suffit en outre qu'il ait quelque chose à
dire, à écrire ou à jouer et qu'il ait un peu
de talent, pour que le miracle arrive.
Voilà d'ailleurs ce qu'écrivait Gérard de
Nerval à Madame Alexandre Dumas, alors
qu'il venait de finir une cure de désin-
toxication : «L'illusion, le paradoxe, la
présomption sont toutes choses ennemies
du bon sens dont je n'ai jamais manqué.
Au fond j'ai fait un rêve très amusant et
je le regrette ; j'en suis même à me de-
mander s'il n'était pas plus vrai que ce qui
me semble seul explicable et naturel au-
jourd’hui, maïs comme il y a ici des méde-
cins et des commissaires qui veillent à ce
qu'on n'étende pas le champ de la poésie
aux dépens de la voie publique, on ne m'a
laissé sortir et vaquer définitivement par-
mi les gens raisonnables que lorsque je
suis convenu bien formellement d'avoir
été malade, ce qui coûtait beaucoup à
mon amour-propre et même à ma véraci-
té. Avoue ! Avoue ! me criait-on, comme
on faisait jadis aux sorciers et aux héré-
tiques, et pour en finir, je suis convenu
de me laisser classer dans une affection
définie par les docteurs et appelée indif-
féremment théomanie ou démonomanie
dans le dictionnaire médical. À l'aide des
définitions incluses dans ces deux arti-
cles, la science a le droit d'escamoter
ou réduire au silence tous les prophètes
et voyants prédits par l'apocalypse, dont
je me flattais d'être l'un. Mais je me ré-
signe à mon sort et, si je manque à ma
prédestination, j'accuserai le docteur
Blanche d'avoir subtilisé l'esprit divin».
Nerval ou
la victoire de l’esprit sur la matière
Nerval qui utilisait indifféremment l'ab-
sinthe (ceint de AB, en hébreu l'esprit) et
l'opium, a été l’un de ces êtres qui ou-
vrent les yeux à un songe en les ouvrant à
la lumière du jour et pour lesquels la mort
n'est que le passage du rêve éphémère et
borné au rêve éternel et infini qu'il leur
a été donné (par la drogue) d'entrevoir.
Peu lui importait que le popu, dans son
ignorance, ou les savants dans leurs pré-
somptions, traitassent d’hallucinations les
visions glorieuses où se révèlait pour lui
l’au-dela. Il restait voluptueusement dans
les nuages, se refusant à admettre les
idées de la foule sur ce qui est illusion et
ce qui est réalité. Il avait eu de très bonne
Volre comp
bompte
4 Sapristi 1 Je suis
CL.
LDizarre
Sr Je goulais 1.
F
Le
ee rt Tirage et
vous êles È f
Crallic de 5 upé an!
ur la loi je wus am.
LE
Î Je dirais même plus:
she!
heure la conviction que la foule se trom-
pe, et que l'univers matériel auquel elle
a foi parce que ses yeux le voient et que
ses mains le touchent, n'est que fantô-
mes et apparences. Pour lui, le monde in-
visible était, au contraire, le seul qui ne
fût point chimérique. Comme Edgar Poë
et tous les visionnaires, il disait que l'er-
reur de la foule provient de ce que l'’au-
delà et tout le monde supra-normal lui
est fermé, car il n'est donné qu'à un petit
nombre d'élus de flirter avec les esprits
avant d'avoir dépouillé leur enveloppe
mortelle.
De la descente à la chute
Bien sûr, accèder à un tel état de cons-
cience et de clairvoyance par le biais de
la drogue, n'est pas sans dangers. Le pre-
mier de ces dangers est l’accoutumance
à la drogue et corollairement le refus
chronique de l'autorité matérielle. Le dro-
gué entre complètement dans une autre
dimension. Et puis les choses qu'il a vues
sont si belles, qu'il n'a vraiment pas envie
de les voir disparaître. Alors il récidive !
Deuxième danger, le plus grave, la des-
truction physique du cerveau. Les hallu-
cinogènes naturels ou de synthèse détrui-
sent les neurones et les plexus nerveux et
amènent ainsi le drogué à un état dit de
démence ou de folie. Ce qui se passa pour
Gérard de Nerval, Verlaine, Rimbaud,
Nietzsche qui, un beau jour confondi-
rent, c'est à dire qu'ils fondirent le vi-
sible, le réel avec l’invisible, le surréel.
Alors légitime défonce ou pas ?
RS
Ce qu'il y a de véritablement légitime
dans tout ça, n'en déplaise aux censeurs
en tous genres, c'est la quête effrénée de
toute une jeunesse d'une spiritualité per-
due. Perdue ? À mieux regarder, on peut
même dire volontairement détruite, fa-
rouchement pourchassée, machiavélique-
ment enterrée par un monde matérialis-
te délirant et suicidaire qui a définiti-
vement perdu l’esprit. Bien sür, la drogue
n'est pas le meilleur remède, elle est me-
me un fléau car elle tue ! Mais à tout le
moins ! Mourir aujourd’hui au paradis,
fût-il artificiel, ou vivre demain aux en-
fers radio-actifs, il faudra bien choisir !
J.P.P.
extraite du KRAPAUD
BAVEUX, un des plus brillants représentants de
la vraie B.D. «underground». La diffusion du
Krapaud Baveux n'est assurée par aucun réseau
commercial de distribution.
Cette planche est
24
s/Milou,
l'Au
/
bon {..
con...
0198 bu Herg _B Daume k Bébé Rose
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—»
a
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est resté une semaine au
(ex Swing - hall} cherche une
IS concerts organisés par Crypto
sté une véritable catastrophe. Au-
promotion, aucune véritable pu-
6... le bide ! Quant à la party
prévue pour 20 personnes), elle s'est
terminée en couille : Little Bob a en-
voyé chier le patron du resto et tout le
monde S'est cassé. Au lieu d'être 20
nous étions 120...
LL
Palmer (de bijou) a changé ses
lunettes.
Le groupe Téléphone obtient le
même succès que les Variations. Les
concerts de Wagram et du Palace se
sont terminés en folie collective.
* Henri Leproux a déclaré .…… «Je n'ai
connu que trois véritables showmen :
Johnny, Jo Leb et Jeff Manzetti {le
chanteur de Paris)».
* Feeling distribue gratuitement ses in-
vendus à la sortie des concerts.
* Beaucoup de succès à Lyon pour le
groupe Ganafoul dont la sortie du deu-
xième album est prévue pour la ren-
trée.
* Linda Keel a signé en définitive chez
Vogue.
* Rocks a vendu 7000 exemplaires du
numéro Î.
° Ginger (ex L.B.S.) est venu faire le
bœuf avec Bob à l'espace Cardin.
* Moustique a été la vedette de la fête
du P.C. d’une petite ville, proche de
Maubeuge, avec Calcinator et Paris.
* On annonce un maximum de festi-
vals de rock cet été en France.
* Régénérescence du rock «fifties» un
peu partout en France avec quelques
excellents groupes amateurs comme les
«Saphirs» «Alligators», etc... pour la
province et «Little Buddy & les Kids»
les «Rockin ‘ Rebels» et «Go Go
Pigall's» pour la capitale.
* Christian Landru (Marcq en Barœul),
Denis Calimé {St André) , dans le nord
et Patrick Béranger (Vierzon), sont les
14
ES ee mot CNE LéReRREE
Organisateurs de «Rockin' hops» les
plus dynamiques de province, puis-
qu'ils déplacent des rockers de Belgi-
que, Angleterre , Hollande et Allema:-
gne à chacune de leurs manifestations
où ont été présentés notamment,
Vince Taylor, Flying Saucers et Burt
Allis, le chanteur rockabilly allemand .
" Jacques Perret, manager de Vince
Taylor, prépare un grand festival de
rock'n'roll à Mâcon d'ici fin 78.
Annie Philippe qui réapparaît pé-
ri t, a enregistré «Apple -
jeck» de Dolly Partron chez AB
Productions.
L'album de Larry Martin Factory,
paru sur RCA Allemagne et Italie, ne
sortira en France qu'à la rentrée.
* Warm Gun 2 bouclé son second 45T
produit par Larry Martin pour RCA.
* Les Boys, Belle Epoque, Taling
Heads, etc. c'était l’une des dernières
émissions de «Blue Jean» qui prendra
fin, en fin de mois de Juin, après les
précédents changements survenus à
Radio France.
“ Richard Kennings, artiste WEA
responsable de la version française
de «it's so easy» (Ronstadt - Holly),
présente régulièrement des program-
mes musicaux conçus avec Jean
«Charles» Smaine sur Radio France
inter - national.
Super Succès au championnat du
Monde de Rock’n'Roll début Juin à
Genève... où l'exposition photo itiné-
rante de RANCUREL - LAMPARD fut
très remarquée, parmi les visiteurs de
marque. retrouvaille avec Antonio
RUBIO le fameux 1er «contrebas-
siste» !.. et Oui ! qui accompagna les
premiers galas de Johnny Hallyday.
* Le dernier 45 T des Stones promis a
un très gros succès (on s'y attendait).
* Lors d'un récent gala près de Mâcon,
Burt Blanca a déclaré qu'il ne ferait
plus de concert avec Eddy Mitchell,
Dick Rivers et Vince Taylor pour des
motifs divers (...) . Burt, séparé de son
frère, a réalisé un album pour les USA
* Vigon doit sortir un nouveau 45 T
disco chez Decca : à quand un vrai re-
tour au rock ?
* Valérie Lagrange prépare un album
pour la rentrée et devrait se produire
cet automne à «Campagne Première»
super formation.
LA " "
C'est M. Barrière qui doit s'occuper
de la future programmation rock folk
que tente l'Olympia.
* Après Eddy Mitchell, Carl Perkins et
Aufray notamment, Vince
Hugues
Taylor a rencontré Nicoletta à Mäcon
qui est une grande fan de rock : Vince
prépare un nouveau 45 tours et devrait
avoir Commencé le tournage des «Gui-
tares de la violence» lorsque vous lirez
ces lignes.
" Bo Diddley ne sera pas à Antibes cet
été , par contre on y verra entre autres
Carla Bley, Clifton Chénier et le tou-
jours jeune Lionel Hampton.
* Philippe Bouillaguet écœuré de la
rock - scène française quitte «Rock en
Stock» et rentre à la «vie catholique».
Voici la première photo prise du célè-
bre journaliste après une conférence
de rédaction de notre confrère
catholique,
* Amanda Lear chouchoute des «Noc-
turnes» de RT.L.
" Beaucoup plus de rock'n'roll «pur»
et de country & western sur ces mêmes
«Nocturnes» grâce à Georges Lang.
Gérard Lautrey et la FARC préparent
séparément les livrets détaillés consa-
crés à l'œuvre de Gene Vincent :
FARC, Marc Alésina 6, rue Hélène
Boucher 42400 - St Chamond - Little
Tony, à son tour, referait du Rock en
Italie, sur RCA.
“Le disque de «Shakin’ Street» se vend
tres mal. C.B.S. ne trouve pas de distri-
buteurs pour l'étranger.
* Plus aucune nouvelle de Jo Leb et de
Petit Pois. Le frère de Jo (Léon Leb) 2
juré de reformer les Variations depuis
qu'il sait que Bitton n’est plus rabbin
et que Tobaly ne rêve que de «Come
Along». Wait and see
d'art + Ce +
LM AE NN
et à l'Olympia, entourée de sa nouvelle
/ les |
C'est le groupe Paris qui fera l'ouver-
ture du Golf en Septembre.
Magnum se sépare
* Johnny Hallyday a grossi de 10 kgs.
Son orchestre est un groupe de bal
lamentable, Pendant ce temps son ex
guitariste prépare son disque {je
$ > rl
de Rolling, bien sûr !) 7
" Si vous êtes fan de feu - Jimmy
Hendrix - il vous faut vite adhérer au
Club : Michel Durvin - rue mandenne*
551 - 6590 Momignies k
” .
Article important sur Factory dans
le dernier Antirouille .
* Trust et Téléphone n'ont pas pu
(pour des raisons de tournées) &tre gré
sents au festival de l'Olympia.
* Le groupe de Ginger a pour nom dé:
finitif «HOLD - UP».
* T.E.E. marche très bien en province
* Concert inattendu de Claude Olmos
et de son groupe Momos au Golf.
Claude est devenu «new-wave». ||!
chante des trucs comme : «Masturbez-
vous, prenez - y du goût»
FESTIVAL ROCK FRANÇAIS
Olympia du 1er au 11 Juillet 78
Samedi 1er de 14 à 19 H :
POTEMKINE, SURYA, WEIDORJE
Dimanche 2 de 14 à 19 H :
OCEAN, MONA LISA, ATOLL
Lundi 3 à 20 H :
AD MAJOREM, Alain MARKUS-
FELD, Tim BLACKE
Samedi 8 de 14 à 19 H :
ROCK'N'ROLLER, DOUDOU &
CO, DIESEL, LITTLE BOB STORY
Dimanche 9 de 14 à 19 H :
BRACCOS BAND, MARIE ET LES
GARÇONS, BIJOU
Lundi 10 à 20 H :
Nuit «new-wave» avec, sous réser-
ves, le film du jubilé des SEX PIS-
TOLS et : ELECTRIC CALLAS,
GAZOLINE, METAL URBAIN
STINKY TOYS, GUILTY RAZORS
LOU'S, ASPHALT JUNGLE
STARSHOOTER
Mardi 11 de 14 à 19 H :
BREZOVAR, SHAKIN'STREET.
TRANS EUROP EXPRESS
GANAFOUL
Le Festival est patronné par la re-
vue BEST et RTL.
FESTIVAL DE LA ROCHELLE
Parc des Expositions le 8 Juillet
avec : BIJOU, SHAKIN'STREET,
LOUS'S, ROCKIN'REBELS, CON:
TROL, CALCINATOR, TOTEM,
STILETOS, REVERBERES,
STRICNINE, GARE DES EPIS
(groupe surprise). :
35 F à l'avance et 40 F sur place
_ qu'on nr 7 gate lon
par Jacques BARSAMIAN
David Bowie dans le quotidien
Washington Star : «J'ai nes une
certaine appréhension en montant sur
<s On ne sait ue d’un concert à
autre comment ra le public. J’es-
père toujours qu’il ne quittera pes la
_ salle avant moi». On attend le second
film de Bowie avant la fin de l’année.
__ s’agit de «Just Another Gigolo» dans
_ lequel il a pour partenaires Kim Novak
_Mariene Dietrich, Maria Schell et Curt
Jurdens.
RS Depuis qu'il est mort, Elvis Presley,
- a plein d'imitateurs aux U.S.A. : Den-
nis Wise, Alan, Johnny Harra, Dennis
— … Hoïit, Bill Haney, Steve Long, Ric Sau-
… cedo , etc... qui se remplissent les po-
_ Ches !...Jean - Bernard Hebey a diffusé
dans son émission «Poste Restante»
sur RTL en exclusivité le nouveau Dy-
$ lan qu'il apprécie énomément. Mick
__ Jagger et Keith Richard ont l'intention
de produire le prochain disque de
Peter Tosh, artiste Reggae. En France,
il semble que le Reggae commence à
vraiment accrocher un public assez
large... La fièvre du samedi soir se
poursuit : Déjà un million d'albums
(doubles) de «Saturday Night Fever»
(avec les Bee Gees) vendus dans notre
pays... Le nouvel LP de Talking Heads
produit par Eno, devrait s'appeler
«The Big Country». | parait que le
goupe à énormément progressé ……
la ville universitaire
| ….#Blue Horizon Renaissance»
|! avec les retours des Chicken Schack
…_ de Stan Webb et de Peter Green, l'ex-
guitariste de Fleetwood Mac. Procès
intenté par Robert Fripp contre les
deux français Pierre Bachelet et Hervé
Roy à qui il reproche d’avoir pompé
sur «Lark's Tongues In Aspic» pour
composer la musique du film «Emma-
nuelle»…. Festival de Blues à Londres
le 21 juillet à l'Odeon d'Hammersmith
avec Buddy Guy, Junior Wells et Clif-
ton Chenier..… On parle beaucoup
dans la capitale anglaise de Gruppo
Sportivo, un groupe hollandais, au
nom américain, qui joue une musique
très américaine... Michel Thonney
part aux Etats-Unis du 1er Juillet au
15 Août. Il compte rencontrer Little
Richard et Larry Williams, et, il est
question qu'il produise quelques dis-
ques de Rock’n'Roll. Pour les albums,
qu'éventuellement vous lui commande-
rez, il faudra donc patienter jusqu'à
mi-août pour recevoir vos disques.
Travail à l'américaine : lorsque les fans
du Marshall Tucker Band veulent être
informés des activités de leur groupe
favori, ils n’ont qu'un numéro de télé-
phone à composer pour le savoir...
Magazine, le groupe d'Howard De-
voto qui était de passage à Paris le 20
Juin, a refusé de faire la première par-
tie de concerts des Stranglers en An-
gleterre : «On ne joue en premiére
partie de personne. On préfère passer
en vedette, même si c’est devant 300
personnes [». Devoto , qui a hâte de se
produire en France avec Magazine,
vraisemblablement dans les trois mois,
pourrait toutefois assurer les 1ères par-
ties de la tournée européenne d'un
très grand groupe. Devoto était venu
présenter le premier 30 cm de Magazi-
ne à plusieurs Rock Critics français,
ainsi qu'à Paul Alessandrini pour
France Musique. Le soir, il a fait une
brève apparition au Théâtre Mogador
où se produisait Mink de Ville , mais il
a avoué préférer David Bowie , Iggy
Pop et Lou Reed. |] a aussi visité som-
mairement la Capitale : «J'étais venu
quand j'étais gosse en 1965 ou à peu
près. Je ne me souviens de plus grand
chose, si ce n’est l’Arc de Triomphe, le
Sacré Cœur et la Tour Effeil».
En première partie de Tom Petty
And The Heartbreakers, au Civic de
Santa Monica (Californie), l’ex-New
York Dolls David Johansen a interpré-
té «Personality Crisis» et «Frenchet-
te», ainsi que son adaptation du succès
des Four Tops «Reach Out l'Il Be
There». «Lorsque les gens écoutent
mes nouveaux albums, ils se mastur-
bent». C'est Lou Reed qui parle .…..
Le film des Who «The Kids Are
Abright» doit sortir à Noël. En
septembre , les Who tourneront un
autre film basé sur l'album «Quadro-
phenia, «Who Are You» et «Had
Enough» sont les titres du nouveau 45
tours. L'album «Fun With Science» est
prévu pour fin août...
C'est à la fin de l'été que les Stones
joueront dans les capitales européen-
nes... w£
David Bowie sort un double album
enregistré «Live» à Philadelphie et
produit par Tony Visconti...
Triomphe pour Nick Lowe et Rock-
pile au Whisky A Gogo. Lowe, qui est
une véritable vedette à Los Angeles, a
particulièrement été applaudi dans
«So It Goes», «1 Love The Sound Of
Breaking Glass», «1 Knew The Bride»
et «Heart Of The City». Dave Ed-
munds s’est également taillé une bonne
part du succès avec son fameux «l
Hear You Knocking».
Elvis Costello, le Woody Allen du
Rock, est allé voir le concert de Bob
Dylan à Los Angeles et a trouvé cela
fantastique. Bob et Elvis ont aussi lon-
guement discuté de New Wave et du
Punk Rock... Sham 69 n'a pu jouer au
Centre Sportif de Bracknell, le Conseil
Municipal ayant interdit le concert du
groupe comparé par beaucoup aux Sex
Pistols... Dès qu'ils auront trouvé un
remplaçant à Rotten , les Sex Pistols
remonteront sur scène , affirme
McLaren. La tournée américaine des
Stones a très bien débuté !!! Les places
à 50 F se vendent à 500 F au marché
noir Grande campagne promotion-
nelle en Grande Bretagne pour l'album
«20 Great Originals des Coasters. Les
Coasters, c'étaient les Darts quinze ans
plus tôt
Tournée américaine en octobre pour
les Moody Blues, suivie d'une série de
récitals en Europe...Nick Plytas, l'ex-
Roogalators (claviers) sort un simple
en solo : «Your Dream Is A Day
Dream». Le label anglais Lightning
Records ressort plein de vieux succès
comme «Waterloo Sunset» des Kinks
et «Colors» de Donovan., Certains
avaient assuré Un peu prématurément
qu'Eagles donnerait des concerts en
Europe cet été. || semble malheureu-
sement qu'il n’en sera rien. Compa-
raison entre Van Halen et Black Sab-
bath dans la presse anglaise…..lan Dury
Patti Smith, Status Quo, Jam et The
Tom Robinson Band sont quelques
uns des artistes pressentis par le Festi-
val de Reading (Angleterre) du 25 au
27 août. À cause de la Coupe du
Monde de Foot Ball, Jonathan Rich-
man and The Modern Lovers ont du
reporter plusieurs dates de leur récente
tournée anglaise. Non seulement
John Lennon enregistre, mais il est
aussi question qu'il ait le rôle principal
d'un film intitulé «The Street Messi-
ah» : le messie de ma rue... Dans une
interview pour la TV australienne, Paul
McCartney a finalement admit que
Linda, sa femme était une très mauvai-
se musicienne au début de Wings...
11 fallait s’y attendre : Kiss tourne
un film de science fiction : «Phantom
Of The Park». Cher, ex-Sonny And
Cher, ancienne épouse de Greg Allman
serait à présent la compagne de Gene
Simmons de Kiss. Il paraît qu'elle
serait très contente d'être avec lui par-
ce qu'elle peut profiter de sa trousse
à maquillage. Pas débiles les japonais :
Kiss a attiré 60 000 personnes en cinq
concerts à Tokyo. Il s'agissait surtout
d'étudiants.
Des inédits des Beach Boys vien-
nent d'être retrouvés «Mon frère
Brian, a déclaré le batteur Dennis Wil-
son, avait rangé les bandes dans notre
studio et avait complètement oublié
où elles étaient». Quand on sait la va-
leur que certains attachent à de tels
enregistrements, c'est assez INCrOYa-
ble !!!... Alice Cooper, qui a réussi à
se débarrasser de sa fâcheuse habitude
de se saouler, préparait dernièrement
un album, dont les textes sont signés
Bernie Taupin, le parolier d'Elton
John. Initialement «Some Girls»,
l'album des Stones, devait avoir pour
titre «Don't Steal My Girl» (ne me
pique pas ma fille). Sans doute était-
ce un hommage de Mick Jagger à
Bryan Ferry ?!?.Rod Stewart a
déclaré : «Jimmy Page a formé Led
Zeppelin après avoir vu le Jeff Beck
Group à l'époque où j'en faisais partie.
|| a assisté à six ou sept de nos con-
certs, et à son retour a décidé de
fonder cet ensemble qui nous ressem-
blait en tous points»... «Charlie Watts
est le pivot du nouvel album des
Stones» , a affirmé Ron Wood. De son
côté Watts a dit : «Ces scéances d’enre-
gistrement à Paris nous ont vraiment
surpris : Woody joue mieux encore
qu'on ne le croyait»...Clash dans le
mensuel US. Creem : «On veut qu'on
entende nos disques dans les Juke -
Boxes, qu'ils soient Numéro 1 au Hit
Parade, et ainsi ouvrir la voie à d'au-
tres groupes»...
Non, Bob Dylan n'est pas ruiné par
son film «Ronaldo And Claras, Les
distributeurs lui ont proposé 2 millions
de dollars à condition qu’il réduise son
très long métrage de 4 à 2 heures. Î!l a
bien sûr tout de suite pris ses ciseaux!..
Et si les places de ses concerts sont
aussi chères , c'est parce que le Zimm
touche l'intégralité de la recette après
déduction de tous les frais, À Londres,
on a volé des billets pour l’un des con-
certs d’Earl's Court de Dylan. Au prix
où sont les billets, on ne s'étonne pas
que certains ne veulent pas payer, mais
tout de même voir ce qui est l’évène-
ment de l’année.
Bill Graham organise un concert gra-
tuit à Léningrad le 4 Juillet avec les
Beach Boys, Joan Baez et Santana. On
attend plus de 200 mille personnes...
«White Mansion» est le titre d'un al-
bum concept, qui a pour sujet la guer-
re de sécession, auquel ont participé
Eric Clapton, Bernie Leadon, Waylon
Jennings et Jessi Colter…
Virgin investit 500 mille livres Ster-
ling pour le lancement d’un nouveau
club The Venue (contenance : 600 pla-
ces assises) en face de la gare Victoria.
ll est possible que le Palace (Paris 9ème)
présente les Stranglers le 8 Juillet,
Taj Mahal le 10 ou 11...
Mercury sort en Juillet un album de
Jerry Lee Lewis où celui-ci reprend
«Lucille» de Little Richard et «Blue
Suede Shoes» de Carl Perkins. Titre :-
«Jerry Lee Keeps Rockin'»..
En Septembre, Phonogram réédite
cinq albums Chess de Chuck Berry
dans leurs pochettes originales.
Van Morrison doit mettre sur le mar-
ché un 33 tours («Wave Length») vers
le milieu de l'été...
Nashville : Eddy Mitchell doit y enre-
gistrer un autre disque. Du coup, il
n'y aura pas de tournée française cet
été pour Schmoll.…
David Bowie (encore lui) a déclaré
courant Juin dans l'Evening News :
«Je ne pense pas que le rock soit en-
core un moyen de communication.
La new-wave l'est beaucoup plus et
cela n’a pas grand chose à voir avec le
Rock and Roll» (sic ? ! 2).
Ces hommes étranges venus d’ailleurs :
DEVO c'est à dire les guitaristes
Bob Casale, Bob Motherbaugh, le bas-
siste Jerry Casale, le batteur Alan Wad-
dington et Mark Motherbaugh (Moog)
doivent sortir leur premier 30 cm le
28 Août. Warner et Virgin se sont,
semble-t-il, mis d'accord : Warner dis-
tribuera le groupe d’Akron (dans
l'Ohio) aux Etats Unis, Virgin dans le
reste du monde. L'album, produit par
Brian Eno, devrait s'appeler «OK.
We're Not Men». En attendant Stiff,
qui a déjà sorti deux simples «Mon-
goloïd»/«Jocko Homo» et «Satisfac-
tion» (merveilleuse reprise du classi-
que des Stones)/«Slôppy», propose un
troisième 45 tours «Be Stiff»…
Et puis on parle d'un album pirate
«Workforce - Live ! On Site» ,etonen
annonçait un autre qui devait être en-
registré au Festival de Knebworth,
avant même que celui-ci n'ait lieu.
Devo, qui semble être le groupe de
l'année, en tous les cas le plus inté-
ressant depuis les Sex Pistols, est allé
à San Francisco tourner «Human
Highway», le nouveau film de Neil
Young. Dans ce film, Devo représen-
te le cauchemar de Young.
mate ob anttanlnes AAC :
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rock nrol radio
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je > cal F rep get" A here arte mat ”
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n Er FAT CT A abRnés.. Th: € .
24 .1: et 6 LU) es Lie GR te Se Ms : +
tre VU TRI ER CT | à + L A Q
= 4 CT LE 7e
. Pour ma part, jy présentais «Le Poinçon-
neur des Lilasy de Gain
CASTRES E 25 it en > 61 : ” Dis Pr 1%
Maurice Chevallier, j'y suis resté 6 mois.
ment ce que tu as fait depuis tes premiers
balbutiements ?
HA. - Je suis né à Neuilly le 18 Août
1929, j'ai deux frères, et une sœur. Issu
d'une famille aristocrate, j'ai commencé
mes études secondaires au lycée fran-
çais de Madrid, après le divorce de mes
Fra x J'ai été séduit par le flamenco à
femme, que je me suis dégagé de l’in-
fluence paternelle. Au lieu d’entreprendre
les études d’architecture que souhaitait
mon père ….
RN.RM. - C'est donc à cette é e que
se situent tes vrais débuts ? dE mi
HA. - Oui, j’ai chanté à St Germain des
Près, à Rome, sur la Côte d’Azur, je
n'avais pas 20 ans. Je suis ensuite passé
dans des cabarets de la Rive Gauche,
chantant du folklore, du Brassens et du
Leclerc. Ce sont des gens comme Ava
Gardner ou Aznavour que j'avais rencon-
trés qui m’ont engagé à devenir profes-
sionnel.
RN.RM. - C'est je crois à cette époque
que tu as eu un prernier contact avec le
Rock ?
HA. - Oui, c'était en ’58 lors des «Numé:-
ros I de Demain», concours organisé par
_ Europe I , où passait Bill Haley. Je dois
dire que son style ne m’a jamais accroché.
nel rg que
personne ne connaissait, à l” e où il
produisait au «Milord l’A: e». J'ai
RON ALE
*
l 'ai été invit
Je passais au «Blue Angel» de New York,
Yy ai connu Peter, Paul & Mary , Pete
Seeger et ses Weavers, le Kingston Trio et
la fameuse chanson «Blowing in the
wind».
RN.RM. - Qu as-tu fait ensuite ?
HA. - En ’62, j'étais absolument seul. Je
passais chez Patachou à Montmartre, je
suis également parti en Turquie pour 6
mois . J’ai enregistré «500 miles», un clas-
sique de Bobby Bare et du Kingston Trio,
qui est devenu «J’entends siffler le train»,
le parolier français Jacques Plante signant
le morceau comme un orginal. La version
The Biggest Blow
ï PRAYER by Ronnie Biggs
à Denis
et Le De
”
#1
£ RE DR EL RTS LOT CT NOT LC OETE LT: tu 2
Rec HET AREAS NTANNU" EE NT EE PRESS
à ; LA M LOUE RE NT ANT: L
| TEFAL à CP ON ES :
8 PAU.
Hugues Aufray
J'AIME LES CHOSES SIMPLES
Au moment de la parution de son dernier double album, «Rock’n’Roll ue»
a rencontré Hugues Aufray chez lui à Marnes la Coquette. Fidèle à l’image que l'on
se fait traditionnellement de lui, celle d’un amoureux de la nature doublé d’une
“hui comme «démodée»
fu
Vravrss TL Ë y
a D). 9
plus, tout e
«Jada». Je dois te préciser que j’ai été le
premier à utiliser la pédale fuzz pour
«Les crayons de couleur»
RN.RM. - Ta grosse vogue a duré toutes
les années 60 pratiquement ?
HA. - Oui, j'ai eu d’autres succès avec les
adaptations de Dylan, avec «On est les
rois» (King of the road) de Roger Miller,
avec «Je croyais» (Yesterday) des Beatles,
«Le rossignol anglais» , «C’est tout bon»
dédié à Jean-Claude Killy jusqu’en *68
avec «Adieu Monsieur le Professeur» …
* Les re-re de guitares de «Never
mind the bollocks» ont été assuré
par ce vieux farceur de Chris Spee-
ding (oh! scandale)
* La véritable cause de la séparation
des pistols serait due au fait qu'ils
étaient incapables d'assurer conve-
nablement musicalement.
* C'est Rotten qui a mis le feu aux
poudres en s’enguelant avec les trois
autres et en les traitant d'incapa-
bles.
* Mac Laren serait de conivence
avec Sid, Steve et Cook et avec
Rotten.
* On connaît la formation du nou-
veau groupe de Johnny Rotten :
Jah Wobble (basse), Jim Walker
(batterie), et Keith Levine (Guitare)
* C'est Claude Engel (musicien
français) qui joue sur le nouveau
single des Pistols. Sur ce maxi-sim-
ple une face est consacrée à Sid Vi-
cious qui personnalise «My Way»
de Claude François et sur l’autre
c'est (en tous ças sur la pochette)
Jone (guitare), Biggs (du train pos-
tal au chant), Bôrmann (l’ex-chef
nazi à la basse) et Cook {à la batte-
rie). Une jolie brochette de fous fu-
rieux.
t un gros tube, la
a: !
5
ès , il y a eu «N’y pense
st bien» de Dylan, «L’éper-
vier» , «Georgia» de Ray Charles, «A bien-
tôt nous deux», «Stewball», «Céline»,
grande éducation, Hugues nous a reçus avec une extrême gentillesse, té c
dérée Des Demidoup 40 Dies
(...) igence,
éclectisme et sensibilité sont les traits déterminants de ce grand Monsieur qui, à
presque 49 ans alors qu’il en paraît immuablement dix de moins , poursuit en marge
des modes une carrière somme toute très riche en succès et souvenirs.
RN.RM. - Comment et avec qui se sont
passées tes premières tournées ?
$
g:
ick. Je su toujours d'aller
très bons termes avec Sylvie et Johnny ,
malgré un fâcheux malentendu de quel-
ques années, également avec Jean-Jacques
Debout. J’ai également révélé Paco Ibanez
et Marianne Faïithfull à la TV et la même
année (’65) , je suis parti en tournée avec
Johnny Hallyday. J’ai également travaillé
avec Eric Charden et Ronnie Bird.
RNRM. - Puisqu'on parle de Ronnie,
comment as-tu évolué durant toutes ces
années face au Rock et à la Pop Music,
et maintenant à plus forte raison ?
H.A. - A cette époque donc, je n'étais
pas du tout branché sur le Rock. Mais,
à la différence de Bill Haley et les
autres, Vince Taylor reste l’un de mes
plus beaux souvenirs de scène, avec Judy
Garland à Chaillot et bien sûr Bob
Dylan. J'avais vu Vince au « Vieux Colom-
bier» à Antibes et s’il n’avait pas existé
‘sur le coup c’est ce que j'aurais voulu
faie sur une scène, tant c’était fascinant !
Sinon, j'aime toujours les Beatles, des
gens absolument complets, les Byrds,
Dick Annegarn qui n’a pas la place qu’il
mérite, Crosby, Stills, Nash & Young, les
Eagles, Little Feat, Ry Cooder, JJ Cale,
James Taylor, Alain Souchon, Eddy Mit-
chell et il ne faut pas l’oublier, la grande
Edith Piaf.
RN.R.M. - Le phénomène punk ?
HA. - C’est effectivement davantage
un phénomène que hase musicale. Le
temps seul juge des 1
RNRM. - Aimes-tu d'autres styles de
musique, comme le Jazz ?
HA - Oui, bien sûr.
RNRM. - Où t'es - tu produit à
l'étranger ?
HA. - Principalement en Belgique où je
suis très populaire et au Québec.
RN.RM. - Il y a eu une cassure quand
même à la fin des années ‘60 ?
HA. - En ’66, j'ai pris un certain recul, je
suis parti en Ardèche. J’ai eu encore des
succès populaires avec «Il faut ranger ta
poupée», «Adieu, Monsieur le Profes-
seur» en 67 et 68, en *69 Barclay a sorti
un dernier album enregistré à l'Olympia.
avec, Alain Barrière en "64, avec D
4 à Lionne ;
En ’70, j'ai créé «La Compagnie» avec
Norbert Saada. J’ai eu encore quelque,
tubes («Des femmes …. du Fan «Moi
et mon camion), « Cy Fair»), mais
nous avons eu des difficultés financières
et je me suis retrouvé ruiné ! Après deux
albums sur Musidisc en ’71 et ”72 («Avec
Amour» et «Hugues Aufraÿ & his folks» ).
je suis chez Filipacchi (WEA) où de
73 à *76 j'ai réalisé 3 albums («Garlicky
avec «Hasta luego», «Nicole» avec
«Jolie Fanny» et «Aquarium»). Mon
retour s’est concrétisé en ’75 avec «Cau-
chemar locomoteur» ….
RNR.M. - Justement, des titres comme
«Tchin tchin» en ‘76 ont fait décrocher
plus d'un de tes fans comme moi ?
H.A. - Tout est une question de contexte
et de vision. J’ai chanté «Tchin tchiny
devant des prisonniers et pour eux, c'était
une chanson d’espoir. De même «La
Ballade de Ira l’indien» où je ne pense pas
être loin des chansons qui ont fait ma po-
pularité. La vérité est que je n'ai jamais
voulu adopter une étiquette, et l’on m’a
souvent reproché d’être «opportuniste»
de même qu’à une époque des partis
politiques m’avaient contacté, croyant
m'avoir non seulement situé définitive-
ment , mais «acquis à leur cause»... Tout
cela est le reflet de la mentalité française
et, à un degré moindre, je suis un peu
dans le même cas que Dylan par exemple
lorsqu'il a enregistré avec Johnny Cash,
que j'aime d’ailleurs beaucoup. C'est le
seul que je connaisse convenablement
dans le Country & Western , même si ce
n’est pas mon style...
RNRM. - Tu sembles résolument être
disons un libre penseur non réactionnaire…
HA. - Je crois que les gens ont perdula
notion des bons usages et des choses sims
ples. Aujourd’hui, tout le monde veut
être «seigneur». La solution politique
ne peut venir que des scientifiques Je”
jour où ils mettront leur (s) connais-
puce (s) au service de l’humanité et non
de la po que. Je suis nm écologiste
À
t À » mé x A, 1
PET ER BEA MX RE ER
< AT : ATOrtE
social originel.
RNRM. - As-tu des idées religieuses ?
H.A. - Je pense qu’il y a une force su-
périeure, mais cette force est autant en
nous en mal comme en bien que dans la
nature qui nous entoure. Nous sommes
tous un point dans l’univers, nous som-
mes chacun une part de ce dieu qu’il
soit spirituel ou atomique.
RNRM. - Tes goûts dans la vie ?
H.A. - J’aime les choses simples, la vie
saine et la bonne chère. Mes deux filles
Marie et Charlotte ayant terminé leurs
études, je me sens libre et rajeuni. J'ai
envie de vivre et de m’épanouir.
RNRM. - Quelle est ta vision du
monde du show business français ?
H.A. - Il est tout simplement désyn-
chronisé des USA de 10 à 15 ans !!!
RNRM. - En ‘76 tu t'es également
produit en Tchécoslovaquie ?
H.A. - J'en garde un excellent souvenir
d’aventures humaines. Jen ai tiré une
chanson, «La chanson de Prague» dont
je parle sur la pochette de mon album
RNRM. - Cet album marque -t-Ù un
nouveau départ et pourquoi «Trans
tlantic» ?
H.A. - «Transatlantic», c’est le nom du
groupe, je trouve que c’est un nom qu
sonne bien et qui définit assez bien nos
aspirations. On a travaillé environ un a!
sur cet album enregistré au studio Cor
dorcet de Toulouse et mixé par Domi
que Blanc Francart à l’Aquarium de Par
Je suis maintenant entouré de trois gu
tares électriques, mais plusieurs passag
seul avec une guitare ou une flûte 50
prévus, cela me donnera un contact
direct avec le public. Il y a aussi l'a
de Bernard Swell que j'ai produit P
WEA et j'espère que tout cela va à
cher le public, car il y a honnêteme:
très bonnes choses, tu pourras en jU£:
RNRM. - Merci Hugues, étern:
troubadour ! Et, bonne chanc
Jean «Char! SM A
malgré mon éducation et mon milieu
sf © Fa
EE 4] A
€ “ # $
IL CHANTE L'AMOUR
Il est le guitariste de Boogaloo Band. Gérard Manset a réalisé son premier album solo.
Cet album passe assez souvent en radio et Le iculièrement aux fameuses nocturnes
T
de notre ami Georges Eang où il est classé
DP. - Boogaloo c'est fini ?
MIKE B,. LESTER - Pas du tout mais il y
a eu pas mal de changement : Sherwin est
parti et Robbie ne s’occupe plus que de la
production. Il a été remplacé par un
guitariste qui joue surtout du solo. La
réalisation de mon album m’a bloqué
pendant quelques mois mais Boogaloo
va tourner de nouveau à partir de cet été.
D.P. - Pourquoi avoir réalisé un album
solo ?
ML. - Je ne suis pas frustré avec
Boogaloo mais il est difficile de chanter
des mélodies avec un groupe de
rock’n’roll, de plus j'ai eu la chance
d’avoir Gérard Manset pour m'aider à
réaliser cet album. Gérard a des idées et
des conceptions très originales au niveau
de la réalisation d’un dique. C’est un
grand monsieur …
D.P. - Penses-tu que la tendance soit à la
mélodie ?
ML. - Même si tu adores le rock’n’roll - et
c’est mon cas - il est impossible d'écouter
la même musique du matin au soir, J'ai eu
le besoin d'écrire des chansons qui
changent de ce que tout le monde fait en
ce moment et aussi j aime beaucoup de
mélodies. J'ai toujours été un fan de Cat
Stevens et de toute cette école
DP. - De quoi parlent res chansons ?
ML. - Ce sont des chansons d'amour. la
vie de tous les jours, le bonheur
D.P. - Pourquoi chantes-tu en anglais ?
ML. - Je suis Italien mais j'ai vécu
beaucoup aux Etat-Unis. L'anglais est une
langue internationale qui touche un
maximum de gens. Mon album n'est pas
op.
destiné uniquement à la France et je
pense pouvoir l’exporter.
DP. - Comment réagissent les médias ?
ML. - Dans l’ensemble assez bien. Les
radios passent assez souvent plusieurs
titres de l’album et le disque est classé au
hit - parade des nocturnes de Georges
Lang. La presse aussi est assez surprise car
cela change du style Boogaloo …….
DP. - Que penses-tu de la réussite de
Téléphone ?
ML. - Je suis content pour eux mais il
faut signaler que leur maison de disques a
fait le maximum pour leur promotion...
DP. - Le phénomène existait avant
l'enregistrement du disque. …
M.L. - C’est certain ! La promotion de
Téléphone est une promotion normale et
logique pour tout artiste signé
sérieusement par une maison de disques
Il est nécessaire que les maisons de
disques assurent un travail et une
compétence qui existe ailleurs. Bien
entendu, il y a des phénomènes qui
échappent aux maisons de disques, je
veux parler des phénomènes sociaux
comme le phénomène punk. Tout le
monde a été surpris : les maisons de
disques, les programateurs mais aussi les
journalistes qui ont mis six mois à
comprendre ce mouvement
D.P. - Quand es-tu vraiment heureux
M I Quand je suis accepté, quand je
peux rendre les gens heureux Tu sais il
arrive qu à un concert les gens ne veulent
plus te laisser partir parce que tu les rend
heureux. Je pense qu'à cet instant - là u
muncien est vraiment heureux
Pr POS rex etilis na!
Denis PARSON
17
Notre psychologue de service s’étant
rendu au local où répètent Renaud et
Ose (anciennement Quatre Vents) le
créateur de «Laisse Béton» s'est prêté
au jeu des mots-évocations. Pas besoin
d'une lampe dans les yeux, allongé sur
un lit plastique... Un magnétophone
suffit !
Liberté
l'Argentine ! Les militaires sont libres,
là-bas.
Tube
«Laisse béton», ce n’est pas moi qui en
oirme
Révolution
Ça commence toujours bien, ça se ter-
mine toujours mal. 1789, ça devait
abolir les privilèges et les inégalités.
Raté ! Mai ‘68 , j'ai cessé d'y croire
quand j'ai remarqué qu'il n’y avait pas
de manif le dimanche ! La révolution
chinoise : maintenant , ils ont tous à
bouffer, mais qu'est-ce qu'ils s’emmer-
dent. La Révolution d'Octobre : la
Russie est libre ? Cuba, pour terminer,
la meilleure : si tu veux pas travailler, on
te fout en taule. Alors, révolution, mon
cul. Tu la fais tout seul, dans ta tête. La
masse a toujours tort, l'individu a
toujours raison.
Télé, radio, presse.
Personnellement, je ne refuse pas
d'émission, même les mauvaises ! En
effet, il est très difficile de trouver tel
ou tel critère pour accepter ou refuser.
Alors je pars d’un principe : j'accepte de
chanter pour tout le monde, même pour
les cons, les fachos, etc... Si on ne
chante pas pour eux, ils resteront aussi
cons et faschos. Si je m'écoutais, je
chanterais pour les anars, les taulards,
Dar. + &
Lt,
18
RENAUD
15 POINT
ai fait un tube, ce sont les radios, les
télés. Mais ça m'a permis de
: nom, de Ve. ï ver
P Pommes «4 TD -
ê met mage de RER
«= Pr
PR OC +0 ie
+ 2 FR reg
les gangsters et les putes. Ça fait peu de
monde.
Dylan ,
J'ai adoré jusqu'à «Self Portrait», et à
nouveau depuis «Desire». J'en ai rien à
. foutre de ce que la presse a dit de lui. Je
prends mon pied, ça me suffit.
Cinéma
J'ai eu mon premier rôle à quatre ans.
La comédie me passionne plus que la
chanson, mais c'est encore plus dur.
_ Aujourd'hui, je ne peux plus concilier
les deux. En tant que spectateur, j'aime
D pas le ciné.
D Le -
vivre d'amour et
mais je ne trouve pas d’eau fraîche ! L'a-
mitié «à la vie, à la mort», je ne connais
pas encore. En prison, à l’armée, au bis-
trot et chez les voyous, l'amitié est plus
solide, presque à la limite de l'amour.
Violence
J'adore la violence contre la société,
mais pas contre les individus. Les manifs
le terrorisme, les vitrines cassées, super!
Mais des mecs qui se flinguent pour un
accrochage de bagnoles, c’est lamenta-
ble. La révolte des minorités opprimées,
la politique du désespoir, fabuleux.
Rock’n’Roll
C'est pas une révolte sociale, c'est un dé-
fouloir qui permet justement de mieux
accepter l'usine le lendemain.
Show - biz
Il faut s'en servir ! Tu ne peux pas y
échapper si tu veux être connu. Mais j'ai
jamais bossé pour être célèbre. J'men
fous. Le jour où ça ne marchera plus, je
laisserai tomber. J'irai pas me forcer à
chercher des tubes |
La zone
C'est une image. C'était , à l’origine, ce
qui délimitait Paris des faubourgs. Mais
il y a pire, Dans les taules, il y a 90 % de
zonards.
La Politique
Moi je vote ! Je tiens à choisir mon maî-
tre . Je crois pas que ça changera quel-
que chose à ma vie, mais ça changera
celle de millions de travailleurs.
La misère
J'ai connu la véritable misère, mais la
dèche : beatnik, tour de France sans un
radis, etc …
Cette interview
C'est un truc pour intellectuel. Fallait la
garder pour Leforestier |
Propos recueillis par
Sigmund Freud
- d'eau fraîche,
Or la publicité — payante et clan-
destine — ent le principal agent mo-
. teur de la consommation, Plus la pu-
blicité plus la consomma
augmente, consommation, quant
à olle, est D'or agent moteur
de la prod . Plus ln consomma-
tion eroît, ln production aug-
mente, E la production est
principal t moteur de la pollu-
on, Plus Le produstion eo. ph
a ntent, 11 es
ue la télévision (et secondaire
ment, l'ensemble des a op ps
visue , comprise os eov
le PAS al 25 agent des pollutions de la
biosphère.
GEORGES POMPIDOU
OU L'ESPRIT
DU CULTURISME
Le cercle vicieux est clair,
cercle vicieux ne n'arrête
DE accroissement des pollutions
engendre l'accroissement du dégoût
de la vie matérielle et des névroses,
qui prévooupe beaucoup l'Organisa-
tion Mondia de la Santé, c'ent-h-di-
re l'accrolssement de la ninistrone, Et,
naturellement, l'accroissement de à
sinlstrose où du dégoût de ln v
matérielle engendre sa propre inver-
don, c'est-à-dire l'aspiration à La ta
spirituelle, Ce dont nous nous félloi-
tons, puisque oetle inversion a #
sante assure l'expanalon même de
notre revue, de nos idées et de pv
setlon qui croît en progression , )
métrique corollaire à la progression
de la ainistrone
nos avions (ju UN me
de l'argent et nocroitre notre
_ matérielle, notre intérBt
i de nous taire de
de lutte
"1
ex De FIMO
MITA WELL UE ant al
(ronier les fiairin
los siniatrotiques 1 de faire
les euphortothjues {2}
candide Pr l'an
le 'TEELAUL RE)
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affirmant 4vet Le
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l 4 { nl TILL [LIL LIL h L. €
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o1 qu «at lé
PPT LELLEL pMyrie en lu}
nôtre, ne nous pousse tout de même
pas à souhaiter l'épuisement de l'oxys
gène que nous respirons, de leau
ue nous buvons, et la cancérigénisn
tion de tout ve que nous mangeons el
reapirons.
Nous ne voulons pas mourir du
cancer nucléaire et de ln leucémie
galopante qui ont saisi réellement et
symboliquement l'amateur de grandes
bouffes et de la prolifération corpus
oculaire et atomique des matières van
cérouses qu'on appelle | «+ art mo-
dorne » qu'était l'avant-dernier prés
sident de la Népublique française, le
culturiste professeur de marxisme,
Georges Pompidou, qui aimait tant
le matérialiame qu'il en est mort,
LES BRAS SONT LIBRES
LE CERVEAU PENSE
Cool posé, Il faut bien voir que la
« ovine de l'énergie » n'est, on vérité,
que la crise de la matière, or, bien
que les hommes politiques, les éconor
mistes ot les journallates, qui ont
tous en commun de ne pas savoir de
quoi ils parlent, font état de la « ori-
se de l'énergie », le pétrole est, quon
sache, de la matière ot non pas des
ondes éleotromagnétiques ou de
l'éther ; que oette orlse de la matière
symbolique de la orise finale du mar
xiame l'individuallate ovcidental et
le colleotivinte orlental et de son
enterrement, engendre la réduction
de la produotion | que la réduetion
de la production engendre l'accroime
ment du chômage (dans lequel l'ai
hard de Chardin voyalt un moteur
de l'évolution spirliuelle : quand les
bras aont libres, le cerveau perse) |
que l'accroissement du ohdmage en
cendre la réduction de la consomme
don : que la réduction de la consom
mation engendre, bien aûr, la rédin
don des pollutions mals ausai ournl
lalroment, l'accroissement du dégoût
de lu vla matérinil den névrostn nt
de la sinlatross ; et qu'enfin l'avorols
sement du dégait de ln vie matérialle
des névroses ot de ln ainiistroës en
gendre inélüvisblement L'inversion le
l'homme vers la vie spirituelle
Dr, Jekyll and Mr. Hide : Le vismige me
des informations Télévisdes juste avant
LA VÉRITÉ
SUR LE SUICIDE
DE GEORGES POMPIDOU
On comprend ‘à L D.0. » nous
ne
on be
dou et le nounge, s0oÛs so seplennal
È he = u il es
nelon gra U {l eat mort,
fa) solent les sym du re ce
de l'Europe,
Nous eroyons tout au contraire
que la orlse de la matière est non
soulement envoyée par le ülel comme
la ol même de notre salut, Et nous
ne souhaitons qu'une close, v'eat
qu'elle s'amplifie, Car c'est grâce à
elle et À la réduetion de la produo-
on et de la consommation qu'elle va
entraîner que nous allons pouvoir
roapirer un air pos pur et boire une
eau moins putride
Car mieux, ce poutôtre molns,
Vivre mieux, d'est vivre moins par le
corps ot davantage par l'esprit,
Üeurges Pompidou n'est pas mort,
comme on le croit, de mort naturelle
Üeorges Pompidou n'est auloldé, 1
s'out suloldé en présidant pendant
huit années de 1062 à 19074, on
tant que ohef de ‘youvernement
d'abord ot chef da l'Etat ensuite à
l'axpansion de la aovlèté de déléca
ton de ans rayonnements vanocérir
nes qui qui l'ont tué, Certes, Ceurgen
l'ompldou s'est auloidé, an parlaite
inceunelence, comme nn aulidin aotunl
lement toute In anvidté de défénation.,
Il m'ont même auloldé Iindirentement
mala nul ne peut contester qu'il suit
mort du mal même qu'il avait créé
de la prolération onnoërigène de la
matière et des rayonnements de la
suièté cancérigène qu avait native
en juin 190 61 fuit dr: ris vera la
1474
2
NOT JUMEU AU avr!
UNE NOUVELLE
DISCIPLINE
AU CONCOURS
GÉNÉRAL
IL eat done olalr que ln mort de
Coorges Pompidou ne nous à pas
pour autant sauvés, Le 19 murs der.
nler, plusieurs menaces polntalent à
l'horlson,
La première c'était colle de la
majorité au pouvoir, Car le plan
Darre, nl réduit on effet la conso
mation et, du même coup, le déve
loppement cancérigène de la suolété
et, du même coup, le développement
canoérigène de la suolèté de déféca
lon que préside M, Cine d'Ko
talng, ne vise qu'à une restriction
Mmomentandte qui devrait permettre à
échéance ne relance accélérée de la
woduetion ot de la consommation,
donc des défécations
L'altarnative proposée par M, Jjao:
ques Chirao est connus, Kite conalate
à tout lalaser aller à vau-l'eau, Après
l'avoir adoptée de 1074 à 1976, le
chef de l'Etat no veut plus en antan
dre parler, Il héaite, dans le choix de
de son premier ministre entre Colon
ne, Necker, Turgot et Loménie de
Mrlonne, n'en voulant auoun et los
voulant tous à la foie
Bref l'Elysée cat le châtoau de
Versailles, Et, ai Jacques Chira but,
à l'éävidenve, une Marie. A nivinette
dont le rol aurait divorvé. Valèr,
Olsoard d'Estning ressemble chaque
pen davantage ani osuovessour ile
ul XVI, le roi serrures toijoture
on quête d'une «lé |
Une old pour verrouiller at, on
mémn tormipe, déverouiller le évathr
bloqué qui débloque de l'onpasalrn
marxiste du matéralinne aver l'a
Uravätion nitilimarsinin con inégalltéu
miinlen
Luantd À ln daube qui iuarhnit
la me suritle mimiints all Dropmimn it
Purement ét simplement l'engraialon
CUITE
Ain Prasuis se DT
RP PEU
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a ue ee OOTTTETITEE
sndrat de l'A |
On ait à qui (la ant donné le jurbe,
À Louis XVI, 1 fallait y aie
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BUPER-PLAN BARME
POUR MOLLS
UT MERCEDES
On volt clatrement «
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un chemin de wrote
sont également bujuées, une «
_, Cürlatiacnment Hicarnée par
un double verole vicieux qui about
au même éflei conoentrique,
D'une part, le cordlu viuteux télévi
loi volante % cote
mation orolssante © prodiudtlen
crolsaante » pollution croissante =
sinisirose orolasante spiritualité
don pra
vrolaannite,
Var un ourleu à Lo de
Or + pd ui api at
uw ed dune dés
durs des produoieurs de pétrole, ceux
qui auront les dents les plus longues
où dont'il faut vopérer qu'ils feront
aufflsument grimper los prix, de
manlère à x srnqure fe jus
qu'à prlètaires de Mo ovue,
Le Cadlilau ot de Morcédés 600, Un
suporplan Marre, en quelque surte,
inala de l'extér F, par des
sous la jambe de la souveraineté na:
tlonale,
UN LIT A VILLEJUIF
CHEZ LE Pr MATHE
De tuutes manlères, nous volol
maintenant voude, pour ving ans, en
prinoipe, aux marées noires ét aux
marées radioactives du programme
L.D,F,, cher à notre souverain, En:
tre Le programme commun de la
droite et le programme commun de
: auohe, nous n'avions guère Île
onoNx,
C'était Le mime !
Les Français voulaient srtloiper
Ils ont voté, C'est fait, ”
Chacun d'eux, grâce à l'E D.F,
aura so lit ohes le Président Mathé,
à Villejuif,
Où dit que, quand Il ouvre, il ne
lait plus de politique, 11 à deux anal.
pels où malin ot alors, imals dalure
seulement, 11 ne distingue plus la
tauche de La drulte, tant Il adore
charouter les canvars
A imaolns, blen sûr, que le suvose:
sur de Louis XV ne sait vraiment
Louls XVI
Méphane HIENONT
(F1 Mes nie foustes tuées dant
rave, Lin Dalaiié rase fa CORTE TT NITE"
téMivits de Gétiruissiiun at HaCHIs STE, (ouf
PINTNTIN Mai fflessale Lui co tatiié bise [7]
OLLAETET EE TIATE lAute Ja uma @Ef un
» ONE bi "n prions (tir tax ATTEINTE
AU, Wihant à hégraier le IVVesl MIPNTT
OU UE PU ENTNTIEE DIIMDANIS Vvébérif a lt
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D'autre part, arte de la matière
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DRUGS: BRIAN
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NINE MONTHS
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F} 1 EURE SEGA PAPERS
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en permanence à la foule, ,
Vi he mème à l'ion C'é
voulais pisser, on en faisait tout un plat.
Ces connards de journalistes ne me pre-
naient jamais blement au sérieux.
Re na hactes
4 bouffer leurs sales torchons !
ñ
#3
As
EN
D
û
émoires d'Outre-Tombe
est-il que les Rolling Stones étaient nés.
Peter Jones, un journaliste de l'heb-
domadaire Record Mirror est venu nous
voir au Craw-daddy, ü s'est étonné que
nous n'ayons toujours pas fait de disque,
il nous a recommandé auprès d’Andrew
Oldham, un publiciste qui avait précé-
demment participé au lancement des
Beatles. Oldham a décidé de s'occuper
de nous sérieusement.
Un disque fut enregistré. Et nous
fûmes les premiers surpris de nous retrou-
ver au Hit Parade pendant l'été 63 avec
une chanson de Chuck Berry «Come On»
Je suis né le 28 février 1944 dans une | bout d'un moment, j'en ai eu vraiment | Crawdaddy à Richmond. Au commence-
famille de la petite bourgeoisie à Chel-| marre de traîner comme un dérouté sans | ment lorsqu'on passait là-bas il n'y avait
tenham, à 150 km à l’ouest de Londres. | savoir où j'allais vraiment (excusez le | pas plus d'une soixantaine de personnes
Ma mère était professeur de piano, et, | pléonasme !). qui venaient nous voir. Pas beaucoup ,
mon père, qui était ingénieur dans l'aéro- Donc, retour au bercaïl, ou plutôt à | hein ! Et pourtant, il y avait tout de
nautique, ne se débrouillait pas mal non | Londres qui n'avait encore rien du Swin- | même souvent dans la salle des types qui
plus avec cet instrument et également à | ging London qu'on allait bientôt connat- | par la suite à leur tour sont devenus des
l'orgue. J'ai commencé à m'intéresser aux | tre. Question musique, nous étions encore | Pop Stars tels Pete Tounshend, et je crois
filles très tôt : je ne devais pas avoir plus | en plein miéverie ! Les premiers Rockers | même Eric Clapton et Rod Stewart.
de neuf ans, l'âge idéal pour jouer à | s'étaient aseptisés ou avaient disparu dans Au bout dun moment, les gorilles du
touche - zizi ! On n'est pas tout à fait un | l'alcool. Tous les guitaristes imitaient | Crawdaddy ont été obligés de refuser du
homme, mais on.a la Raison. A part les | Hank Marvin, le soliste des Shadows, et, | monde dans lz boîte où la chaleur était
filles, pendant mon enfance, autre chose | les chanteurs se prenaient pour Cliff | devenue insoutenable.
m'a aussi énormément fasciné : les che- | Richard ! Heureusement, à côté de tout Au début , vous savez, ça n'a pas été
mins de fer. Pensez, ces grosses machines qui était loin d’être sa meilleure . L'an- m arrivait souvent d'attacher mes petites J'étais alors encore un peu l'âme des
qui vous transportent à des centaines de glais moyen nous a rapidement opposés amies avec une chaîne et un collier de Stones. La preuve ? J'étais souvent en
lieues, c'était bien là quelque chose d'ex- aux Beatles : Eux c'étaient les gentils, et, chien, les chiennes, c'est peut-être Parce vedette sur les pochettes de disques. D'ail-
traordinaire. Les filles, c'était déjà une nous les méchants ! Toujours est-il que les que } avais trop peur de me retrouver tout leurs, avec mes longues mèches blondes et
terre conquise ; mais l'inconnu, c'était Beatles nous ont donné une de leurs chan- seul, le lendemain matin à mon réveil ? Je mes yeux vert-bleu, mon air faussement
autre chose. Qui y avait-il au-delà de la li- sons, et nous sommes à notre tour deve- me sentais, il est vrai, constamment isolé romantique, j'étais le plus reconnaissable
du monde, en quête d'un véritable des cinq. Je voulais que le groupe se trou-
mite de la surface habituelle parcourue nus de véritables vedettes. La suite vous la
par mes petites jambes ?
À l'école ce que je préférais, c'était la
musique, bien sûr. Rien d'anormal à cela,
avec des parents comme les miens. J'ai-
mais aussi la langue anglaise, la littérature.
C'était aussi une formes de voyages. Et
des voyages sous toutes formes, je ne me
doutais pas alors que j'allais en faire au-
tant. Par contre, ce qui m'irritait, c'était
fous ces uniformes lamentables qu'on
nous obligeait à porter dans les écoles
anglaises dans les années 50. On perdait
foute personnalité. Comme à l'armée,
nous étions des rmatricules. Comme à l'ar-
mée, li discipline scolaire était bête et
méchante. J'en prenais des coups ! Il faut
dire que je donnais fréquemment du fil à
retordre à mes professeurs.
Autant dire, que mes études ne furent
pas des plus brillantes !!!
Et puis la musique était de toute fa-
çon la matière qui m'inspirait le plus.
C'était également une forme d'évasion. Je
me suis pris de passion pour le jazz, cette
musique venue d'Amérique, créée par une
race maudite, des gens maudits comme je
l'étais moi-même ! Un jour, en 1960, j'ai
acheté une guitare car c'était pour moi,
enfin, un véritable moyen de m'exprimer.
La guitare n'a pas dû coûter plus de trois
livres. Elle fut vite remboursée, car j'ai
trouvé quelques personnes qui ne deman-
daient pas mieux que de m'écouter et
de me donner quelques shillings.
J'étudiais l'architecture. Une autre
forme d'art, d'expression. J'ai été quel-
que temps employé dans le bureau d’un
architecte, avant de me joindre à une
compagnie de Bus. Evidemment les Bus,
ça ne valait pas les trains ; maïs ça trans-
portait tout de même l'esprit hors des
connaissez …
Dès que j'ai gagné un peu d'argent je
suis allé m'installer dans un petit appar-
tement mignon comme tout. C'était un
meublé, évidemment, que je louais, et
j'avais toujours peur de m'asseoir dans un
fauteuil ou de toucher les meubles de
peur de les abimer..…… Soudain, je ne
pouvais plus sortir dans la rue à n'importe
quelle heure de la journée. On se deman-
de toujours pourquoi les Rock Stars sont
des noctambules. Eh, bien sachez que
c'est obligatoire . C’est le seul moyen de
inaperçu. Et encore sommes nous
obligés de n'aller que dans des clubs ou
des restaurants bien spécifiques au Show
Business où notre présence n'éronne plus
personne /
Tout de suite avec les Stones nous
avons formé un groupe différent des
autres. D'abord, parce que notre musique
était différente. Ensuite, parce que con-
trairement aux Beatles et à tous ces grou-
pes qui les imitaient {nous aussi on nous
imite, et je plaïgnais plus ces groupes, de-
POurvus de personnalité, qu'autre chose).
nous ne nous habillions pas tous les cinq
de la même façon, et nos cheveux, étaient
plus longs que ceux des autres. Evidem-
ment, pendant plusieurs années, nous
nous sommes retrouvés à plusieurs repri-
ses face à face avec des gens qui nous
criaient au nez csales petits pédés, allez
VOUS faire couper les cheveux !». Qu ‘im
Portait, les jeunes se devaient à Présent de
vivre comme üs l'entendaient et non
|
comme le désiraient leurs parents C'est
POur cela qu'on a fait de nou:
rebelles !!!
En octobre 64, nous sommes venus
bonheur sans jamais y parvenir. Un rien
m'effrayait. Les difficultés m 'apparais-
saient insolubles.…. On a aussi affirmé
que j'avais une bonne dizaine d'enfants
naturels, si ce n'est plus. S'il est vrai que
j'en ai reconnu deux, qu'en savaient ces
scribouillards. En vérité comment le
savoir soi - même ? Une ville, un concert,
une fille, un lit, une éjaculation … Tout
va trop vite !!!
Après deux ans de disques dans les
Hit Parade, je n'avais toujours pas plus
“dzrgent ou, du moins, je n'étais pas
LENS riche. J'ai décidé d'ouvrir deux
boutiques de vêtements afin de tenter de
rejoindre les fortunes que s'étaient accu-
mulées mes bons amis Mick et Keith, car
eux gagnaient beaucoup plus que moi,
puisqu ils signaient une grande partie des
chansons que nous enregistrions.
Quand j'en ai parlé, on s'est fait fort
de clamer qu'il y avait une rivalité entre
les autres Rolling Stones et moi, et
surtout entre Mick Jagger et moi. On a
parlé de mes fantasmes. Des gens ont af-
firmé que j'étais encore plus malsain que
les autres Stones, que j'étais un grand
malade. Si c'était le cas, de toutes façons,
je n'étais certainement pas le seul respon-
sable. De toutes façons je n'arrivais plus à
supporter cette vie de Stones, cette gloire
devenait parfois insurmontable pour moi.
Jene saivais plus où j'en étais. Il m'arri-
vait parfois de venir en studio sans
guitare ! Je l'avais tout simplement
oubliée ! ! 1! Me
On peut penser que 65 et 66 ont été
pour les Stones leurs deux années les plus
fécondes, sur le plan de la musique, et j y
suis certainement pour quelque chose.
Es
3 —
ve un nouveau langage musical, en adop-
tant, par exemple comme dans «Paint it
Black», une influence arabe, d'où l'in-
-clusion de mon sitar dans ce morceau. J'ai
également énormément contribué à l'éla-
boration d’«Aftermath». En 67, j'ai eu un
sursaut : L'enregistrement de «Their Sata-.
nic Majectic Request». J'ai pensé que le
groupe allait dans la direction que je re-
cherchais. C'était un album très person-
nel, nos vies ayant à cette époque été très
influencées par la politique sociale.
Pourtant, j'étais constamment miné au
plus profond de moi-même. Surtout à
partir de 67 où ma production musicale
n'a fait qu'empirer dans l'ensemble. Pour
oublier mes problèmes, j'avais souvent
recours aux hallucinogènes, à l'alcool. Je
Jfumais beaucoup : trois paquet de ciga-
rettes normales par jour, pas mal de hash
et de marijuana, mais je n'étais pas un
junkie pour autant, croyez-moi.…. Mais
mon corps supportait de moins en moins
l'alcool et la fumette. J'avais un foie gros
comme ça. Et par comble de déveine, la
police s'en est mélée. Ils ont fait une
raffle chez moi en mai 67 et m'ont con-
damné à 3000 livres d'amendes pour
détention de hashish. Deux mois plus
tard , j'ai été hospitalisé à la suite d’une
dépression nerveuse. En mai et juin 68,
j'ai encore eu des démélés avec la police,
toujours pour possession de hash.….
Lorsqu'on a découvert mon corps le
2 juillet 69 (j'avais 25 ans), au fond de ma
piscine, la presse à sensation en a profité
pour titrer des trucs dans le style : «La
drogue tue une Pop Star» ; mais ont-ils
seulement pu un moment, penser que
j'étais asthmatique, savaient-ils que j'étais
sujet à de fréquentes crises et que j'aurais
pu très bien en avoir eu une au beau mi-
lieu de la piscine, et que dans ce cas-là il
m eut été impossible de rejoindre Lz terre
ferme ? Ce soir-là, j'avais beaucoup man-
gé, bu et fumé. D'où cette syncope. Cela
n'aurait-il pas pu arriver à n'importe le-
quel d’entre eux, d'entre vous. Y ont-ils
pensé un seul instant ? Non, c'était trop
facile de me faire «profiter» d'un nou-
veau scandale.
On a parlé d'un suicide. Le 9 juin,
j'avais décidé de me tirer des Stones.
C'était k meilleure solution pour eux
comme pour moi. J'avais envie de décou-
vrir de nouveaux horizons. Pas les mêmes
que les leurs. Cela ne les a d'ailleurs pas
tellement génés puisque quatre jours plus
tard , is m ont remplacé par Mick Taylor,
dont tout le monde ventait les qualités.
Avant de mourir, j'ai encore voyagé,
toujours cette soif d'évasion. l'exotisme
des villes comme Ceylan, Marrakesh,
Tanger m'envoûtait . C'est pour cela que
j'ai enregistré au Maroc «The Pipes Of
Pan in Joujoukes. Et puis j'avais repris
mon Saxophone . Je voulais rejouer aussi
du blues , du jazz , je préparais avec
Alexis Korner un orchestre extraordi-
naire !
Propos recueillis par
Jacques BARSAMIAN
contingences de la vie quotidienne !
Et puis il y avait la musique, la musi-
que toujours ! J'ai fait partie des Ram-
Paris POur un concert à l'Olympia. [1 pa
raît qu'il y a eu trois cents fauteuils
casses el que quarante de nos fans
rods, un groupe de Bristol. Je jouais de la
guitare, et également du saxophone alto.
Par la suite, j'ai appris à me débrouiller
avec une bonne dizaine d'instruments
comme l'harmonica [quand je suis deve-
ru célèbre, on me fit même faire des pu-
blicités pour Hohner !), le dulcimer, le
sitar, le clavecin, le tambourin, les percus-
sions...
J'avais toujours cette soif d'évasion .
J'ai quitté Cheltenham pour le continent
européen parce que j avais l'impression
que je n arriverais jamais à rien en demeu-
rant cloisonné dans ma ville natale. J'ai
fait beaucoup de Stop, surtout en Scan:
dinavie. J'ai traîné mes guêtres un peu
partout de l'autre côté de la Manche pen-
dant une bonne année. Pour survivre, j'ai
fait quantité de petits métiers : j'ai tour à
four été COursier, apprenti-boucher
camionneur (eh, oui / moi aussi)... J'en
passe et des meïlleurs. Je croisais réguliè
rement d'autres teenagers anglais dans
mon cas, et On riait comme des fous en
pensant à ce qui nous arrivait. Et puis au
20
cela, un petit mouvement se dessinait
grâce à des types comme Alexis Korner
notre véritable père spirituel, un mec qui
connaissait vraiment le Blues comme s'il
avait vécu dans le ghetto.
Je voyais souvent Korner au Bric-
Klayer's Arms, au Jazz Club d Ealing
Broadway. Un soir, il m'a parlé d'un petit
groupe banlieusard qui lui avait envoyé
une bande de leur musique. Le groupe
passait dans un de ces clubs. Je m'y ren-
dis, et ce petit groupe banlieusard. vous
l'avez deviné, était constitué de Mick
Jagger, Keith Richard et Dick Taylor (qui
Par la suite allait voguer vers d'autres
eaux pour fonder les Pretty Things). C'est
ainsi que S est formé le noyau des Stones
les Rollin Stones comme on l'écrivair au
départ. Un noyau auquel s'est joint Char
lie Watts er que j ai renforcé avec mon
Copain lan Stewart, qui pendant quelques
{emps joua du piano dans le groupe. Au
départ de Dick Taylor, Bill Wyman nous
a rejoint avec sa gueule de Zombie
Gomelski nous a engagé dans son club le
Süver Beatles, je
très facile : on ne 8ugnait pas un sou ou
Presque. Nous ne mangions que des
pPommes-de-terre, et lorsqu'on pouvait
Se payer des œufs en Plus, c'était un
véritable régal ! Et comme je ne voulais
pas dépenser le peu d'argent que je ga-
gas, il m arrivait Parfois de passer des
Journées entières au lit Pendant un
de liy
moment, JG vecu |
| dans un pe
ment & Chelsea, que Je LT
Mick et Keith C'était vraiment déguer
lasse et dans un dés rdre permanent 1 ,
seul [ruC qui fonctionnait e: rrectement
C'était notre électrophone Nous n écou-
fons jamais radio, ce n'étair pas la
peine, ils ne passaient Jamais la music ue
QUI NOUS plaisait. Per contre l'électro
phone tournait constamment C'est
écoutant dessus un 33 fours de Muddy
Waters que nOUS avons décidé de ce E
de Rolling Stones, Rollin’ Stones. : ét dt
une de ses chansons. On a d nor perse
4 Silver Rollin’ Stones, peut-être par 3
que les Beatles avaiens falli s'appeler le
ne Sais plus... Toujours
passe la nuit au poste après le concer:
Nous avons fait un véritable tabac. J
alors eu l'intention de prendre un
Parlement à Paris. J'aurais
11 ”
FPITART
en louer un à Bruxelles. et un aurr
JE ne Suis où, Toujours cette er
POYager. Je n'arrivais pas à rest.
place . J'avais « mstamment
d'évasion Permanente, Sans d
JE Un peu claustrophobe ? Para
» l'étuic re
Je l'étais Certainement . Même ND
l a dit lors dun bœuf mén
l'Hilton de New York. Aux FE!
OT NOUS q obligé à particine
SIONS pOurries comme l'E d Sullis
d'acc ra Presler les Be te
€s, MAIS {Out de mêm
que cela me dégoûtai!
me restait plus
blier Prendre quelou
ANS Qu une fois, je me :
dant plus d'une semai
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a] HAT 4 Journalier
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5 El E
Un Pionnier nous écrit
Bobbie Clarke ? Le nom vous dit peut-être quelque chose. Si vous êtes un vieil amateur
de Rock’n’Roll, il n'y a pas de doute. Si vous êtes plus jeune et que vous avez acheté les
rééditions des disques de Vince Taylor sur Barclay, il n'y a pas de doute non plus : vous
connaissez le son de ses doubles grosses caisses . Bobbie fut pendant une bonne partie
des années 60 le batteur de Vince Taylor, et celui de Johnny Hallyday avant son départ
encore à René Chateau qui a déjà diffusé plusieurs films de Rock’n’Roll (Les
Rolls ue Rock, La Blonde Mol Elvis Show, etc.) dans son Hollywood
Boulevard. Et à quand un véritable Festival de Ciné - Rock’n’Roll ?
Les Go-Go Pigalles en route pour la Gloire.
san dan français chantant en
r l’armée, à l’époque des «Rocks Les Plus Terribles». . M Personnellement, je n’ai jamais été trop parti LT,
» 0 : .d . Jusqu'ici, Little Bob était à rès notre seul compatriote ; ne chantant pas
surprise ! Bobbie Clarke nous a écrit à la rédaction de «Rock’n’Roll Musique» : «J'ai aus a: ne ï ne Et puis fn roai, j'ai flashé sur une
découvert votre journal l’été dernier en me rendant en vacances en Espagne alors que je
traversais la France. J’ai lu l'excellent article de Jean-Charles Smaine sur Vince Taylor,
dernier des martyrs du Rock, et, j’ai eu le plaisir de constater que l’on ne nous oubliait
pas totalement nous autres les martyrs». Bobbie ne en ce moment avec le Rock’n’Roll
Road Show qui réunit le chanteur - pianiste Carl Simmons, le pionnier du Rock anglais
Screaming Lord Sutch et le Bobbie Clarke Noise (bien sûr).
«Nous ne faisons, affirme Bobbie, ni du Jazz-Rock, ni du Pop-Rock, ni du Punk - Rock,
ni du Flower Power Rock. Juste du vrai Rock’n'Roll. Carl Simmons chante et joue du
piano mieux e Jerry Lee Lewis lui-même. «Long Tall Sally», «Great Balls Of Fire» et
«High School Confidentiel» sont quelques-uns des classiques de notre répertoire».
Bobbie souhaite venir jouer avec le Rock’n’Roll Road Show dans notre pays et espère
que leur prestation attirera l’attention d’une maison de disques. Pourquoi pas ? A
bientôt, peut-être, M. Bobbie Clarke.
autre formation : les G es. En voyant leur nom sur la cassette qui m'était
parvenue, j'ai cru à un gag. En l’écoutant, j’ai rapidement repris mon sérieux et ai été
enthousiasmé par l’ori té de cette formation qui a de fortes chances de rejoindre
Little Bob Story dans sa carrière britannique. Un concert , 48 heures plus tard, à la
Boule Noire m'en a convaincu. Sur scène, les Go-Go Pigalles, qui ont une superbe
dégaine, ne font qu’une reprise «Shake A Pill» des Stooges. Le reste du répertoire
est constitué d'œuvres des guitaristes - chanteurs Ricky Beaulieu et Coco harnel, |
«Moelle épiniaire»y de la formation avec le saxophoniste Ray Deauville. Parmi ces l
morceaux, on note «Say Girl», «S.E.X», «Shake Appeal» ; ainsi que «Tattoed Girl» k
dédié à Judy Nylon, la vocaliste de Snatch, qui fit aussi des scéances avec Cale et É
Eno, et «1 Gotta Move» qui reflète l’absence d’enthousiasme du public des concerts
parisiens.
Consécration Internationale pour Plastic Bertrand
N. 1 en Suisse, N. 2 en Hollande, au Top 10 anglais, Plastic Bertrand, grâce à «Ça plane
DE mn a eu droit à un important article dans la très sérieuse revue américaine
Billboard.
Qu'on aime ou qu’on déteste Plastic Bertrand, qu’on considère qu’il n’est qu’un feu de
pars qu’un pantin déguisé en Punk Rocker pour les besoins de la mode, on ne peut
’ignorer. On doit, en outre reconnaître que le succès de «Ça Plane Pour Moi» est mérité
et qu'il ne peut que servir la cause de la chanson de langue française.
Dans cet article, écrit de New York, par le journaliste Dick Nusser, il est entre autres
dit : «Plastic Bertrand est un jeune belge aux joues roses qui fait son apparaition avec
un véritable hymne de la New Wave, titré «Ça Plane pour Moi», ce qui veut plus ou
moins dire «lt's OK. By Me»(ça colle pour moi). En plus de son succès au Bénélux, en
France et en Suisse, cette chanson a attiré les canadiens français et est fréquemment dif-
fusée sur les radios US. M. Bertrand était auparavant vendeur dans une boutique de
cas. et parfois acteur. Pour lui, la chanson est une parodie de Punk et «une série
s».
«Ça Plane Pour Moi» rappelle autant les Beach Boys que les Sex Pistols. Bertrand croit
+ «les gens d’un certain âge ne peuvent comprendre les paroles, mais que les Kids de
six Où huit ans s’assimilent parfaitement à elles». Pour les freaks «Ça plane Pour Moi»
_ veut dire ; je suis moi-même, et pour les enfants : je suis heureux ».
ertrand, qui a étudié la batterie, fit partie d'Hubble Bubble, un Rock Band, avant
d'être découvert par ses producteurs Lou Lacombiez et Roland Kluger. «J'ai été très
impressionné, dit-il, par des groupes New Wave comme Eddie And The Hot Rods et les
Ramones. Surtout par leur énergie. J’ai cru un moment que le Punk était mort, jusqu’à
ce que je m apperçoive qu’il y avait plein de groupes au Bénélux qui jouaient comme les
Sex Pistols alors que ces derniers étaient déjà séparés».
Sire, a l'intention de sortir son album aux Etats - Unis où Plastic Bertrand tient à faire
une tournée.
*.
«En général, me disent-ils, on transpose l’histoire de G af in si
ral, ; gens qu on connait et, on insis-
te sur le côté jungle de la Vie, de la ville, d’où cet aspect malsain, sexuel de nos textesy
Mais pourquoi ne pas chanter dans sa propre langue ?
«On a envie, me confie Ricky, de tourner dans le monde entier, d’avoir une opti
internationale, de ne pas 1 i aie
» de ne pas nous cantonner à Paris, Marseille ou Vierzon». Ricky parle
Te anglais. Son grand-père est irlandais et il va souvent en Grande - Bretagne
(ar contre, poursuit Coco, si on joue à Londres, on n’hésitera pas à apporter aux an-
Far pags chose de Paris et à chanter certaines chansons en français. On a plusieurs
‘mes en vue Comme, par exemple, «Roman - Photos», qui est l’histoire d’un
qui veut retourner vers une vie plus simpl Ï ] sros É Le
1e plus simple, et, « Polaroïd » où le héros est un marginal
qui, bon-gré, mal-gré, s’en sort toujours». jé
Fe voyant, certains ont déjà fait des comparaisons avec Roxy Music.
Su CRE Roxy, c’est vrai !, avoue Coco ; mais ce n’est pas parce qu’on a un sax
Fes CRE RÉ ue à eux. On doit pourtant reconnaître que
- entre le Chanel et la frite nous plaisait énormé
le Rock des années 50, des ï Tone
R années 60, 1 | <
Thunders, Mink De Ville, Otis Redding et ae ae ne : md
Dans le passé, Ricky avait monté un groupe de Revirl 5° .
, monté un
Starters. Le groupe, reconnaît-il groupe de Revival Rock, Ricky Beaulieu et les
\ It-1, manquait d'unité. Les musici ’étai
branchés par les mêmes tendances musicales. Ceux ui étai ER Lo Pa tous
le groupe ln ! qui étaient moins Rock sont partis et
s Go-Go Pigalles ont répété de
septem :
grande aventure. Ils ont dé d Rest nn rrésent Prêts pour la
Jjà donné plusieurs concerts au rint
mails aussi dans des lieux aussi di | Pr ps à le Boule Noire,
Coco. Nous ne sommes pas d sk mars Ro uVais Où Bagneux .(On se rôde termine
pas des Kamikazes. Nous souhaitons devenir un pe
King Creole enfin en France
Sur l'initiative de René Chateau, «King Creole» va enfin ressortir d
René Chateau a racheté les droits d'exploitation de ce film pour la Mise ms
grammer dès la mi-août dans sa propre salle, au Cinéma Hollywood Boulevard, à quel-
ques centaines de mètres du Golf Drouot. Par la suite, «King Creole» devrait être pro-
jeté dans plusieurs salles en province. «King Creole» vous le savez probablement, est un
monument du cinéma Rock. Presley a fait beaucoup de navets dans sa carrière cinéma-
tographique : mais s’il est un film du King qu'il faut avoir vu et revu, c’est bien «King
Creole». Les critiques et les cinéphiles lors de la sortie originale de ce long métrage, s’ac-
cordèrent pour dire qu’Elvis pouvait devenir un nouveau James Dean. Hélas, il n’en fut
rien. Mais qu'importe «King Creole» existe...
«King Creole» c’est de merveilleuses chansons. Certaines très Nouvelle Orleans telles
«Dixieland Rock» et surtout «Trouble» (La Bagarre, en français, par Johnny) très
Bluesy comme «Crawfish», langoureuses à souhait («As Long As I Have You»), des
Rock à 300 à l'heure («Dixieland Rock», par exemple). Un scénario, une mise en
scène (signée Michael Curtis), des acteurs (Carolyn Jones, Dolores Hart, Dean Jagger
Walter Matthau.….) de qualité. |
A la suite d’une bagarre dans les bas-fonds de la Nouvelle Orleans, Danny Fischer
(Elvis Presley) est renvoyé de son école. Contre l’avis de son père, il décide de gagner
le pain quotidien de la famille. Accompagné d’un jeune voyou, il chante dansun super-
marché, tandis que l'autre dérobe la caisse. Le patron d’un club peu scrupuleux l’ap-
prend et veut le faire chanter au propre comme au figuré. |
22
quinze ans de groupe en grou I :
nnées 60 , le bass: groupe. Il fut le guitariste des RTS
but des années 70. 1] eut Meet à de Quo Vadis, formation engagée appel PSS
Au ui le chanteur - bassiste de Rock'n Roll goss ee
* Surtout des Rockers Comme Vince Taies ou d
- \ UC
ue je s à
no de See es rer suis tenté à chanter, I] a lui
: (Oyé Oyé Reggae» et «Tout
|
5 FoEme ne marchait pas du tout e:
se he PAR « lout au I ong de la
enregistrer en studio un dise
Ogram ! ! C’est avec joi NF je
e à engage Lo 17” 0e) ai app:
est Jacques Wolfs “réager Rock’n’Roller et à investi:
ne RS Son, chez Vogue qui Th tel
{ ê » ON n * x . » 4 )r1S ” cle
Juter sur le vynil Johnny Hallv in Pa
PU de la Semaine» .
« ’
Fanes a à de À sa Reggae», déclare-t.i]
e
Semaine» était une de celte musique
: C'était un *
« Live» . C'est un échec. Depuis, j'ai quitté PRoN
u'une |
a e grosse maison de disques s’était décidé
2 argent Sur ce groupe, C’ j
Stern à est le monsieur qui à
ardy et Jacques Dutronc.
1810
ir!
«J'ai signé ce groupe,
> és dit Jacques, tout simplement parce que je trouve ces épatants
Dr RocE n’Roller est un trio extra, et puis me F me !!y Pare
Chante La existe depuis 1974, Le trio initialement était composé de Serge, Gérald
und nd ne et, Yves Thépault dit «Pipoy, chanteur - guitariste. L'été dernier,
D PBpenies t Yoyo a augmenté la formation. En octobre dernier au Jumbo Club,
ét = ee cinq heures du matin une violente dispute a éclaté entre Pipo, dans
: Roue. et les autres, dont j'étais. C’est ça le Rock’n’Roll !!!
me Ar Fe: était un mec extra sur le planh . Malheureusement, il n’a pas
Te Fu rép t mieux vivre avec l’avenir plutôt qu'avec le passé. II reste néanmoins
Ss E tes français les plus perfectionnistes dans le style Rock’n’Roll pur.
PA F4 Sa part, a apporté un sang et son nouveau à Rock’n’Roller. Il est le plus
e de nous trois, C’est | élément qui raccroche le trio au mouvement actuel».
0 ic1 , sur scène, Rock’n’Roller jouait essentiellement du Rock’n’Roll style années
un
Cruel» et «Hound Dogs d’Elvis Presley
quelques ire de Rock’n’Roller. Une véritable machine à
remonter le temps. Adepte du Rock solide, le groupe a une règle : le contact avec le pu-
blic. Pas question de laisser un seul spectateur indifférent surtout avec le rythme assuré
par les musiciens.
«Depuis deux ans, note Serge, nous avons constaté une certaine désaffection du public
vis-à-vis de la musique Pop. Les groupes dits «planants» ne permettaient pas aux gens
de danser. Le vrai Rock’n’Roll des années cinquante fait un retour saisissant en ce
moment. Les très jeunes forment méme des clans. C’est incroyable. Par exemple, au
Golf Drouot, le dimanche après-midi. La piste se remplit instantanément dès que le Disc-
Jockey diffuse des séries - longues - de Rock’n’Roll. Tant mieux ! Les tous jeunes possé-
dent un sang neuf grâce à la musique de leurs grands frères, voire même de leurs
parents» .
Entre le 17 avril , jour de l’anniversaire de la mort d’Eddie Cochran, et le 31 mai,
Rock’n’Roller à mis en boîte une face de son 30 cm , qui produit par le directeur artis-
tique François Surmont, sortira le 20 septembre chez Vogue.
Je suis arrivé dans le studio, tandis que Yoyo était en train de parfaire le chorus de guita-
re de «Last Ball In Play» qui, malgré son titre, est bien chanté en français.
«Sur scène, jusqu’à aujourd’hui, admet Doudou, on chantait essentiellement en anglais
parce que la langue de Shakespeare se prête beaucoup mieux aux vieux Rocks. Quoi
qu'on faisait tout de méme «Roll Over Beethoven» (Repose Beethoven), «Johnny
B. Goode» et «Memphis Tennessee» en français. En dehors de nos galas, nous préparions
des chansons personnelles dans notre langue, et sous une forme beaucoup plus années
70, voire 80 ».
«No Fun Bébé», «Energie», «Identité et «Un Mondes étaient les autres titres enregistrés
lors de ma visite, Chacun y a mis du sien quant à ce qui est des textes et des musiques
C’est le reflet de la vision de Serge, Yoyo et Gérald sur ce qu’est le Rock. Par exemple,
pour Serge c’est l'énergie; pour Gérald mai 68, et, pour Yoyo les Etats Unis et les
flippers. £
D'après ce que fai entendu, il se 1ble que cet album marque une page importante de
l'histoire des groupes français.
Jacques BARSAMIAN
Finest queñty
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PANAMA RED OR
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ASBURY PARK
N. J.,00712
Desier inqunes vrted
Le magazine ROCKS a cessé de
avaient préparé une interview de KO
itre, Les journalistes de ce confrère acide
JO N pour leur numéro 2, Nous
publions ici cette tranche de vie rockanrollienne
LE CADEAU DE
L)
y
On sonne. Speedy Keen genre hippie
dynamique nous ouvre la porte, Wilko
n’est pas encore là, pour nous faire
patienter on nous offre quelques cigaret-
tes aux propriétés relaxantes Natalie est
très à l’aise, elle connaît tout le monde
ici. Bientôt , Wilko arrive, une sensation
de bien - étre et de félicité divine
s'empara de nos âmes à la vision lumineu-
se de cet énergumène séduisant.
Mon incompétence notoire à manier la
langue des Grands-Bretons excluant toute
possibilité de faire l'interview moi-même
Natalie entâma la première interview de
sa vie prenant sur elle une responsabilité
terrible,
R - Qu'est-ce que tu as fait après avoir
quitté Dr. Feelgood ?
W - Ça a été un moment très déprimant
pour moi quand c’est arrivé, il y a un an
de ça. Je me suis retrouvé complètement
isoid. A force d'être au milieu d'un
groupe on finit par ne fréquenter que Îles
gens qui font partie du groupe et de son
entourage. Alors je me suis retrouvé tout
sul, très déprimé ; j’ai tout de suite voulu
tout lâcher mais après réflexion je me suis
rendu compte qu'il n’y avait rien d'autre
dans la vie pour moi. Alors, avec des mecs
que je connaissais d’avant, j'ai essayé de
reformer un groupe. Je n'avais plus de
matériel étant donné que tout ce que
j'avais fait à ce moment avait été utilisé
sur l'album de «Feelgood» «Sneakin'Sus
picion»., J'avais besoin d'un groupe pour
retrouver ma créativité. Mais ça a foiré
parce qu'ils comptaient tous sur moi pour
tout faire, et se contentaient d'un rôle
d’accompagnateurs , et ce n'étaient pas
du tout ce que je voulais. Avec le groupe
que j'ai maintenant, tout le monde par-
ticipe à part égale et contribue autant
que moi
R - Alors, comment s'est formé ton nou
veau gTOUpE /
W- D'abord j'ai retrouvé John Potter, le
pianiste, que je connaissais depuis long
temps est lui qui m'a remonté le moral
et qui m'a décidé de recommencer. Il vou
lait jouer dans un goupe de rock ave
moi et tout lâcher aurait été le décevoir
alors qu'il comptait sur moi. Puis un jour
Lemmy (de Môtorhead) m'a parlé d'un
bassiste, Steve
Count Bishops, je lai fait venir à
Lewins qui était avec les
Southend où je vis,et ul emblait avoir les
mêmes idées sur la musique que moi, et
est un trés bon musicien , Irès peu de
temp apref Alan Platt. le batteur. est
iTTYYE [out € QU 1! avait de mot était
que jC6lais un guilarniste dé ryt ind
| I oup J'ai
ICADICTNENt SUrDrIS DATI 1 1aCO
» )
KR Pourquo
Senders
N }e CAM 1} nor # } HI CAMITI }e
Oo Je:
WILKO JOHNSON
7
qu'en fait nous sommes un groupe à
part entière, donc il n'y avait aucune
raison de s'appeler Wilko Johnson Band,
«Solid Senders» est une vicille expression
de rock’n’roll, je crois que ça a une origi-
ne dans le jazz, La première fois que je
l'ai entendu utiliser c'est dans la chanson
«Slippin’ and Siding». Et aussi ça a un
autre sens pour moi parce que je lis beau-
coup un auteur qui s'appelle William
Burroughs et dans un bouquin qui s’ap-
pelle «Naked Lunch» il y a un chapitre
consacré à des sectes qui habitentun en-
droit appelé Interzone, dont l'une s'appel-
le les Senders, D'abord, le reste du sn 4
n'était pas d'accord ils voulaient garder
l’autre nom. Je leur ai dit qu'ils finiraient
par l'aimer. Maintenant c'est décidé
R - Vous avez des projets pour aller en
studio bientôt ?
W - On a déjà enregistré un 45 tours
qui sort le 5 mai (en Angjeterre that is)
avec sur la face À «Walking on the edge»
et «Doctor Duree» sur la face B, Dès
qu'on aura fini cette tournée, on ira faire
l'album qui devrait étre prét au mois
d'août. Quant à sa sortie, c'est à la
maison de disques de voir quel sera le
moment le plus approprié. J'ai jamais rien
compris à ce genre de truc
R - Est-ce que ce seront toutes de nouvel
les chansons écrites ensemble par tout le
groupe
W - Eh bien, jé n'ai jamais été dans une
position comme celle-ci , où je me trouve
avec plusieurs semaines devant
l'enregistrement et ayant plu
qu'il n'en faut pour un album. I y
MON AVArI!
lé matériel
14} ie!
ques Chansons que j'ai écrites avec John
Potter avant que » forme. El s
a une chanson que Steve le bassiste a
écrite quand il était avec Count Bisho
lé groupe
ll y en a d'autres qu'on a tous fait enserm
ble et 111251 quelque LIT qu | AVI
ccriles avant
7 MR
qui no L tamui
R Mais er DIU 14 ell
nouvelles ?
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W En principe Oui, Quand on fait un
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a y 9. * K« 5 * Svrr, ER dia, d'à
CLASS m7 # 2° é Lune an -
TS 8 Re, ee F4 LAN A fc de # nie. e +R
morceaux de la face 2 qui sortirent tous
en 58 sur son aibum «Rock’n'Roll aies ÿ
Frankie Lymon». C'est plein de classi-
ques pas si mal faits : de «Little Bitty
Pretty One» à «Short Fat Fannie» en
passant par «Jailhouse Rock».
Buddy Knox est arrivé du même coin
(Texas du Nord), et à peu près de la 4
même époque (1957), que Buddy Holly. Le
Comme lui, il avait plus l'air d'un Sago À
étudiant que d'un Rocker violent. Ê
Comme lui, ses chansons, par exemple L
«Party Doll», son plus grand succès,
mettaient plus l'accent sur la mélodie
que sur la frénésie du Beat. Comme Hol-
ly, ses reprises de grands classiques ne
marquent peut-être l'Histoire du Rock,
mais on se prend de plaisir à les écou-
ter, par exemple «Maybellene».
«Roulette Rock’n’Roll Collection»
permet une vision assez complète de
l'importance de ce catalogue dans l'his-
toire du Rock. Les titres des Rock-A-
Teens : «Woo Hoo», «Doggone Baby»,
«Janis Will Rock» valent à eux seuls
l'achat de ce disque. Et puis il y a un
«Baby Come Back», mis en boîte en
1958 par Johnny Rivers qui n'a rien
à voir avec le fameux tube des Equals;
NOUS NE SOMMES PAS
UN GROUPE POLITIQUE
APP: Qu, mais dans Paris : by « night
c'est méme le prolo qui te
prend les trépornènes ? K:l
Hi: Exactement | C'est une satire de où
qui se passe vue BaintDents main tu
peux mettre 0e titre on parallèle aveu
«Palace»,
MTETETTA
Vonre
à :1515 c'est quoi ? La foule bien
pond : Marignan et toi tu hurles :
Lc'est la date d'entrée de Line
ud'au casino de Parisy....….
C4
4 .
71
nard= !l est temps qu'elle se retire.
P, = Pourquoi cette nouvelle chanson
=sunles hôpitaux spychiatriques ?
“ B Je trouve complètement débile
M qu'on. puisse interner des gens pour
des idées, c'est tout.
»
APP, Tu es contre la frime
li . C'est tout le probème de la récupé
ration, Les meos qui paient 60 PF pour
se déguler. «Mine La nuit, fini le re
ve l'autobus de Mt Denis te ramène vers
Hi cats, salut les copains...
Les disques inclus ce mois-ci, dans ce
nouveau panorama des rééditions rock’
n'rolliennes qu'est Bop, vont certaine-
ment vous demander un peu plus de
recherches. Si vous partez en vacances
en Angleterre : pas de problèmes, toutes
les bonnes pharmacies les ont dans leurs
stocks. Si vous habitez la région pari-
sienne, faites un petit tour du côté de
à. chez Dave Music, Scorpio, Music Box ou
b à renseignez-vous auprès de Ciro Sanino,
Barclay. La maison du fumeur de gros
cigares a sorti son «Hollywood Rock'n'
Roll». J'ai vu le «Settin’ The Woods On
Fire»y de Matchbox chez tous les
disquaires branchés à Londres. Ce 30 cm
ne met pas le feu aux bois. Je suis un
peu déçu. Par contre «Blowin’ Up A
Storm» de Wirlwind, que j'ai trouvé en
import chez Music Box, à côté de
l'Odéon (Paris 5ème) , m'a énormément
emballé. Ces jeunes anglais ont de la
vitalité à revendre. Leurs titres origi-
fut l'un des Rockers d’outre - Manche
les plus passionnants , avant l'avènement
des Beatles, avec Cliff Richard, Billy
Fury et Vince Taylor.
La guitare de Mick Green, des
compositions signées Heath comme
«Please Don't Touch», «Restless»,
«Shakin’ All Over» sont des modèles du
genre.
Côté rééditions de pionniers du Rock,
Pye/Roulette domine le lot ces temps-ci
en Angleterre avec : «Roulette Rock’n'
mais qui par contre rappellera aux fans
d'Elvis, le vrai, «Santa Claus Is Back In
Town».
Buddy Knox, on le retrouve sur
«Four Rock’n'Roll Legende», publié
sur la marque Harvest Heritage. Knox,
qui chante ici quelques succès de Buddy
Holly en plus des musiciens, est entouré
de Warren Smith, Charlie Feathers et
Jack Scott. Ce dernier , dans ce 39 cm,
enregistré en public au Rainbow Théâtre
de Londres le samedi 30 avril 1977, tire
| … JP.P. - Tu as des exemples précis ?
+ B Des gens comme Plioutch qu'on en-
HN ierme comme débiles alors que leur
DR -seul crime est de penser différemment,
Mais ceci n'existe pas uniquement en
URSS. et c'est tous les jours que des
… écrivains, des savants sont mis en taule
ou même exécutés.
JP.P, - En France, c'est la même
chose ?
B - C'est plus subtil, c'est à un autre
En effet le groupe Trust n'est pas un grou
dire, en clair, qu'ils refusent d'appartenir à la gauche, à la droite, au
centre et à tous ces partis mord
la guoule du monde, C'est Bernar
d,
politique. Ce qui veut
ui se foutent ouvertement de
chanteur at le poète du groupe,
monoprixs.. Ce qui me fait gerber,
d'est tout 0e oûté dérisoire, toute dette
carricature.
OP, - I y à un coûté très théâtre! dans
la newwave !
Ü : Au palace il y à tous oeux qui se
disent «ins et qui sont «has been ;
coux qui sont pleins dé pognon, d'est
tout l'univers pervers dont je parle
dans <oomme un damnés, J'ai vu un
soir, au Gibus, deux petites nanas qui
sont arrivées toutes mignonnes et qui
VA... un petit brun un peu fort très sympa, naux valent bien des morceaux créés à H_ Collection». «Buddy Knox - Pa largement son épingle du jeu. Jack, qui ‘niveau. On t'enferme pour une histoi- ui répond à nos questions. Nous offleurons ici les sujets et los idées ir minutes dans les
(4 qui/installe son stand tous les weekends J. Memphis ; leurs reprises, que ce soient D Oops «Frankie Lymon- Why Do Foois M interprète six de ses plus fameuses com- re de famille, on te fait passer pour fou du répertoire AR TIRE RS Cor tomerts CU ET
1 aux Puces, à cent mètres du périphéri- | de «Blue Moon Off Kentucky» qu'on Fall In Love ?» et surtout «Rockin’ positions, a bien vieilli. Il possède si tu as des idées politiques ou sociales Mas collier de chlent ets. Tu vols
que entre la Porte Saint-Ouen et la Porte
Clignancourt. Et puis vous avez encore
la possibilité d'essayer de vous procurer
tous ces albums en écrivant à Michel
Thonney , 11, rue Lavoisier, 39000 -
Lons le Saunier. 7
‘agit d’un
30 cm de Johnny Ray, sur le label Har-
mony, intitulé «Cry» . Ray est un pré-
Rocker, et certains spécialistes considè-
rent que Presley a emprunté quelques
unes de ses inflexions vocales à ce chan-
teur sourd très populaire aux USA et en
Grande Bretagne entre 51 et 56. Drama-
turge de la chanson américaine, «Cry»
(pleure) fut son titre fétiche. «Just Wal-
king In The Rain», ainsi que ses versions
de «Such A Night» et «Flip, Flop And
Fly», ne tombe pas non plus dans
l'oreille d'un sourd, avec moi, croyez-
moi...
Johnny et son association «Rock
And Roll Promotion» viennent de pren-
dre pour la France la distibution du la-
bel Lake Country. Parmi les albums édi-
tés par cette firme, il convient de men-
tionner : «The Old Gang» d’un Sonny
Burgess un peu vieillot en effet, «Mister
Rock And Roll» de Gene Summer avec
«Down On The Farm» créé par Big Al
Downing et «Coo! Baby» par Charlie
Gracie. A l'instant où j'écris, j'attend
un Carl Perkins «From Jackson, Tennes-
see» (Lake County LP 505) qui doit
être l'album réalisé par Carl, il y a deux
ans, dont celui-ci nous parlait dans le
numéro 13 de Rock’n'Roll Musique.
Autre type formidable : Ted Carrol.
Je l'ai rencontré pour la première fois il
y a cinq ans alors que je recherchais le
mythique 25 cm de Billy Fury «Sound
Of Fury». Si vous êtes à Londres dans le
coin de Portobello Road un samedi,
allez le voir : sa minuscule boutique
«Rock On» est une véritable mine d'or
pour collectionneur. Ted gère aussi une
boutique «Rock On» à CamdenTownet
une autre dans le Soho Market, Et puis
si vous passez plusieurs jours à Londres
et que les disques originaux vous pas-
sionnent plus que les rééditions, tentez
également votre chance chez Vintage,
Moondogs, The House Of Wax ou At
The Hop. Les adresses de ces disquaires
figurent dans tous les fanzines : New
Kommotion, SMG, Not Fade Away,
Rod Hot...
Outre cette activité commerciale,
Ted est le tondateu, de Chiswick Re:-
cords, maison distribuée en France par
24
connaît tous par Elvis ou «My Advice»,
composée par Billy Fury, apportent une
couleur bien fraîche et bien juteuse.….
Ted m'a aussi donné en avant-première
un album de Huey «Piano» Smith.
Le courant Rhythm ‘n' Blues de la Nou-
* jee Oritansieet tu
ne des tendences les
e cette musique dont
un célôbrent les 25 ans cette
; est avec Fats Domi-
meilleurs rockers de cette
ville du Sud des Etats - Unis. Engagé par
Ace en 56, «Piano» Smith vit défiler
dans son orchestre d’extraordinaires
musiciens tels le batteur Earl Palmer, le
saxophoniste Lee Allen, le guitariste
Earl King, les pianistes James Booker
et Allen Toussaint ; ainsi que le multi-
instrumentiste Mac Rebennack, mieux
connu par ici sous le nom de Dr. John.
Quelques-uns de leurs enregistrements,
qui datent d'une vingtaine d'années,
sont aujourd'hui des classiques
«Rockin' Pneumonia And The Boogie
Woogie Flu», «High Blood Pressure»,
«Don't You Just Know It»... D'accord
ce n'est pas du Rockabilly, mais ça
swingue diablement. Et même si vous
avez des préjugés contre le Rock noir, ce
disque se doit de figurer dans votre
discothèque.
RCA continue à exploiter le catalo-
gue Elvis Presley sous toutes ses coutu-
res. Parfois ce n'est pas du meilleur
goût : mais quand il s'agit d'un 33 tours
comme «The ‘56 Sessions», il n'y a pas
lieu de se plaindre, bien au contraire.
Cet album succède au «Sun Collection».
Comme ce dernier, tout est parfaite-
ment réalisé : gravure en mono, illustra-
tion de pochette , texte de verso, rensei-
gnements sur les scéances. Si vous ne
possédez aucun disques du King, plon-
gez sur celui-ci . Si vous possédez ces ti-
tres, qu'importe, présentés sous cette
forme ils prennent une autre dimension.
«Heartbreak Hotel», «Blue Suede
Shoes», «Tutti Frutti», «Hound Dog»
et «Don't Be Cruel» sont certains des
classiques qui composent ce merveilleux
album.
EMI poursuit cette mini rubrique né-
crologique en sortant pour la première
fois, et 12 ans après sa mort, le premier
album anglais de Johnny Kidd, Titre :
«The Best Of Johnny Kidd And The
Pirates». En supplément, on a même
droit à deux morceaux des Pirates, sans
Kidd, enregistrés en 1964. En France,
grâce à l'initiative de Georges Collange,
la France avait bénéficié de deux 30 cm
du faux borgne du Rock britannique :
mais ils sont auyourd'hui introuvables.
Johnny , de son vrai nom Fred Heath,
_ dront par la suite The
Ronnie Hawkins». Au même titre que
Jack Scott, Ronnie Hawkins est l'un des
grands méconnus du Rock de la fin des
années 50 et du début de la décennie
suivante. Les amateurs de Pop Music
connaissent mieux les musiciens qui l’ac-
compagnaient The Hawks, qui devien-
» > Band. Voilà
encore un disque qui se doit de figurer
dans une discothèque Rock idéale. || dé-
marre en trombe avec «40 Days» /
«Wild Little Willie»... Et si par hasard
vous possédiez tous les albums originaux
de Ronnie, sans doute découvrirez vous
avec plaisir sa version de «Kansas City»
sortie à l'origine sous le pseudonyme de
Rockin’ Ronald And The Rebels..…… Les
puristes du Rock'n'Roll apprécieront
certainement moins Buddy Knox et
Franckie Lymon. Ce ne sont pas des
Rockers violents comme le furent
Ronnie Hawkins ou, souvent, Johnny
Kidd. Leur Rock est aseptisé, mais non
dénué d'intérêt.
Frankie Lymon, petit ange noir,
Iidole à 13 ans en 1956, n'avait pas at-
teint sa majorité qu'il était oublié. II
suffit d'écouter «| Put The Bomp» enre-
gistré longtemps (1961) après les 19
autres chansons de ce disque (1956-58)
pour se rendre compte qu'il n’avait déjà
plus de voix à 18 ans. Entre - temps, il
avait décidé de quitter son groupe les
Teenagers pour faire carrière seul. || ne
se remettra, hélas, jamais de sa déchéan-
ce et mourra d'une Over-Dose en 1968.
En 56, «Why Do Fools Fall In Love ?»
l'avait consacré du jour au lendemain 3
mais personnellement, je préfère les
ns
encore le rythme dans la peau et d'énor-
mes facilités vocales, comme en témoi-
gnent «My Baby’s Gone» et «Go Wild
Little Sadie». Le dernier Crazy Cavan
«Live At The Rainbow«, édité par Char-
ly Records, a été enregistré le même
jour. |! s'agissait en effet d’un spectacle
titré «The Sun Sound Show», organisé
par Graham Wood, l'auteur de l’excel-
lent livre «An A-Z Of Rock And Roll»
(Editions Studio Vista London - 1977),
et pour lequel 6.000 fans s'étaient
déplacés de tous les coins de l’Angleter-
re, mais aussi de France, d'Allemagne,
de Hollande, de Belgique...Crazy Cavan
et ses Rhyhm Rockers assurent toujours
comme des diables dans leurs propres
œuvres. Voilà un groupe de Revival
anglais qui reste égal à lui-même. C’est
d'un très bon niveau. Alors comment
être déçu ?
Pour terminer , et pour revenir en
France, rappelons que Sonopresse, sur
son label UA a remis sur le marché les
meilleurs albums d'Eddie Cochran et les
premiers Ricky Nelson. Mais vous êtes
suffisamment avertis pour que ce ne soit
plus une nouvelle pour vous.
Par contre, ce que vous ne savez pas
encore c'est que Barclay poursuit son
opération «Stars Of Rock’n'Roll» avec
les sorties de cinq albums en septembre :
un double Bill Haley, le troisieme volu-
me de MCA Rockabilly, un Conway
Twitty, un Terry Noland / Glen Reeves
et enfin un disque réunissant Carl Per-
kins, Eddie Fontaine, Ronnie Self et
Arny Verksen.
Bonnes vacances Keep On Rockin’
Repose , Gene ! (photo : coïlection Georges Collange)
qui ne collent pas à la tendance impo-
sée par le pouvoir établi.
D.P. - L'aliénation du prolo, c'est aussi
un Leit-motiv chez Trust...
B - Ma chanson sur les hôpitaux psy-
chiatriques est peut-être la suite de
«comme un damnéy», Tu sais le mec
qui bosse et qui devient fou parce qu'il
doit prendre son métro, son bus, son
train, ses dix heures d'atelier, Quand
arrive le wesk-end il est logique qu'il
se défoule, car si tu as des mecs qui
compensent avec la pêche ou le tier-
cé, il y en a d'autres qui deviennent
fou et qui ont besoin de cogner.….
D.P, - Tu as une solution ?
B - Ce n'est pas mon rôle. Je suis uni-
quement témoin, et puis, moi je ne
bosse pas ! Je constate tous les jours
des situations identiques : des mecs qui
doivent courir , qui vont chier et pisser
à toute vitesse et qui boivent leur café
à cent à l'heure parce qu'ils sont à la
bourre, Ce n'est pas une position poli-
tique, je suis seulement un témoin, un
type qui réagit.
JPP, : Tu n'es pas l'impression de
faire de la politique malgré toi ?
B° Je te répète que je refuse l'idée de
faire de la politique et de militer pour
üuntel ou untel, J'ai la chance de
monter sur une scène et de dire ce que
je pense, | est logique d'ouvrir les
yeux au public et ce n'est pas en chan
tant des trucs niais et rassurants qu'on
le pourra,
JPP. - Tu n'es pos l'impression
d'agresser une partie de ton public ?
B - Peut-être, mais je suis sincère et la
majorité du public le sent.
DP. - Pourquoi tapestu sur 08
syndicats ?
B - Tu vois, l’autre jour j'ai vu le défilé
avec Séguy et Marchals, tu sais le défilé
contre l'intervention des paras au
Zaire, Que vient foutre un mec comme
Séguy dans un défilé politique ? Bon
rôle en tant que responsable syndical
est d'être avec les travailleurs, avec 166
mecs qui bosent, Au lieu de cela il
va perdre son temps dans un défilé
politique, Les syndicats sont dirigés
par des enculés, par des mecs Qui MA
gouent pour leur propre COoMpis 61
qui n'en mont rien à foutre Ou ma
Qui est sur 54 MACNINE6, à 56 CIEVEr 14
santé, C'est lamentalie ! Ouand dans
un pays il y à un milllon-et-demi de
chômeurs , un responsable “d'une
grande centrale syndicale àa"“autre
chose à foutre que d'allernse"batlader
dans les rues,
D.P, - I! est évident quete PC: 6e fout
ouvertement de la gueule du monde,
ll est évident que leur'attitude à fait
perdre les élections à la gauche...
B - C'est certain et a'est abäurdé car la
gauche aurait permis un début «ie
changement . Ce n'est pas que j'ai une
très grande confiance dans tous 068
vieux ringerds de gauche mais on
pouvait espérer...
D.P, - Tu 08 pessimiste !
B - Avant notre concert de Noisy le
Grand l'autre jour , il y à un type du
P,C. qui est venu et qui avait des cartes
et tout le truc, || nous à dit :....4«avec
nous (car la municipalité de Noisy est
U,D.F.) vous n'aurlez pas de problème,
vous auriez ou ln s0n0 Commé vous
voulez»...
JLP.P, - Du racolage /
B - Exactement ! Maintenant quand il
a entendu nos chansons il s'est sauvé et
né Nous à pas recontactés...
D,P, -« Tu on as déjà parlé mais tu 88
fait un titre sur Pathé - marconi, Cela
ressemble ou plan dos Pistols avec
E.M.I.
B - C'est ce qui s'est passé avec Pathé,
c'est pour souligner l'incompétence
non pas dé tous les gens qui travaillent
chez Pathé mais dé ceux qui 46 sont
occupés de nous comme Hergot qui
s'occupe de la promotion et qui gagne
cinq cents saC$ par Mois à strictement
rien foutre et puis toutes les magouille
res d'une bande d'incapables, Après Ga
ils vont dire le rock 68 n6 marche pas
én France mais ile ne distribuent même
pas ton disque
D.P, - Peux-tu définir 4 liberté /
B - Je peux définir ma liberté, La liber
té, avant tout, e8t individuelle, Je suis
contre touts forme dé Consure
D,P., - Ceci me semble être une réponse
facile, trô8 «lou communs Car l6 /ber
t4 pourrait 4ll6r jusqu'4 la liberté de
tuér, La 8o0i6té doit avoir certaines
limites, non ?
H - || eût powible dé Concevoir, pour
un fou, une Nberté QUI IF4It JUSQU au
outre fnnis Cetté liberté n'est né
opposable à la société d'une manière
générale , La liberté eat surtout dans la
potsibilité de pouvoir s'exprimer , je
ne pense pas que la liberté ce tuer soit
dans la définition de la liberté telle
qu'un être humain responsable puisse
la concevoir, C'est même à ce mornent
là un acte contre la liberté,
D,P, Que pensewtu de la Hbertd
sexuelle, et de la pornographie,
M - 1 y à dos bouquine pornos qui sont
franchement horribles, je pense à la
pornographie avec les animaux, mails
si cela amuse certains, Pourquoi
pos ? Pourquoi émmerder un mec qui
ost homosexuel où un mec qui aime te
faire fouetter, C'est son droit |! Sur
tout dans la mesure où il y trouve son
équilibre et qu'il te fait pas chier avec
sos problèmes
D,P, « Justement dans un de tes nou
veaux titres tu parles des «amateurs»
Ça à un rapport très proche avec la
sexualité...
B - On à surtout recherché le climat
dans cette chanson, Nous parlons des
deux côtés, c'est-à-dire qu'au début je
quis maté ot à la fin je passe ma vie à
mater
D,P, : Crole-tu que là séxuallté soit très
[lée au rock ?
B - D'une certaine manière oui ! Mais
céla no dépasse pas certains comporte
ments 8C0nIqUuEs
D,P, . Pourquoi ce titre «prends pas
ton flingues ?
DU « C'est la subersion à l'état pur, Je
pense QU'Il Y à autre chose à faire que
dé prendre son flingue, Tu vols c'est
comme les détournements d'avions
plus personne n'y prête vraiment
attention
LPP, : Quand j'ai entendu cette chan
son, là promière lois, J'ai cru que tu
Méttals on parallèle, l'armée, la police
le devoir, la patrie, le travail, car tu dis
«pronde pas ton flingue, c'est plus
marrant, VIs6 l'avenir c'est ton point
de mire,» C'est la dérision Doutsée À
l'extrême , Ou là négation absolue ?
U'.C'estune vision des choses Tu: ais
Je BUIS trô8 VICieux dans mes toxto
J'essaie d'avoir toujours un deuxième
degré, Certaine ont vu ln meme ohosë
QUE 101 , d'autres une forme cl époit
au ONOIx |
tous ces gens n'habillent «punkk ,
pour deux heures ot , le lendemain
sont à leur guichet dé banque, Ce n'est
Das térieux, |! faut s'assumer et &i tu
veux porter un collier de chient il ne
faut pas le porter qu'au Gibus 0'est
trop facile
D,.P. . Les Pistols Tu veux en parler ?
D - Motten était un mec très sinoère
Certains ont voulu le récupérer mais il
est resté le même, || à envoyé chier
tout le monde : les tughos, Le (ro, vont
le monde, Jde ne sais pas qu'elle sorû
son attitude mails c'est vraiment lui La
soule «stars de tout ce mouvement
APP L'anarchiste c'est celui qui
détruit tout paroë qu'il voudrait tout
réconatrurre , Cela lui est difficile car {l
à tout le monde contre lui
D - Hotten n'était pas un vrai anarehis
te, 11 était avant tout un mec vache
ment sentible et quand tu écoutes
«Bodies», l'histoire d'une copine à lui
qui après avoir avorté balladait son
tétus dans un sac en plastique, C'est du
vôQu C'est pas de la frire
AP,P les Chansons sont rouvérit
DO8siin is tes
H J'ai disouté dernièrement de tous
006 problèmes ave
conolusion : Il faut être conscient
LPP, : Entce que tout le monde ext
prêt pour écouter Trust ?
UM : ion sûr, car en tait tout ce qué je
O6 , mais il suffit d'acheter un journal
OÙ TU én auras autant, Je no sule que lé
Ô
tômoin de ce qui 6e passe dans la
o0I0t le né VOUX Siurtonit TLTR
AVOIr Une étiquette politique et imillter
POUr QUI QUe cé soit, Je peux être à
droite, à gauche, au centre tout
k à
dépend de rrin HONTION à cé moment
18, J'ai horreur du Cogmatisme, ces
Vens QUI Ne réagiétont pas on fonction
d'une opignon bDorsonnelle
| Nan pn
S0outant l'avis du parti
,
L1./ À Uhi Cértain moment tu Chartes
à là loire es laindarnts
|
| lout le monde pit fuinéant
l'horine
11 mu
LU pas Tail pour travailler
0 681 Uné éviclunnme
pt
FOUDRE FELié LEP ALL
Laniel MI HAALID
TIR UT tra M MMALIP
L " } LI
29
lonn-Louls ce
Téléphone et nous arrivons à ln même
st
VERONIQUE SANSON
Concert au Palais des Sports de La porte de Versailles - PARIS
le 31 MAI 1978 -22h.
Véronique, c'est son nom. Je l’ai découverte à Vancouver ; elle chantait dans le port.
Elle n’avait pas l’air d’aller très très bien, alors je l’ai emmenée dans ma maison qui est >
juste après la sienne, et puis là j’ai caressé un peu mon chat, elle a ri, souri….
à Fe à Hollywood, puis à Beverley Hills. Mais ce n’était déjà plus ça, plus ça
u tout...
- 21 h 30, le 31 mai, étonné, vraiment, je n'avais encore jamais vu une foule atten-
dant en rang d'oignons que les portes du Palais des Sports s’ouvrent. Pas un cri ne déton-
ne : une procession. Les cars de C.R.S. observent , frémissent ; mais non, aucune anguille
ne se terre sous les roches du chantier d’à côté. Un peu plus tard, très calmement, nous
rentrons dans l’antre qui nous a d de 25 à 70 francs (selon nos moyens) et c’est
le premier contact avec le service d'ordre. Je crois rêver, il est d’une telle politesse que
j'en ai froid dans le dos : ils ont confiance. De beaux trainings rouges, pas de chiens, pas
de matraques, mais peut-être une distribution de sucettes si tout le monde est sage.
C’est un délire d'un autre qui règne dans la salle, au même titre que la rencontre
avec les stars de cinéma et du show - business qui attendent avec nous que cesse cette
horrible bande musicale prè - concertale. Des paparazis photographient, des teen-
cent :on ee œree : du po monte, et quel monde !
Ê rideau, ou plutôt umières se lèvent : angoisse qui filtre parmi/les spectateurs :
? la sono est positivement dégueulasse, Les sons bruissent, personne ñe comprend les
| aroles (c'est vraiment mais elle est quand même belle, Véro s i
; que c’est elle que l'on voit, SET one ; alors ça va. . L er ge
Point, mais les musiciens valent le coup : « » drums Une petite
Smbre, cependant, lorsque je m'appr e de la scène et que mes bent sur les
Le uns _ Rare ve gr 8 Main à une charmante minette jouant du tambou-
Sn tt , tous deux de blanc vêtus ! On les croirait sortis du dernier
Après avoir dit quelques mots, (je n’ai pas compris les uels, 1 .……) Véroni
reste seule sur scène. Les musiciens sont partis et elle est Sc emec de She.
les on Le glissent sur les notes, les cheveux en désordre …. É
O1 qui suis presque un inconditionnel de Véronique. i’ i
ce ss et je l'écoute, même si je ne l’entends pas. De do res
‘est l’entracte, déjà . Jodie Foster va acheter des i
Ra gs rs ae j'ai les yeux un peu mouillés. Ron eee
s lumi e ille s’éteignent. C’est de nouveau un feu de chan ’arti
: . À V ts et d’artifi
visuels. Je reprends mon pied. Ce n’est pas le triomphe , il s’en faut de peu. Elle
mn les spots. Un guitariste
, ; petits pas vers Véronique.
A Aripare les cordes, on le reconnaît (si on ne l’avait pas reconnu avant) : Stills
phen : tills qui joue avec elle. C’est pas trop mal ! Il transpire, mais je me demande
Sono c'est un solo, ni plus ni moins. Avec toujours cette sono dégueulasse qui dis-
ee es nuances acoustiques à plus de cinq mètres des gamelles. V
S
tiques» sanguins. Véronique joue très bien... Et la foul i _.
rès bien... e se déchire et je sui
écrasé contre les barrières de’ sécurité. Le dernier accord se grave sur les mines Dis
£s Comparses qui pas plus que moi ne comprennent que c'est fini
Descente sur l’asphalte gris et puant, la service late
claquement de doigts de fée. Comme Ça, tout simplement , d'un
A mn
Mogador le mois dernier.
Les VAN HALEN devaient faire la première i
partie de BLACK SA l
Devant le non passage de ces derniers, K.CP. décida, à la dernière . cie a
promotion, de faire passer VAN HALEN à Mogador. Je dois avouer que j'ai ris la sa
que de ma vie ce soirà, car VAN HALEN est un groupe monstrueux s Len
devenir d'ici quelques mois, le grand groupe de heavy metal que tout le monde atten-
dait. Leur prestation laissa tout le monde ébahi d
&
quitta la salle. (c'est avec sept rappels que le groupe
EE
CLASH
Hippodrome de Paris le 26 Mai.
CLASH avait la lourde tâche d'être les vedettes de la fête de ROUGE. Ce qui me gé
dans les fêtes de parti, c’est qu'une partie du public est 1à pour les Ph et fase
pour la démagogie (synonyme de politique….). Je suis personnellement allé voir les WHO
à l’Huma il y a quelques années, et je vous jure que je ne suis pas du tout «coco» |
C'est un Joe STRUMMER malade qui envoya les vibrations ce soir1à CLASH s'en «
tit très bien et donna une grande claque à un public parisien blasé. WG
26
John STALINE
EDDIE & THE HOT RODS
Stadium le 25 Mai. ..
devan déserte SHAKIN'STREET débuta ow
ï salle presque ue
HOT | RODS Lin ière partie devait t être assurée par PR ”
de moment Fabien it NÉ biens sut mieux A de ani
Re MT ee à la fin du show... Je sais qu'il est très à ponte de ce
D SANS mu rm
i ta C N ”
Trop fort. Park MASTER (ex A ere es cirque peopos | pere pts
joue trop fort et couvre Graeme coiffé d’un affreux . Il est regre
du n'ait pu entente DOUGLAS car c’est un guitariste beaucoup plus qu a
HIGGS. En résumé un concert qui (malgré les problèmes de sono), a pro he is
RODS avaient toujours la même force qu’à leurs débuts mais avec des compositions
originales.
Captain Boss
TELEPHONE
Autant vous dire tout de suite que j'ai pris «une claque». Je connaissais leur
disque. Je l'écoute toute la journée.
J'appréhendais un peu le concert mais il n'y avait vraiment pas de quoi ?
Téléphone, ça va être MONSTRUEUX ! Ça l’est déjà. On est tellement habitué à
voir des grot américains dont la moyenne d'âge est de 30 ans quand ce n'est pas
90. Téléphône, ils ont le feu de la jeunesse, la joie de délirer.
En cette belle soirée du samedi 3 Juin, au concert organisé par «Avant Garde»
(mensuel de la jeunesse communiste) quelque part à Ivry , une grande ovation
s'est élevée dans les cieux de la banlieue. Il y avait du peuple et tout le monde
chantait et scandait les belles paroles magiques de Jean-Louis Aubert, chanteur/
guitariste à la voix pleine de hargne/amour. Sautant de scène, s'élançant dans la
foule et revenant à l'assaut de sa guitare par une pirouette insensée, tandis que
Luis Bertignac assure une rythmique de fer, partageant solos et chorus avec
Jean-Louis . Corinne Morinneau à la basse est aussi discrète qu'efficace et avec
un poignet pareil, son copain ne doit pas être déçu. Quant à Richard Kolinka,
à la batterie, alors lui, il est carrément fou. 11 tape vraiment fort là où il faut.
ls ont joué tous les morceaux de leur album, fabuleusement bien je le répète et
d’autres. Et en plus, ils balancent sans complexe une version française de «Street
Fighting Man» répondant au doux nom de «révolution».
Et pour finir, lorsque la nuit fut tombée, un «métro, c'est trop» d'une fougue
prodigieuse.
Longtemps après nnai i °
ra ee sp résonnaient encore les applaudissements que l'écho transporta
F À PHIL «FEEL»
LITTLE BOB STORY
Espace Cardin le 22 Mai.
C'est un nouveau LITTLE BOB STORY qui demanda la 1 :
Cardin. Une location 1 arr ren ro de
ca mises peu encourageante obligea les organisateurs à Supprimer trois des
ITTLE BOB STORY n'est plus ce qu'il étai
; qu'il était. Il ne reste de la f
es os dans le numéro 1 de Discobox que Bob lui-même, le guitariete CEE _
£ et le bassiste Dominique LELAN. Les nouveaux musiciens, en ie sa
atteur, ont fait perdre au groupe du Havre, sa pêche ‘ mn
pes de sa puissance. Bien sûr, Bob reste un super At ise, Sa Des et même une
er le groupe à lui tout seul. Des disques souvent mal ne. ge tl ne peut pas por-
ments de personnel sont deux facteurs qui risquent d’ ge
groupes les plus valeure S
ner) x, les plus méritants. Que LITTLE BOB STORY nous revienne
Richard ADARIDI (D:
RANDY NEWMAN SEsban)
Pleyel le 12 Mai.
DAIS album «Little Cri-
cr rc ou encore «Simon Smith re À 3e es d iles comme «Sail
rain) sans qu’on AL q gr par Alan PRICE. La foule reprend me. es bear», popu-
nu RANDEe pe chaleureusement pluse rt
NEWMAN qui végétait depuis des année à
Mention spéciale } que jamais.
Pour la pre an:
avec un peu de travail et de pm vue : Weekend Millionnaire »
& NASH français. ce, POurrait bien devenir n0S CROSBY Re du
GENESIS cu
Palais des Sports les 26/27/28 et 29 Mai
Après «And then the
Comment allait se
Cinq. En fait il n'y
gré des morceaux
du précédent surt(
comme «Squonk»
Te Were three». | :
, le
omporter le groupe er rendait la Prestation de GENES
a pas de problèmes pin ne fait pas à trois la même m "ENESIS
_. a que dans «Trick of © Per brins un succès À qu à
Par le choix de € tail», Le show ; et, mal
$ Morceaux à 1”. OW fut asse
Où «Los Endoss . Un très pars à l'exception des 7 Pc epai omhns
Concert S Ci: es Au groupe
Bert BERNIE
TE
| > nr es
cle parfaitement au avec projections d'images laser assez
siciens joue Eoiés de poitiers min He cul er ed
tale. Le succès d'ELO aux Etats-Unis et en Angleterre com-
e sur la France et ici on connaît mieux leurs vieux classi
; 1 nouveau double album «Out of the blue» qu'ils nous jou-
passages à vide au cours desquels un des violoncellistes et le vio-
leurs épanchements en solo ; ce sont certainemen t des virtuoses,
ons techniques ont toujours un caractère spécialemen
S lasers pour se distraire un peu... Parmi les meilleurs moments de ce
at tout de même nombreux, citons : «1 can’t get it out of my head»
par cette chanson est vraiment étrange), «Sweet talking woman»
y à un truc qui n’est peut-être pas évident à l'écoute des disques,
scène décharge une énergie peu commune. Jeff LYNNE et le bassiste
r micro, mais les deux violoncellistes font un véritable ballet avec leur
d ils le font tournoyer, on se demande toujours s’il va s’arrêter du bon
ne le portent pas à bout de bras comme t les rappels, au nombre
‘thing «Do ya», puis un «Roll over Beethoven» absolument délirant.
D Qc nes voix en vikur comme cles suraieut dû l'être,
titres d'ELO comporten harmonies vocales ifiques et à travers
s échaffaudages du Pavillon, on en perd la moitié. AE
x spectateurs : Before the Flood, c’est un peu dépassé ; alors pour venir
> LIGHT, vous auriez au moins pu amener des lampes-torches au
S. G.
| TR
ettes !!
«C'est avec des problèmes d'organisation et de sono que Paris, groupe formé sur
“les cendres de Magnum et HLM, débuta son deuxième concert en ce dimanche soir
“11 juin. C'est à 21 h 30 que le set débute avec « Alaba», un titre très hard-rock dans
la lignée d’Aerosmith. Je note tout de suite la mise en place impeccable du groupe
et l'impact visuel qui fait penser aux Variations. Jeff Manzetti, le chanteur, est un
-showman impressionnant doté d'un sens instinctif de la scène, de plus il est très
… beau et les minettes présentent ne s'y trompent pas. Les morceaux se suivent :
__«Vise cette bagnole», «le rodeur»s, «Blessure», un morceau lent magnifique qui
donne immédiatement la chair de poule, «H.L.M.», «Le voleur de paradis», «Paris»,
«Ambiance chaude», «Plaisir», «Lizzys. Le show se termine avec en rappel «idols».
… Le public s'est rapproché pendant le set du groupe et ne veut plus laisser partir Paris
qui se sauve en courant vers les loges. Que dire sur ce groupe ? Je pense que Jeff
Manzetti et son gang ont atteint une perfection évidente. 11 est à rappeler que Jeff
a fait un an de tournée avec Johnny Hallyday, accompagné par le groupe Magnum
et que si Magnum n'était certainement pas un groupe fait pour Jeff, celui-ci a appris
son métier et a tout de suite compris, l’art et la manière de concevoir un show. Il est
à-souligner aussi que Jeff est appuyé par vivi le bassiste et que ce dernier chante
merveilleusement bien, en outre son jeu de scène complètement fou se marie très
bien avec la provocation scénique de Jeff. Omar, le batteur est un bloc de béton, il
tape comme un vrai fou en imposant au groupe un rythme d'acier. Les guitaristes
Franck et Thierry m'ont fait penser à l'association Mick Taylor / Keith Richard. Ils
jouent avec une perfection évidente. Paris est certainement la révélation de ce
milieu d'année 78.
PART pdt à Al ME + ché SEEsRS
1 NE NS PE ES A RL RTT HE
Jean-Claude TEXIER
Les rockers avaient investi le Gibus, ce samedi 13 mai, date du dernier concert
des Rockin’Rebels dans ce club. Une centaine d’entre eux étaient présents pour ap-
plaudir cleur» groupe et démontrer qu'en 1978 le vrai rock'n'roll est plus vivant
que jamais. Les Rebels sont un peu l'équivalent en France des groupes anglais de
r rockabilly comme «Crazy Cavan» ou «Flyin’ saucers» qui mêlent en plus des reprl-
1 ses, un bon nombre de compositions originales, jouées évidemment dans l'esprit de
: l'époque. Ils ne donnent pas dans la copie servile mais s'inspirent des plans origi-
naux pour créer un style personnel, évitant ainsi de tomber dans le piège rétro. Les
Rebels ouvrent le feu avec «Brand new cadillac» en hommage à Vince Taylor. Le
public blasé du Gibus réagit tout de suite et l'enthousiasme se maintiendra tout au
long du passage. Viennent peu après des versions très appréciées de «Washmachine
boogie» des Echovalley bop et du eLonesome train» de Johnny Burnette chanté
par Eric Rice d’une manière très «rentre dedans» Le guitariste JM. Tomi joue vrai-
ment dans l'esprit et le style rockabiliy à la plus grande satisfaction des rockers. Le
public moins branché découvre avec étonnement un style qu'il ne connaissait pas.
TONY
v 1 & 2
ET Ve , : » r
à 12 4 . a#, +. ” e Ca PT a: 0 ‘à : à
7 æ À. A » ri + à 3 tir à £Y N'a + « A
h 2 AY - PSG PL ra Q Fe
pe t
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as retournée au Pavillon depuis les tragiques évènements de lan dernier.
: on re-
Une pochette sans surprises
trouve le mauvais goût caractéristique des
Stones ! même la pochette du plus punk
des groupes n’arrivera jamais à égaler le
génie des stones en cette matière...
| Miss You : Le titre du 45, un titre
disco-rock sur lequel on dansera beau-
coup cet été. Pour beaucoup d'entre
nous, la découverte sera Sugar Blue, son
jeu d'harmonica est l’un des plus origi-
naux qu'il m’ait été donné d'écouter ,
sans se forcer il souligne admirablement
ce premier morceau ou Jagger nous donne
quelques échantillons de sa voix , tous
les trucs qu’on connaissait de lui, sont
contenus dans ce «l Miss You», j'adore
lorsqu'il nous interpelle «Hey what's
matter man ?..» l'ajout du sax (Mel
Collins) est intéressante et les «Hoo00o
Hooooo….» vous lâcheront difficilement,
excellente ouverture qui nous assure de la
suite...
When the whip comes down : Quel plaisir
de retrouver les Stones dans leur meil-
leure forme, l'intro est assurément dé-
mente, l'urgence revenue ! Jagger vous
distille ce rock d'une façon magistrale.
Comme si c'était sa dernière chance.
Ecoutez-moi cette guitare hurlante, affo-
lée comme jamais - Oh ! Keith... brülant,
impressionnant.
Just my Imagination : Tribut (devenu ha-
bituel} aux inspirateurs / initiateurs / ré-
vélateurs de cette musique qui a toujours
marqué les Stones : Le rhythm'”n'blues, ici
une chanson des Temptations — Ceux qui
connaissent l'original marqueront leur
septicisme — En quelque sorte les Stones
«punkifie» ce «Just my Imagination» et
ma foi le font très bien. loin, loin la
version éthérée des Temp's..….
Some Girls : On retrouve l’harmonica
magique de Sugar Blue, Mick JAGGER
est le seul à ma connaissance à posséder
cette façon d'éructer / d'éjaculer ses mots
— Mmysogine, sauvage, cinglant — Keith à
la lead guitar : Irremplaçable , et Sugar
Blue qui vous enveloppe tout cela d’une
manière magistrale, les paroles sont à
connaître ABSOLUMENT.
Lies : Du grand Stones ! Reluquez - moi
cette intro méchante, pas besoin d'imagi-
nation pour voir Mick se démener comme
un …. dément ! Ouh ! Quelle urgence et
Keith qui relance sans arrêt, sans pareil |
l'un des hauts instants de ce merveilleux
LP Arrrgh ! LES STONES RETROUVES!
Faraway Eyes
cette voix semi-avinée que prend Mick est
un déhce ependant que la Steel quitar
3
Le country rock habituel
Le nouveau
Stones traque
Et) +.
(Ron Wood) coule et souligne l'ensem-
ble... On se rappelle «Wild Horses»…
Respectable : À nouveau l'urgence - La
continuation de «Lies» - Rock épais et
tranchant, les paroles sont d'un
cynisme... Ecoutez-moi ces guitares hur-
lantes à la limite de la saturation, ça fuse
de tous les côtés comment voulez-vous
résister à ça ?....… «Get out of my life...»
Hey ! Qui aurait cru les Stones encore
capables de nous sortir des trucs aussi
dingues ? pas moi je l'avoue...
Before they make me run : Keith au
chant... amusant, sur une rythmique à
toutes épreuves, Un côté joyeux.
surprenant... Et ces guitares aiguës qui
vous cinglent.... ouai. sans plus...
Beast of burden : Mick nous a déjà habi-
tué à ce genre de Slow/blues, pour ma
part l'un des moments les moins forts de
Shattered : Une intro surprenante... Mick
qui déguise sa voix... la musique est une
sorte de tourbillon grinçant.… Mick a du
mal à se contenir…..«nerveux» et «éner-
vant», une nouvelle prouesse, la plage la
plus intéressante , la plus belle aussi.
une chanson «retenue» sur disque et qui
doit «éclater» sur scène...
Pour se résumer, les STONES viennent
de réussir là ou bien peu les attendaient,
ce «Some Girls» est un LP évident . Je
veux dire que les STONES reprennent les
ingrédients qui les caractérisent habituel-
lement, mais cette fois - ci, ils ont remis le
cap sur le Rock. Je veux dire aussi que
chacun y trouvera ce qu'il aime... «Some
Girls» rappelle les grands moments de
«STINKY FINGERS» et d'«EXILE ON
MAIN STREET» (le LP qui soit le plus
mésestimé qui soit) ce qui est plus qu’une
référence — «Some Girls» nous réconcilie
avec les STONES, efface leurs deux der-
nières productions (je n'ai jamais pu
écouter {LOVE YOU LIVE» en entier,
étant entendu, que ce double LP a été
bâclé pour mettre un terme rapide à un
contrat devenu pesant avec WEA), autant
«BLACK AND BLUES» est un album
sans âme, autant (SOME GIRLS» est une
œuvre hargneuse, au cœur gros comme Ça,
on danse là-dessus sans problèmes... dès
les premières mesures de «1 Miss You» ça
vous démange, vous dérange, vous démé:-
nage, et ainsi sans débander
«nerveux» «Shattered»
jusqu'au
+
ine Stnnee rnill ar
t u \ LR" ) aqa mt
ne
Da ED. dé DOS 2 D 2
,
-
RO TE ENS MUR E ER PERLE FIRST D
JIMI HENDRIX
: leversé
« Rock Déclarations » est consacré au guitariste-chanteur qui a littéralement bou
l'univers de la rock-music entre 1967 et 1970 : Jimi Hendrix, être torturé, m
mal d'évasion qui continue à le vénérer plus de trois ans après sa disparition.
Je ne veux pas qu'on donne la
moindre étiquette à ma musi-
que. Ce que je joue avec Mitch
Mitchell et Noel Redding est
une sorte de délire oscillant
entre le blues et le rock. C'est
assez indéfinissable. Janvier
1967.
Je n'aïlme pas la guerre, mais
j'a beaucoup de respect pour
Je courage des combattants.
C'est pour leur rendre hommage
que je porte une veste d'uni-
forme militaire. 21 janvier 1967.
J'ai une grande admiration pour
Bob Dylan. Il a beaucoup de
sensibilité. Hélas trop de gens
ne comprennent pas toujours
ses textes qui sont vraiment
extraordinaires. 28 janvier 1967.
La politique ne m'intéresse
guère. Tout ce que j'en sais
c'est ce que je lis dans les
journaux. Ma seule peur c'est
qu'une bombe éclate avant que
l'ai pu devenir riche. Janvier
1967.
Je suis venu en Angleterre
Parce que je désirais rencontrer
Eric Clapton. Février 1967.
Je prends ma musique vraiment
au sérieux. Je crois que l'on se
fait énormément de bile pour les
choses sur lesquelles repose
toute notre vie. Février 1967.
Je n'ai pas eu la moindre édu-
cation musicale. Par contre,
j'écoute depuis longtemps énor-
mément de disques : Dylan, El -
more James, Muddy Waters,
B.B. King, Ray Charles. et je
vais voir souvent des concerts.
11 mars 1967.
J'obtiens plus de satisfaction en
Jouant de ma guitare qu'en fai-
sant l'amour avec une fille. 1967.
Partout où je vais maintenant
les gens me disent qu'ils ont vu
un autre groupe dont l'un des
musiciens jouait de la guitare
avec ses dents et que celui-ci
perdait régulièrement ses dents.
Je leur réponds que c'est tout
un art de se nettoyer les dents.
13 mai 1967.
J'essaie avant tout d'être moi-
même. Je n'ai que faire d'un
public de minettes ou de vieil
lards. Je fais mon maximum
pour être honnête vis-à-vis de
mon public. 9 septembre 1967.
Les Américains sagt des gens
qu! ne pensent qua compter
leurs dollars. 1968.
Sur scène, j'oublie tout même
la douleur. Regardez mes doigts
comme ils sont abimés. Lorsque
je joue, je ny pense plus. Fé:.
vrier 1968
J'ai toujours pensé que je réus-
sirais. J'ai souvent rêvé que
1968 serait l'année de ma
consécration. 16 mars 1968.
C'est Paul McCartney qui m'a
conseillé d'aller retenter ma
chance en Amérique en partici-
pant au Festival de Monterey.
9 novembre 1968.
Mitch et Noel veulent partir
Jouer chacun de leur côté. Aussi
est-il possible que le groupe se
Séparera au début de l'année
prochaine et que nous ne joue-
rons plus qu'occasionnellement.
16 novembre 1968.
Je pourrais prendre ma retraite :
mais je ne le ferai: j'ai trop
besoin de communier avec mon
public. 11 janvier 1969.
Avec l'argent que je gagne,
j'achète des maisons. En ce mo-
ment, je suis en train de m'en
Construire une près d'Holly-
wood : toutes les pièces seront
circulaires. Février 1969.
Dans tous les groupes de rythm
n° blues en Amérique, c'est ter-
rible. Des musiciens peuvent se
faire virer sur la route en pleine
campagne parce qu'ils parlent
trop fort dans le car ou parce
que le chef d'orchestre leur
doit trop d'argent. 15 février
1969.
J'ai l'intention de donner cet été
un concert à Hyde Park où tout
le monde pourra se mettre à
poil. On attache actuellement
trop d'importance aux vêtements
alors que le corps humain est
la plus belle chose qui soit.
22 février 1969.
Je ne cherche pas à écrire des
textes particulièrement profonds.
Ce que je veux c'est que les
gens ne dissocient pas les pa-
roles de la musique qui les
accompagne. 1* mars 1969.
Au début, j'avais honte de ma
Voix, Je désirais qu'on l'entende
le moins possible dans mes dis-
ques. Maintenant je pense avoir
fait pas mal de Progrès, et, pour
cela j'ai beaucoup écouté Dylan
15 mars 1969,
Ma musique est une sorte
d'agenda personnel où sont re-
latées toutes mes sensations
intérieures : l'agression, la ten
dresse, la compassion. 1! en est
de même pour Noel et Mitch
22 mars 1969.
Je suis un être humain comme
les autres: cela fait trois ans
que je n'arrête pas de donner
des concerts. d'enregistrer des
disques et j'ai Maintenant be-
soin de repos. Je vais tenter de
Prendre une année complète
de repos. 19 avril 1969.
C'est étrange comme les gens
apprécient les morts. C'est à
croire qu'il faut mourir pour
prendre une certaine valeur.
1969.
Je n'ai aucune règle particulière
lorsque je monte sur scène. Je
joue ce que je ressens. Je ne
cherche pas à choquer ou à
exciter. Cela vient mnaturelle-
ment. Novembre 1969.
Je ne veux plus être une idole
du rock. J'en ai assez d'être
un clown. 15 novembre 1969.
J'aimerais reformer le Jimi
Hendrix Experience. J'attends
que Noel Redding et Mitch Mit-
chell se décident. Ceci dit, ac-
tuellement, je travaille sans répit
avec le Band of Gypsies : Buddy
Miles à la batterie et Bill Cox
à la basse. 29 décembre 1969.
J'ai pris pratiquement toutes les
drogues possibles et imagina-
bles, de l'herbe à la cocaine :
Mais je n'ai jamais utilisé d’hé:-
roine. Et aujourd'hui j'ai tout
arrêté. Décembre 1969.
Quand je mourrai je veux que
tout le monde s'amuse et que
l'on joue ma musique à mon
enterrement. 1970.
Je trouve généralement mes
idées de chansons lorsque je
Suis allongé sur un lit en train
de rêvasser. 19 mars 1970.
Je pense que l'on devrait laisser
à chacun le droit de faire ce
qu'il veut du moment que cela
ne porte préjudice aux autres.
Avril 1970.
Alvin Lee devrait faire du ci-
nêma. C'est le Gene Vincent
des années Soixante-dix. Par
contre, je n'apprécie pas telle-
ment Led Zeppelin bien que
Jimmy Page soit Un Quitariste
valable. Quant à Eric Clapton, j!
md ps se passer de jouer
avec Delaney And B
_. 4 Onnie. 9 mal
Ma musique n'a Pas tellement
changé depuis un an. Elle est
peut-être un peu plus variée.
Maintenant je peux jouer aussi
bien des Morceaux très doux
que des titres complètement
délirants. 14
Q Septembre 1970.
J'ai l'intention de former un or.
chestre Symphonique avec douze
violons et trois Joueurs d'harpe.
Je composerai Pour cet orches.
tre et le dirigerai Avec cette
musique nous Peindrons des ta
1 : 6 ;
Dleaux de l'univers afin que
: " : 3
l'auditeur SO transporté ail
leurs
$ septembre 1970.
Un beau jour je me
Suis rendu
compte que
les gens venaient
odèle de toute une génération en
beaucoup plus pour me voir que
pour m'écouter. Je ne brisais
pas ma guitare et ne m habillais
pas comme je l'ai fait pour faire
parler
de moi. Je le faisais
parce que c'était un besoin pour
moi. Septembre 1970.
J'aimerais rencontrer une fille
mignonne et tranquille, si pos-
sible une de ces petites provin-
ciales qui n'ont jemais entendu
parler de moi, Je suis sûür que
Jen tomberais amoureux.
par le mariage. Et si j'étais déçu
je ne m'en remettrais pas. 12
septembre 1970.
J'ai toujours aimé la peinture.
C'était ma première passion
lorsque j'étais gosse. C'est en
grandissant que je me suis mis
à la musique. Quoi qu'il en soit.
je peins encore, surtout des
paysages. 15 septembre 1970.
Et pour terminer quelques ré-
flexions qu'Hendrix a Suscitées
à certaines personnalités qui
l'ont mieux connu.
Il y a un problème avec Hen-
drix, c'est que le public attend
maintenant de lui quelque chose
de bien précis, et lorsqu'il ne
Sera plus à la mode, il lui sera
difficile de se reconvertir. Jeff
Beck 1967.
Jimi Hendrix est le guitariste
qui, jusqu'à Maintenant, 2 ap
porté le plus de choses à son
instrument. Son importance dans
la guitare égale celle de Djianac
Reinhardt. John Mayall, 28 sep-
tembre 1968.
Jeff Beck est un guitariste q
a plus de Possibilités qu'Er
Clapton. Mais Hendrix est
pable de Plus de choses au
les deux réunis AI Kooper 1968
Pour moi Jimi Hendrix était
véritable frère
pu le tuer: son esprit mu
Continue à vivre Eric Burdon
26 septembre 1970.
Ecoutez la beauté de sa :
et de ses textes ( t
ajouter d'autre ? Mitch Mitch:
octobre 1970.
J'ai dépensé bes
POur faire
Mais jai toujour
VWiendrait une #r; T
dette, Chas Chandler
Manager, 26 mars 1972
Les Citations d'Hon
Ci-dessus sont
JOUrnaux «Ne
Press » « M
Cora Mirror ,
Echo . « ‘
Stone: et«(
Hi
CU)
reem :
saäamMian .
J'ai
par contre très peur d'être décu
,
ÿ
h e À
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Ft À
mom
RN.RM. - La violence, !es Brigades
rouges, les mecs en guerre, Aldo Moro,
etc... Ça te touche beaucoup ?
… Jacques HIGELIN - Evidemment que ça
me touche. Ça «touche» des millions de
“gens qui se posent des questions. Ça ne
peut pas laisser indifférent. J'aime pas
parler de politique parce que je ne suis
Pas Un mec des Brigades Rouges. Ou tu
es dedans, ou tu n'y es pas. Quant à dire
Le que j'en pense, si c'est bien ou mal,
positif ou négatif, ce n’est pas à moi de le
+ dire En tous cas, ce que je trouve positif,
Cest quand les gens s'engagent à fond
dans ce qu'ils disent et surtout dans ce
qu'ils veulent. Je pense que les Brigades
ont leurs motivations et des
MAISONS bien précises de s’engager dans
=Cete Voie = |à. Mais je ne vois pas en quoi
-MaVOIX Va transformer quoi que ce soit.
°
1210181041:
Li -
SON RM.- Mais tu es d'accord pour la
lutte armée ?
UM Si/c'était ça que je voulais faire, je
M ne serais pas [à en ce moment, mais dans
le maquis en train de compter les cartou-
= CNes qui me restent. C'est une question
de disponibilité.
Sij'ai choisi la voie de parler avec une
QUitare ou un piano, de faire de la musi-
quec'est parce que c’est mon tempéra-
ment Ceci dit, ma vie n’est pas finie, et
PEUR être qu'un jour je prendrais un flin-
Que J'ai toujours eu horreur des gens qui
“font mousser sur le dos de ceux qui
égissent. Je n'aime pas parler de 68 parce
que C'est passé. On est en 78, dix ans plus
lard, et maintenant , il se passe ce qu'il se
Passe” ya eu un durcissement d’une part
du/côté des forces répressives, et d’au-
Me part, du côté des mecs qui voulaient
out foutre en l'air. Mais des deux côtés,
je ne sais pas trop où ça mène exacte-
Ment, vers une recrudescence du facisme
Comme toujours, quand il y a un mouve-
Ment extrémiste, l'autre côté se réveille
Ebdevient aussi fort, aussi violent. || y a
Une révolte profonde qui se fait au niveau
des peupies entiers. Mais les gens
re
ES
Jacques Higelin est un grand monsieur. Jacques Higelin a de la classe. Jacques
Higelin sait pourquoi il a quelque chose à dire. En plus, il est intelligent.
On a passé deux heures à discuter. À bien discuter.
Quelque peu tendue au départ, l'atmosphère fut vite détendue. Nous fûmes
profonds et graves. Higelin a compris et assimilé dune bonne partie du «trip social».
le préfère vous laisser lire ses propos. Parce que c'est important pour vous.
PE UD
ressentent, ne comprennent pas forcé-
ment tout ce qu'il se passe parce que sur
tant de milliards d'‘individus, il n’y a pas
tant de milliards qui sont prêts à être des
Brigades Rouges. Ils ne sont qu'un noyau
de mecs qui se disent : «plutôt que de me
flinguer, je vais aller flinguer les flics. J'en
ai plus rien à foutre». Il y a un côté
kamicaze qui est dû au fait que depuis la
fin de la dernière guerre mondiale et des
guerres coloniales (qui elles ont toujours
lieu), les problèmes de l'humanité n'ont
pas été résolus. Les gens ont des
difficultés à respirer, à vivre. Et cela
secrète les extrêmistes car sur une nation
de chômeurs, il y aura toujours des
mecs qui vont penser : «j'aurai plus jamais
de boulot, de fric, je suis tombé trop bas,
je suis foutu, alors je vais carrément à la
banque et je me sers».
Quand on accule une population au
point où elle n’a plus d'échappatoire, les
gouvernements engendrent ces réactions
violentes. Qu'ils ne se plaignent pas après
parce qu'ils refusent de résoudre les pro-
blèmes les plus profonds. Ils n’essayent
de calmer que momentanément mais ça
ne fait pas disparaître le mal. L'humanité
entière a mal aux dents et personne ne
soigne les caries qui s'accumulent. On ne
cherche pas à savoir d’où elles viennent.
Il faut passer la roulette . À force de
vouloir tout contrôler, ils ont déglingué
leur propre système. On est dans une
société qui administre des calmants, des
drogues à tous les niveaux.
R.N.R.M. - Tu crois que c'est pour ces
raisons que la défonce est devenue iné-
luctable , sur le plan social, que ça devait
arriver et qu'elle est devenue presque
nécessaire ?
J.H. - Je pense que n'importe quelle expé:-
rience doit-être faite par quelqu'un qui
sait ce qu'il fait.
Quand on prend quelque chose parce
qu'on s’emmerde, c’est très grave. Mais
quand tu veux te tester, à titre personnel.
en expérimentant les champignons hallu
par exemple, en prenant
pleinement conscience de l’Expérience,
c'est différent. Mais il faut être très très
fort moralement et physiquement pour
supporter. Et quand tu en arrives aux
doses massives, j'appelle ça une volonté,
précise du pouvoir sur les gens . Qui sont
les dealers et d'où tiennent-ils le moyen
de diffuser la dope ? Et pourquoi il y a
des endroits avec de la poudre qui cir-
cule ? D'où vient-elle ? Qui l’a amenée ?
Des grands trafiquants. Ça dit bien ce que
ça veut dire . Ils travaillent à l'échelle
planétaire. Si moi, je vais au Mexique me
prendre un champignon, c’est mon truc à
moi. Mais quand tu vois des gens à côté
de toi qui ne savent plus où ils sont, ni où
ils vont, qui délirent complètement, qui
sont encore plus paumés et qui sont
accrochés, et qui ne peuvent plus
décrocher, c'est très dur. La musique est
ma drogue, mais elle ne te détruit pas.
Elle t'enrichit. La drogue, ça détruit.
Tous les mecs accrochés te disent que
c'est de la saloperie. || y en a pas un
qui m'ait dit c’est le paradis, c'est super.
Sur le moment, si. Mais pas en période
de crise. Si tu aimes quelqu'un, tu ne vas
pas lui dire «accroche - toi». Quant aux
bruits qui ont couru sur moi, c’est vrai-
ment n'importe quoi. Moi, je sais ce que
je sais. Je n'aime pas le geste , je n’aime
pas les aiguilles, l'hôpital, les produits
pharmaceutiques. Même quand je suis
malade, j'hésite à prendre une aspirine.
J'aime pas être impuissant, étranglé parce
que je n'ai pas ce qu'il faut. Je ne fais pas
de condamnation parce que le type qui
est accroché se condamne déjà tellement
lui-même que ce n'est pas la peine d'en
rajouter. Mais ce n’est pas une solution.
Pas plus que l'acide. Ce n'est pas ça qui te
fera résouare tes problèmes et ça ne t'ai-
dera pas à surmonter les épreuves de la
vie.
C'est un piège parce que la vie ne sera
pas moins chiante. Tu quittes l’enfer de la
civilisation pour tomber dans l'enfer de la
drogue. C'est toujours l'enfer d'un côté
comme de l'autre. Ça a toujours existé et
ça existera toujours, mais il y a un trajet
pour faire Ça . Mais si tu peux aller dans
un self et prendre trois pills d'acide n’im-
porte où, n'importe comment, sans
avoir été préparé par personne, sans avoir
trouvé de chemin, il y a des fortes
chances pour que tu perdes les pédales. II
ÿY à eu une époque où ça circulait vrai-
ment et les mecs n'étaient plus nets. On
ne prend pas de l'acide impunément style
un - trip - par - jour. Ça n'est pas fait pour
ça. C'est violent. Tu claques ton cerveau.
Ça t'envoie en l'air, ok, mais après, il faut
le réaliser. Et il y a des gens qui ont fait
:
avoir été défoncés, et leur cerveau fonc
tionnait super. On ne guérit rien par l .
lusion. Si un mec est déchiré ou saoul,
c'est pareil, il est peut-être bien, mais
moi j'attends qu'il soit déscendu pour
qu'on parle vraiment.
RN.R.M. - Et la musique en France ?
Ça commence à bien bouger hein ? À
J.H. - Parce que la France est un petit
pays... en retard et le grand problème
est que la jeunesse était inhibée. On se
fout sans arrêt de la gueule et des ef-
forts de tas de musiciens pour faire
avancer les choses et pas régresser.
Les types qui font de la musique ici ont
vraiment du mérite. Et je dis ça pour les
mecs qui font avancer les choses parce
que le gouvernement actuel est ultra-
conservateur et qu'il empêche les choses
d'évoluer, Il faut que les gens viennent
d'eux-mêmes aux concerts parce que ceux
qui ont l'argent, les salles, le pouvoir ne
font rien. Qui peut faire quelque chose
sinon les gens ?
Je tiens beaucoup compte des gens. On
me l’a souvent reproché en me disant :
«Si tu fais ce que tu aimes, les gens vien-
dront». Or, ce n’est pas tout à fait vrai
car la jeunesse française n’est pas telle-
ment éduquée. Surtout en province, car
il n’y a pas moyen de s'éclater. T'as qu'à
aller à Charleville ou dans un bled en
France, tu t’aperçois de la difficulté qu'il
y a à tourner. Il n’y a rien. Il ne se passe
rien . Il n’y a même pas de tournées KCP
avec les groupes américains pour donner
une idée. Quand tu as fais 3/4 fois le tour
de la France ville par ville et bien souvent
village par village, tu sais de quoi tu par-
les. Il Ya un manque terrible. Si les mecs
ne font pas d'efforts et veulent tous res-
sembler à l’image new-yorkaise , il n'y a
pas un type dans l'audience qui n'ait ja-
mais vu New-York de près ou de loin,
même à la télé. C'est tellement éloigné !
Il faut savoir à qui tu parles parce que
dans les villes de province, il y a des gens
fabuieux 1 crévent d'ennui. C'est le
désert. Il faut leur tendre la main et ne
pas les prendre pour des ploucs parce que
ça n'est pas vrai. J'ai été très en colère
contre les gens de Paris qui n’en ont rien
à foutre.
R.N.R.M. - Et Lyon, dans tout ça ?
J.H. - Tiens, comme par hasard, ce n'est
pas Paris ! Ce n’est pas pareil là-bas, c'est
plus chaleureux. Mais les maires, les flics
les préfets, ne veulent pas entendre parler
de rock'n'roll. C'est ça la réalité. Tu con-
nais un endroit , ici, ou tu payes 10/15 F
et tu bois une bière et tu vois trois grou-
pes dans la soirée ? Mais si ça existait, les
flics viendraient. Ou la maffia. Parce que
e Rock’n’Roll dérange. C'est fait pour.
Propos recueillis
par Phil Feel
abé /2OC 4 200
; continuer à jouer
Le: Allez:vous 2 Lou vous
dose ets une musique plus 1 évidemment. %
acoustique ? — J'ai commencé à l'apprécier
uer à faire du
e EAN F ne : à … ‘ai À É PART GES «à ÿ fA Pé
de | lorsque j'ai vu la comédie musi-
cale «Jacques Brel Is Alive And
Well And Living In Paris». Ses
chansons m'ont véritablement en-
__ Je vais contin
rock pendant Un
encore. — «Aladdin Sane» veut-il dire
BOWIE PARLE AUX FRANÇAIS
Jeudi 3 Mai 1973.
ette année, lors de +” co
certs isiens, aucun 1a-
liste Por n'a réussi à faire
ler David BOWIE.
My a cinq ans, David recevait les
médias à l'Hôtel Georges V où il
avait décidé de donner une confé-
rence de presse. Bien que celle-ci
ait débuté par une question d'un
goût douteux, David s'est avéré
être un personnage charmant, sou-
riant régulièrement à chaque per-
sonne qui l'interrogeait, et répon-
dant avec une gentillesse exem-
plaire.
— David, faut-il vous appeler
Monsieur ou Madame?
— Si vous parlez à mon attachée
de presse, vous pouvez l'appeler
Madame, quant à moi vous pou-
vez m'appeler Monsieur!
— Vous revenez d'Extrême-
Orient.
— C'est exact. À propos, je
suis désolé de vous avoir fait atten-
dre... Nous sommes revenus par
Moscou, la Pologne et l'Allemagne
de l'Est.
— Que pensez-vous du public
japonais ?
— || est très chaleureux. J'ai
rencontré des gens très intéres-
sants là-bas. C'est la première
fois que j'y allais. Les Japonais
ont des réactions bien particu-
lières : dans un concert, au début
ils sont très silencieux et à la fin
très enthousiastes. Il y a un cli-
mat bien particulier, propre à ce
pays. À propos, j'ai discuté avec
un de leurs peintres et nous
avons l'intention de monter en-
semble un récit fantaftique. D'au-
tres Japonais m'ont permis de les
regarder pendant qu'ils se maquil-
laient, ce qui est un privilège.
— On dit que vous allez bientôt
tourner un film ?
— C'est ce que j'ai appris moi
aussi.
— Pourquoi ne chantez-vous
pas en France ce mois-ci ou le
mois prochain ?
— Parce que je m'apprête à faire
une tournée britannique et non
une tournée européenne
— On dit que vous ne vou-
liez pas donner de concerts chez
nous ?
— C'est tout à fait faux, d'ail-
30
leurs dans le temps j'ai chanté au
Golf Drouot.
— Est-il vrai que vous allez
rencontrer Jacques Brel ce soir ?
— Je n'en sais rien. Vais-je le
voir? J'espère bien car j'ai beau-
coup d'admiration pour lui. D’ail-
leurs j'ai enregistré une de ses
chansons, mais je trouve que ses
chansons sont encore meilleures
lorsqu'on les interprète en public.
— Et continuez-vous à chan-
ter des chansons de Lou Reed?
— Oui, de temps à autre comme
Waiting For The Man» et «White
Light White Eat». Quoique cela
fasse un moment que je ne les
interprète plus
— Avez-vous écrit de nouvel-
les chansons depuis celles
d'Aladdin Sane?
— Oui, j'ai composé quelques
trucs pendant mon séjour en Rus-
Sie. Généralement, je ne compose
pas lorsque je voyage mais plutôt
à mes retours de voyages.
— Quelle importance a Mick
Ronson dans votre musique ?
— Je ne sais pas écrire la mu-
Sique, lui l'écrit, Donc je lui chante
où je lui joue une mélodie et il la
transcrit. Mick est un très bon
technicien. D'ailleurs c'est toujours
lui qui fait les arrangements pour
les Instruments à cordes, car moi
jen Suis bien incapable. Je suis
plus porté vers ce qui est électro-
nique.
vez mis des dates
HE EUes d'Aladdin Sane
on Pa. 1938 - 19703). Est-ce
13 - 1 03).
Sol une raison particulière ?
— Les deux premières sont des
dates bien précises, vous le ans
puisqu'elles sont pes Fe
veille d'un conflit mondial. k
à la troisième, elle RS
rochaine catastrophe. 5 208
puis 1940 et quelque, Jj a! | mp 1
sion que cette catastrop e
arriver. Allez donc savoir.
! otre mu-
__ Estimez-vous que VOT
sique s'est améliorée depuis trois
ans? |
_ Elle a changé, mais cela Re
veut pas dire qu'elle s'est ame-
liorée.
— Après Mott The Hoople et
Lou Reed, qui allez-vous pro-
duire ? 54
— Je ne sais pas. Ÿ a-t-il d au-
tres gens qui ont envie de travail-
ler avec moi. Je n'en Sais rien.
— Mais allez-vous produire
d’autres albums de Lou Reed et
de Mott The Hoople.
— Je ne pense pas. En fait,
j'ai de moins en moins de temps.
— Quel effet cela vous fait de
voir que vos anciens albums sont
réédités. appréciés, et au'iis mar-
chent seulement maintenant.
Quelle est donc votre opinion à
propos de tous ces journalistes
et gens de radios qui semblent
enfin vous découvrir ?
— Je Suis trop vieux pour avoir
une opinion.
— Quel âge avez-vous?
— En fait je déteste dire mon
âge. Enfin... j'ai 26 ans.
— À quel âge avez-vous com-
mencé à chanter professionnel-
lement ?
— Je devais avoir 16 ans, j'étais
encore en classe.
— Revenonsau cinéma. Quand
allez-vous tourner un film ?
— Îl n'y a pas de projets précis,
leS gens qui s'occupent de moi
veulent que je fasse du cinéma,
mais rien n'est urgent. En fait.
cela nest qu'un projet, et pour
l'instant je veux surtout compo-
ser des chansons. Après peut-être
ferai-je un film ou de nouveau du
mime.
— Que pensez-vous de cette
conférence de presse?
— Nous conversons et ce n'est
Pas désagréable
En La première question que
on Vous a posée vous a-t-elle
gênée ?
… (Silence }
0e f Oh, n non
— Vous avez eu beaucoup de
problèmes au début de votre car
rière.
— Vous voulez les connaîtr:
Alors parlez-moi de vos problèn
et je vous parlerai des n
Tree
”
À
‘
«A Lad Insane» (un type fou)?
— Il ne faut surtout pas voir de
Symbolisme particulier dans ce
titre
— Dans une chansons vous
dites: «Allons à Paris ou en
Enfer.» Comparez-vous notre ca-
Pitale à l'enfer?
— Non, ce que je voulais dire,
c'était «allons soit à P aris, soit
en enfer». Je proposais là deux
solutions.
aillait souvent ensem-
oz, D'ailleurs nous
du Round house.
tats-Unis derniè-
vous avez dîné avec
Paul, John et Ringo...
on, il y avait juste Ringo et
Vormann. Les autres, je les
rai peut-être pour un autre
“j'espère bien que Ringo
core là, car sa femme
à cuisine très bien.
sl est votre chanteur
actuellement ?
ba un gars au Japon qui
Joe qui chante avec
velling Flower. Ce qu'il fait est
intéressant. D'ailleurs au
nil y a de nombreux artistes
ionnants.
— Vous avez aussi déclaré
dans «Rolling Stone» que la
France et l'Italie n'avaient pas
besoin de rock'n'roll.
— Non, j'ai simplement voulu
dire que la France et l'Italie
avaient moins besoin de rock'n’
roll que l'Angleterre, l'Allema-
gne ou l'Amérique. Je tiens à sou-
ligner que j'adore la France. Je
crois que vous nous avez d'ail-
leurs envoyé :un groupe de rock
dernièrement.
— Oui, Ange. Mais connaissez-
vous des chanteurs de rock fran-
çais?
— Polnareff, c'est tout.
voûtées, d'ailleurs sur scène j'in-
terprète souvent «L'Heure De Ma
Mort» («My Death») et «Amster-
dam». Je chante les adaptations
anglaises qu'en a fait Mort Shu-
man.
d'importance aux critiques ?
genre de critiques. La différence,
c'est qu'aujourd'hui elles sont à un
niveau beaucoup plus important...
— Aimez-vous des groupes
comme Roxy Music?
— J'adore Roxy Music.
— Avez-vous revu Lou Reed
récemment ?
— Jenel'ai pas eu au téléphone
depuis mon dernier passage à
New York au mois de janvier, et
je ne l'ai pas encore vu avec son
nouvel orchestre.
— Avez-vous été influencé par
quelqu'un de particulier dans
votre musique ?
— Il y a beaucoup de gens qui
m'ont cfluencé : Presley, les Rol-
ling Stones, les Beatles, Little
Richard, Eric Dolphy, Iggy Pop,
Lou Reed, les Kinks, les Who, les
Small Faces, Charlie Mingus,
Charles Lloyd, Jacques Brel, Bob
Dylan...
— Que pensez-vous de la car-
rière de Presley et aimeriez-vous
en avoir une comparable ?
— Non. Mais à New York, j'ai
xeaucoup apprécié son spectacle.
— Est-il toujours le n° 1?
— Sans aucun doute... pour ses
fans!
— Pourquoi, n'aimeriez-vous
pas faire sa carrière ?
— Mon mode de vie est à l'op-
posé du sien. || a une résidence,
il ne sort pas. Moi je n'ai pas de
chez moi, je vis constamment à
l'hôtel et je n'arrête pas de voya-
ger.
— À propos, David, vous ne
parlez pas le français ?
— Non pas du tout, mais ma
femme le parle.
— Enfin, Monsieur Bowie,
quand pouvons-nous espérer
vous voir en France? Ce sera
pour bientôt j'espère.
— Je l'espère moi aussi. J'ai
bien l'intention de faire une tour-
née sur le continent européen à la
fin de l'année et il ne serait pas
Impossible que je vienne chanter
à l'Opéra de Paris ou à l'Olympia
vers Noël ou le Nouvel An
— Attachez-vous beaucoup
— J'ai toujours eu le même
BOVWIE (Pavillon de Paris)
Ce fut un excellent concert... Le
théâtre de la distanciation nous fut mer-
veilleusement démontré... Tout y était
impeccable, net, précis... précieux... pour
cela rien n'a été oublié, et il était la sur
cette scène, sûr de lui, sûr de son triom-
phe final, si sûr qu'il touchait au cynisme.
Il était loin, trop loin de nous - Malaise -
J'eus cette impression d'être regardé,
épié….. BOWIE était devenu le spectateur
de ce public qui applaudissait « Warszawa»
ou «Jean Genie» sans faire la moindre dif-
férence.… Et puis ce jeu de scène préten-
cieux, glacé, glacial, pas la moindre étin-
celle de folie si nécessaire à la vie, une
absence dramatique de vérité.….«ll est
vraiment très fort ce mec !» m affirme
admirative une charmante voisine. oui
peut-être mais là il ne m'impressionnait
pas, really. Il me semblait lire les
comptes-rendus de divers concerts que
BOWIE avait donnés aux U.S.A. cette
année, d'écouter des disques ou de revoir
un film dont je connaissais déjà trop bien
l'histoire jusque dans le moindre détail …
Je me suis ennuyé. Trop parfait. Or-
phanesque c'est à dire chiant …
Il fit un triomphe que je qualifie de
facile : Reprendre la majeure partie de
«Ziggy Stardust» (avec le son de l'épo-
que) … «Station to Station» ou nous
rappeler «Rebel Rebel» c'était, vous en
conviendrez, s'assurer d'un succès sans
gloire. BOWIE nous avait habitué à la
surprise ; et malgré la reprise d'« Alabama
Song» Où — Mirage — il nous a semblé
reconnaître le pâle visage de Marlène :
elle nous a fait défaut. c'est peut-être
pour cela que je lui en veux, de ne pas
avoir su nous surprendre, mais je dois
avouer que le beau David m'ennuie depuis
qu'il suit les chemins d'ENO, car dans ce
domaine musical le «genie» de BOWIE est
tellement infime à côté de celui d'ENO
peut-être en a-t-il conscience, puisqu'il
semblerait qu'il ne veuille pas reconduire
le contrat qui l'attache à RCA le
cinéma le «fascine», BOWIE est un per
sonnage extrêmement intelligent. qui a
toujours Su où soufflait le vent. le fait
qu veuille produire DEVO est une
preuve Supplémentaire Savoir se Servir
des gens cest là et uniquement là que
réside son génie... je serais presque tente
de dire «que ce n'est que là)
6 TEAM
31
même !
- Non, ce n'est paseTutti Frutti», « Lucille»
ROBERT
CORDON PAT 011
& LINK
WRA
Grand, brun, les cheveux gominés, l'allu
re d'un mauvais ange, Robert Gordon se
fi it chevaucher
it virer de son lycée au début des années 50, peut-être parce qu il préférait c
Mn ou brailler dans des groupes comme les Confidentials ou les Newports. Son
service militaire terminé, dix ans plus tard,
tête de plusieurs autres formations telles les
on le retrouve sur la scène new-yorkaise à la
Turf Darts. Un soir, dans une boîte, le pro-
ucteu i Î iel de son talent.
d r Richard Gottehrer le découvre et voit tout de suite le potentie
Gottehrer l’associe à un vieux routier, le guitariste Link Wray. Le mariage se consume
pour le mieux. En l'espace de quelques mois, le tan
dem alimente les écrits des Rock-
i Î i bi i Rock que
iti ndes des radios et les conversations des amateurs aussi bien de vrai Ro
Rep Robert Gordon et Link Wray sont venus à deux reprises ä Paris pour
participer à «Blue Jean», l'émission télévisée de Jean-Loup Lafont et Marie-France
Brière. Et c'est à l'occasion de son passage le dimanche 4 juin que Jacques Barsamian
les a rencontrés pour «Rock’n'Roll Musique».
- Robert, tout à l'heure à la répétition de
ton à «Blue Jean 78» , tu &s
déclaré à Jean Loup que Little Richard
était ton Rocker préféré, et tout de suite
tu viens de dire que Presley était ton
«Rock'n’Roll Heroe». Pourquoi ?
- Elvis et Gene Vincent m'ont plus
iqfbencs Cependant, j'ai toujours adoré
Little Richard, mais je me sentirais inca-
«She’s Got It» ou «Good Golly Miss
Molly», mais ça nécessite une voix puis-
sante et un rythme du diable aussi...
- Encore une fois, j'adore Little Richard,
mais vocalement il ne m'a pas influencé.
- Sinon, avec le recul, penses-tu qu'Elvis
fut vraiment le meilleur Rocker des
années 50 ?
- C'était le meilleur de tous, c'est incon-
testable. 1| n’y a pas de doute là-dessus.
- Je crois que tu as de l'admiration pour
Link Wray depuis le jour où tu l'as vu
Sur une Scène. As-tu vu des Shows de
Rock’n'Roll il y a vingt ans ou étais-ty
trop jeune pour cela ?
- Non, et je n'ai jamais vu de concerts de
Rock Revival non plus. A la vérité, je n’ai
jamais cherché à voir un de ces Rock Re-
vival Shows ! Le seul Rocker que j'ai vu
dans mon enfance, c'était Little Richard
au début des années 60 à Washington
D.C., et puis peu après James Brown et
plusieurs autres chanteurs dans ce style -
là En outre, grâce à des films comme
«La Blonde et Moi», j'ai pu voir Gene
Vincent, Eddie Cochran, etc.
- «Fresh Fish Special», le titre de ton se-
cond album, est inspiré d'une réplique du
film «Jailhouse Rock». Tu chantes d'ail-
leurs dans ce disque «! Want To Be Free»,
un morceau créé par Presley dans ce film.
Quand l'as-tu vu pour la première fois, et
combien de fois ?
- J'étais très jeune. Je ne me souviens plus
exactement quand c'était et combien de
fois je l'ai vu. Ce qui est curieux, c'est
qu'une semaine avant que Presley ne
meure, Un cinéma à deux pas de chez moi
Programmait un Festival Presley, et pen-
dant toute une journée j'ai vu et revu
4Jailhouse Rock». It was great man |
- Tu dois avoir une très belle collection
de disques de vieux Rock ?
- Non, pas vraiment. Toutes les pièces de
collection que je recherche coûtent très
Cher maintenant. Cependant, je vais sou
vent dans des boutiques new yorkaises
32
coûté . Qu'importe
est-
SP RSR EE SE
spécialisées comme «The House Of OlI-
dies» ou «The Golden Disc».
. Et j'ai su qu'à Paris, tu t'étais rendu
chez Scorpio, un magasin près de la Bour-
se qui vend plein de raretés, et, que tu y
avais acheté le 25 cm «Good Rockin
Tonight» d'Elvis…. LEE AES
- Mais je ne te dirai pas combien il m'a
le prix. Je le cherchais
_Par contre, en arrivant
ion. Cela m'a vraiment miné. Toujours
il qu'il faut absolument que j'en re-
trouve un autre exemplaire 111
- Ne crois-tu pas que Fonzie et le feuille-
ton «Les Jours Heureux» aient attiré de
nombreux jeunes de 15-20 ans vers le
vieux Rock ? Que toi-même, tu as, par
ton succès, éveillé un certain intérêt pour
le Rockabilly auprès d‘un plus large
public ?
- «Les Jours Heureux» ne donnent pas
une véritable image des années 50. C’est
plus une parodie. D’après Link, les bandes
de Rockers, avec leurs blousons noirs ;
étaient plus violents que ceux du feuille-
ton. Quant à nous, il est évident, que
nous avons attiré l'attention de pas mal
de jeunes vers le Rock des Fifties : mais
nous ne jouons pas vraiment du Rockabil-
ly. Le Rockabilly , c'était le Johnny
Burnette Trio.
- Dans ton esprit, te considères-tu comme
un rebelle sans cause ou comme plutôt
appartenant à la jeunesse de la nouvelle
génération Pour qui le culture et la poli-
tique jouent un rôle essientiel ?
- Je suis un rebelle qui a une cause : mais
la politique ne me passionne pas. Ce qui
m'intéresse, c'est la musique. Ma vie, c'est
le Rock And Roll.
- Pourquoi as-tu quitté Washington D.C. ?
Parce qu'il ne s’y passait pas grand - chose
au niveau musical ?
-J'ai quitté Washington il y a à peu près
huit ans considérant qu'il me fallait aller
à New York pour faire vraiment quelque
chose. Néanmoins, il s’est toujours passé
des choses à Washington, ne serait-ce
qu'à Georgetown, le quartier des
étudiants.
- Quelles sont, jusqu'à présent, les villes
européennes où tu te sois produit, hormis
Paris et des villes anglaises ?
Munich, Hambourg, Stockholm, Co-
penhague, Berlin, Genève, Amsterdam
Rotterdam, c'est trop long à énumérer.
Nous avons aussi joué au «Pink Pop Fes-
tival» en Hollande devant 45 000 person-
nes. Au même programme, il y avait
Thin Lizzy, Journey avec Aynsley Dun-
bar,Graham Parker
régnait dans
on à fait une très bonne version de
- Rob Stoner a-t:il définitive
ment aban-
donné Bob Dylan pour se joindre à toi ?
- Oui, il a récemment aui
Dui, quitté Dylan
faire partie de notre groupe. s de
- Une dernière question
parole à Link Wra
bum, il paraît que
enregistrés en dire
chestre, en fut:il
cond ?
d'enregistrement en direct. Hors
- Certains critiques, et j'en suis, esti-
ment que ton premier 33 tours avait plus
d'énergie que «Fresh Fish Special», qu'as-
tu à redire ?
- Je pense déjà au troisième album L } FA
«Fresh Fish Special» est sorti récemment
en France, mais nous on le connaît depuis
plus de six mois, et on va retourner en
studio en juillet faire le suivant. Cela dit,
je suis très fier de «Fresh Fish Special».
Si tu trouves que c'est trop doux, man, tu
n'as qu'à augmenter le volume et les ai-
gus, et, tu te rendras compte que Ce n est
pas de la guimauve. Prend, par exemple,
le solo de «The Way ! Walk», la chanson
que je reprend de Jack Scott.
- Peut-être , mais j'ai aussi une impression:
Lorsque Presley s'est fait accompagner
par le groupe vocal des Jordanaires, sa
musique est devenue plus sirupeuse. Et
toi, à ton tour, tu as employé ces mêmes
Jordanaires sur ce second LP, et c'est sans
doute ce qui t‘est arrivé également, non ?
- «Fresh Fish Special» est différent du
premier, mais c'est du Rock’n'Roll aussi.
est , d'autre part, une vision plus éten-
de cette musique. Et dans notre pro-
chain album, on ira encore plus loin. J'ai
déjà quelques idées des titres que je chan-
terai : il y a une nouvelle composition pas
mal du tout. On reprendra quelques clas-
siques du Rock, car il y en a encore beau-
coup de valables, ét qu'il faut que le
grand public les découvre. Pour les Kids,
ce sont de véritables nouveautés, et c’est
à la fois mon devoir et mon plaisir de les
reprendre.
- Vas-tu mettre sur cet album des chan-
sons comme «/ Got À Woman» ou «Baby
Let's Play House» que tu interprètes sur
scène ?
- Je ne crois pas : mais rien n’est encore
définitivement décidé.
- Pourquoi n'as-tu pas inclus «Endless
Sleep» sur un 33 tours ?
C'est le premier morceau qu'on ait
jamais enregistré avec Link. On l’a sorti
en Angleterre sur un 78 tours et c’est
tout. Mais il n’est pas impossible qu'on
l'enregistre de nouveau pour le prochain
30 cm.
- Bruce Springsteen a écrit «Firey pour
ton LP «Fresh Fish Special», as-tu enten-
du pour ta part, son dernier LP ?
- Je ne l'ai pas encore entendu et j'ai hâte
de l'écouter. Nous étions en tournée
quand ce disque est sorti. Je connais tou-
tefois deux, trois morceaux que j'ai en-
tendu en Studio. Tu dois savoir qu'il
reprenait Souvent un vieux Rock de Gary
US Bonds «New Orleans» pour terminer
ses récitals. Et puis un jour, il est monté
Sur scène, alors que je me produisais, et
«Heartbreak Hotel».
, avant de laisser [a
Y, Sur ton premier al.
Plusieurs titres ont été
Ct en studio avec l’or-
de même Pour le $se-
On n'avait Pas décidé de faire Vraiment
il s'est
trouvé sur le premier 33 tours, comme Sur
le second, qu'on a parfois gardé la voix
témoin que j'avais enregistré en même
temps que la rythmique.
- Link, aujourd'hui tu es. plus connu en
Europe que tu ne l'étais il y a vingt ans-
Ne penses-tu pas que tout le bien qu'a
dit Pete Townshend de toi et ta présente
association avec Robert Gordon y soient
pour quelque chose, sinon l'essentiel ?
- Je ne pensais pas que j'étais plus popu-
laire aujourd’hui que je ne l'étais il ya
vingt ans. J'ai eu à l'époque mon apogée
grâce à des succès comme «Jack The
Ripper», «Rumble» et «Rawhide»… Je
n'ai pas fait de tournée européenne à ce
moment - là ; mais aux Etats - Unis, je
faisais de nombreux galas.. Pete Town:
shend était môme lorsque «Rumble» est
paru : il ne savait pas jouer de la guitare
et ce que je faisais pouvait vraiment lui
plaire puisqu'il l’a répété fréquemment ;
quand au fait d’être avec Robert, il me
permet, c'est vrai, de venir jouer en
Europe.
.- En dehors de ces deux 33 tours que tu
as fait avec Robert, vas-tu réenregistrer
en solo de nouveau ?
- J'ai commencé à enregistrer quelques
morceaux qui sortiront aussi sur le label
Private Stock ; mais il ne faut pas en con-
clure pour autant que je vais abandonner
Robert.
- Seront-ce des instrumentaux ou des
chansons ?
- Îl y aura des instrumentaux aussi bien
que des chansons.
- On retrouve de plus en plus tes enregis-
trements en France : Polydor vient de
réimporter ton album «Stuck In Gears
publié Sur Virgin ; Chiswick sort un 30
Cm «Early Recordings» avec justement
«Rumble», «Jack The Ripper» et «Bat-
man Theme».
- Ça me fait plaisir dès l'instant où cela
me rapporte de l'argent. Mais dès qu'il
S agit de pirates et que je ne touche
aucune royalties cela me déplaît.
- Est-il vrai que /a chan
son «lf This 1s
Wrong» a été écrite vers 1958 ? Si c'est le
C8$, Pourquoi personne ne l‘2 enreaistré
br Robert Gordon ? ca
- J'avais écrit cette Chanson
pour Elvis
M: en 1957. En ce temps-là, il y avait
eux éditeurs qui décidaient de pratique-
ment tout ce qu'il enregistrait |
k L un aimait la chanson, l’autre pas. Si
Es qu Elvis ne l’a pas Chanté, et c'est
ordon qui en a profité.
Suis-je dans l'erreur ?
- Oui , je n'ai accompagné ni l'un ni!
tre. Avant Robert MF
Personne. En ce tem
tournées avec des affi
Plein de vedettes.
même Programme que tous ces géant
rock. J'ai joué avec à peu près tou
grands Rockers, excepté Presley m
# les aCCOMPagnais pas. Je
ge Chacun avait Son style bien o
er. Cela dit, Celui que je préf
C'était... Link HM1-Biensûrt11
au
Je n'ai accompagnt
Ps-là, on faisait de:
ches qui réunissaien
Et moi, j'ai ét
les
Propos recueillis :
Jacques BARSAMI
PLAY - LI ST DES NOCTURNES
Georges LANG (Minuit - Aheures)
” JACKSON
GERRY RAFRRTT
KATE BUSH
BOB MARLEY & THE
WAILERS
ROBERT GORDON
WINGS
EDDIE RABRITT
GENESIS
CRYSTAL GAYLE
DICKEY BETTS & GREAT
SOUTHERN
THE BAND
JOBN HALL
STEVE HACKETT
MIKE B. LESTER
CARLY SIMON
RUSSELL DA SHIELL
VARIQUS ARTISTS
MEAT LOAF
EDDIE MONEY
BRYN À WORTH
SEALS & CROFTS
MOTORS
STEVE HILLAGE
THE ROLLING STONES
HANK C. BURNETTE
BILLY «CRASH» CRADDOCRKR
BOB SEGER
THE KINKS
MINK DE VILLE
J0E WALSH
BRUCE SPRINGSTEEN
0
4
‘]
THE BELLAMY BROTHERS
RITA COOLIDGI
VENUS & THE
RAZORBLADES
DARTS
——_—…
MS:
;
-
Æ
CA
à l'aise aujourd'hu
parolier, aussi doué soitil, ne
ressentir tes émotions à ta place,
les mots des autres m'
sensation
É
RE
donneras jamais aux autres.
RUNNING ON EMPTY
CITY TO CITY
THE KICK INSIDE
KAYA
FRESH FISH SPECIAL
LONDON TOWN
VARIATIONS
AND THEN THERE
WERE THREE
READY FOR THE TIMES
TO GET BETTER (Single)
ATLANTA'S BURNING
DOWN
THE LAST WALTZ
PLEASE DON'T TOUCH
BOYS IN THE TREES
ELEVATION
FE. M.
ALL REVVED UP WITH
NO PLACE TO GO
GRAND ARRIVAL
TAKIN' IT EASY
APPROVED BY
GREEN
SOME GIRLS
ROCKABILLY
GASSEROQQNIE
STRANGER IN TOWN
MISFITS
RETURN 10 MAGENTA
BUT SERIQULSY, FOLRKS.
DARKNESS ON THE
EDGE OF TOWN
BEAUTIFUL FRIENDS
LOVE ME AGAIN
SONGS FROM THI
SUNSHINE JUNGLI
EVERYONE PLAYS DARTS
POGO : LES DISQUES QUI TOURNENT LE PLUS SUR NOTRE PICK-UP
(1hà2
XTC
BOULE & THE HOT RODS
SUICIDE
BLONDIF
MINK DEVILLEF
CLASH
BLECTRIC CHAIRS
JOHNNY THUNDERS
X. RAY SPEX
TELEPHONE
BIJOU
MOTORS
TALKING HEADS
STARSHOOTER
COSTELLO
DEVO
GENERATION X
BUZZCOCKS
h du matin)
Statue Of Liberty - This is Pop (43 t
Do anything you wanna do
Johnny - Cheree - Ghost Rider
X. Offender - Contact in a red square
Spanish stroll - Soul twist
Clash City Rocket
”
E uck off
Dead or alive
Oh Bondage up yours - lim a cliché
Anna - Hygiaphone - Vaudou
Ok Carole - Ton numéro de téléphone
Airport - Sensation - Dancing the night away
Firat week. last week
Betsv Party: Macho
Psycho Killer
Get Baque (45 t)
No Action
Mongioïd (45 t)
Ready Steady Go (45 t)
Fast Cars - What do. I Get
4
12 tonnes
ALL
de «faire» le mêtier
de chanteur, Jusqu'à une certaine épo-
que, je ne me sentais pas capable d'écrire
mes textes, C'est venu tout d'un COUP,
et maintenant Je ne pourrais plus faire
marche arrière, Pour moi, les textes sont
«Primordiaux»., Je ne me soucie pas de la
musique, elle vient toute seule lorsque les
paroles sont écrites, Je dois être ému par
ce que j'écris, me trouver dans une sorte
d'état second . La scène, c'est pareil. Si tu
ne prends pas plaisir à chanter, tu n'en
#
2222
+ Tu sais, une fois un journaliste de
l'Humanité» est venu me trouver et m'a
dit que «changez tout » était la be 4
la plus engagée qu'il ait entendu en radio
: nent es tu PASS ou surréalime de
K'ingset au réalisme de Jonasz ?
+ Du temps de Kingset, les groupes fran-
çais chantaient du twist en anglais ! Moi
j'ai ressenti qu'un jour ou l'autre, les mots
reprendraient une place prépondérante.
Sur la scène du centre
culturel de CHELLES (77)
s'amoncelle, au gré des re
coins, des instruments bi
zarres, hétéroclites
qui
vont du cor anglais au bas
son, du tuyau de poële au
téléphone, du xylophone
au bidon de lait : Une vraie
forêt vierge !
On dit que MARCOEUR
et sa clique arrivent 2 jours
avant le concert pour s'ins-
taller
; Mais Consternation
plus aucun meuble ne ca
he les amplis ! ALBERT
as-tu du (MAR) coeur ?)
\eè veut plus qu'on vienne
e voir «dans ses meubles»
De plus, il déteste que l'on
en parle dans un article
Aussi, je m'abstiendrai d'è
crire quoi que çe SOI SU
les «bahuts normands» (il
ost un indigène de ce
verdovant...) du
([COQUI ce boeuf)
lou da
LA L LEA"
OZ VOUS
vrrer ft ne tie
INQES FACE
È xact. m
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nb [| à PONEY
Lu: .
L22! LE
Avec ©
DAVS
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célèbre CAPTAIN
BEBFHEART d'antan
Mais TAISONSAMIOUS
nettes rondes Con tées
en demi-Qquart une
dert, (normand !}, mousta
che gauloise amidonnée
mains déèmantibulées
ZAPPA NORMAND sautil
: 4 à
IQ OH SCO@ne Von
perbe barboteuse à
"
UQ Sa
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1ançe
sun
NUMICI
nt
LCL TERRA
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reaux. ALBERT se
dans sa première «roman
ce) aocompagné pa
harmonie «rock
pale, Tour à tour, il cha
joue au saxopnone
sauvagement téléphone
pianote
ALBERT MARCOEUR
CULTURE SHOW
L_ eApeanteurs, 6e n'est par de la science ;
simplement l'histoire d'un
désespéré,
mec qui cherehe l'amour, asser
qui attend comnve un EXtra-terrentré, C8
Il est malheureux sur terre... de même
ae re Dieu est une boude de sauvetage pour
convic Non vent te dernener si tu
as souffert de l'antisimitione
de guerre monokne…
: Je suis d'origine Juif hongroise.
famille de ma mère a êté , Alors,
si tu veux, indirectement, j'ai été sensibili-
sé. Je suis né en ‘47 et je me souviens
vs l'école je n'osais pas dire que j'étais
« Au dos de te pochette en cond, On te
oontracté».
sir de sortir du lot, de ne pas être «com
me tout le gg aa Se
en que sorte, A l° pareil :
je Asa d'avoir des réros si je faisais
rigoler mes copains au tableau en faisant
des parenthèses à l'envers | C'est la rèac-
tion des timides : Soit tu t'écrases à vie et
alors tu feras jamais rien, ou alors tu te
secoues pour prendre ta revanche. Je suis
sûr qu'inconsciemment, à l'école, lors:
qu'on me disait que j'étais gros, qu'on
m'appelait Jonasz la baleine, j'attendais
ma revanche, le retour de manivelle du
destin |
Propos recueillis par
Daniel LESUEUR
Les MAR (x) COEUR On découvre ainsi le
BROTHERS (puisqu is plein éclat du surréalisme
sont trois : Claude à la bat mavcoeurien. naîf. bon en
terie, Gérard aux volumi tant, troidement humons
neuses PÉrOUSSIONS ) AIN UQue MAIS TOUTOUrS O
que le reste de la troupe que ave
(J. QGRET : basse, F, OVI | Les C&
DE vuitare) et in x de Dane re
orchest \ es à \!
vres ), BREL, 1 FR |
et Ph 2 VERMEIRIE & &
in x WU UNQ 1 : \e \ w + LN
PATCHWORK N Ÿ &
AR À , L" N “
S (IADpC \ à N \i \R( Qt RE
UNIQUE UQ LMETIS ÿ e à & »E <
e jazz New-0 N ,\ ù
LArr OUCK, OU À 1Q À Î è <
qu'a nive tes vxtes & { S (
(proie taires Prètes mo \ «
(OI ROCOSLTO à IUSSt Svmpathioue) cer
res), tragiques | x legs à
NQUL QUI MEL es DS à ve Be [AVI
{ 1e NOrve à \S LIERS michel RIPOCHI
SON parte! Se GISA MAMA REA, EDITION
Cà n tOUtO ser SP { [A 1 k etx
ONE Qi € l & Alors & à
L à L' © @ù b ? \
Der (-A
DIS } { RORO \
et sa voix qui se modulent
ri sa Le jeu de scène est petit
mais l'effet s'en trouve gigantesque. Le
temps de remarquer CES etites choses et
la salle se noie dans l' scurité. Le seul
rappel exaucé m'a p üù interminable.
F O0D ne voulait plus, FEEL-
GOOD s'était donné à fond pour ce pu-
blic brûlant qui, pour une fois, s'était
montré à la hauteur. Pour moi , le con-
cert s’est prolongé des la nuit car la
Tarentule m'a refait à sue-tête tout le
show à elle seule sur le emin du retour,
Je ne peux rien dire : She does it right.
1989 — BELFAST — 8. 30 P.M. —
UNDERGROUND 54 —
Escalator géant, béant, le ventre déchiré
Métal tordu, froissé. Dehors, les fleurs
sont en acier.
Derrière l’écran de verre, muet, paralysé
Les ombres pâles et vides d’androïdes
figés…
Plus un souffle de vie. En surface
La fumée/champignon flotte encore,
indécise.
UIRE UNE RUBRIQUE «THEA-
TRE» DANS UN CANARD DE ROCK.
riori , il n'y en a aucune ; d’«Au
dite ce soir» ED cage aux folles»
en passant par Grotowski et Marcel Ma-
réchal, le théâtre s'est semble-t-il retran-
ché dans son petit blokhaus, en marge des
tions de notre génération, entre
qu a des esthètes, le discours
P
des intellectuels et le didactisme militant.
Certes il y eu quelques tentatives
GOLF DROUOT PR RE + Le He 1e
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nous avons cru bon de préciser certains
détails qui ont créé un m entendu.
Kent prête au Club des 4 de Liverpool
des réactions qui sortent tout droit de son
imagination. Une imagination bien galo-
pante et qui s’est emballée à la lecture de |
la chronique de «Get Baque» dans le ma- i#
Dans l’alvéole tiède, sanctuaire fortifié
Repose Inviolé l’Organe-Terminal.
Sous la coupole opale, quatre coins
irradiés :
Cœur/Son de la planète : Juke Box
anthropophages
Dans l’air aseptisé éructent leur message
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Le point de rencontre se situe plutôt
dans une certaine sensibilité qu’on relève
chez quelques groupes théatreux (pour
la plupart marginaux) et qui tient beau-
coup plus de l'esprit rock que du théâtre
traditionnel. On a vu ça dernièrement
dans «Seuls les rats survivront des punk-
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LISE RE Eee tout les premiers éléments dun (hé D ue manque singulièrement d'humour et iper succès», Presley « Madison square D + Chanteur Anglais désire chanter rock D | Adresse... [ÈSS
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Po ou im) prets juness PAneb que Bones malheureuse. L'hommage rendu aux an- S'tours Presley, «Solio rock» - CLAIRE D TAYLOR Loz N. 1154 Camping de ST LE A PE RE A PRE Code Postal... | ÊSS
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sa bd“ à des grou- beat propulse hors du M ont enc: : 168 groupes théameux | auun manque total d'inspiration. Où à # (Night In White Saint) 45 t. de ZAGER & JS à débattre - MARTINAT Daniel LE. ÈS
pes à : Pierre LAMOTTE, BOCP. | temps encore moins de chance que leurs vous préférez que «la nouvelle vague» EVANS (in vears 2525). HINZ Pierre 26. rue Georges Sand 36230 - ® à
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N \éans 92 200 NEUILLY - Tél. 722 87 33. Des guitares accouplées dans un chorus/ ois bénéficier (pour les plus veinards) Mai 68», très bien : mais qu "elle commen- igé ‘ à 1 On lé + Sa pl x
de l’immense machine vinylo-récupéra-
trice du Showbizz. Question FE Pro
c'est nibe . Un passage en MJC, un tour
à Avignon... le silence.
Gene Sait pourtant ce que le rock doit
au théâtre : tragédie chez Lou Reed pour
Des ce à moquer, sous l'ombre de l'hommage
musical , le rock'n'roll des années 60
qu'elle ne dépassera peut-être jamais d'un
pouce, c'est beaucoup plus pénible à sup-
porter. Si c'est pour entendre la même
chose qu’il y a 10 ans, sur un air de vieux
‘FLERS.
à /* SKYWAY STUDIO 8 Pistes SON.
D: PR . ouvert jour et nuit, maquettes,
Vital/Power Music. G play back etc... 93
de G. À play back etc... 931. 52. 14.
"+ 3 _(«1984» parution
mé *# Vends : Platine à cassettes YAMAHA
* souscription 20 F et abonnement 60)
DOLBY - LIMITER - MEMOIRE ALI-
ce!
ne citer que lui, mélo chez les punks,
grand guignol pour Alice et Cie … Pour-
quoi la réciproque erai
valable ? Proque ne serait-elle pas
Dr FEELGOOD A SOISY
Laissez-moi vous dire que Dr FEEL-
GOOD à Soisy sous anal
19 mai : c'était un pied d’acier. Au dé-
part, j'ai eu quelques angoisses car les
«toubibs» s'étaient procurés des ordon-
nances leur prescrivant l'absorption de
bières en tous genres avant le show.
Inutile de dire que l'ambiance était
Fate me ue café du bled. A noter :
y alias Jo
us (cho ST a était le plus net de
.FUIS, tout a été très vite, ils n°
fait attendre le public, ils Éout entahe
brusquement dans une course vertigi-
neuse menée à plus de 200 à l'heure.
Les classiques ; oui mais aussi les nou-
veaux morceaux de leur prochain LP qui
sortira en septembre (excusez-moi de
ne pas avoir retenu les titres mais Ça allait
trop vite pour moi). Les reuves de
FEELGOOD ne Sont plus à faire et leur
show baigne dans la perfectio
rock’n'roll, mieux vaut se retourner dans
Sa tombe et se taire, Que Kent, interviewé
dans ces colonnes, ne supporte pas les
Beatles et prétende, au nom d’un défi
indigne de Don Quichotte, même les con-
naitre , ne nous laisse pas indifférents
Cette lettre en est la preuve. Mais nous y
trouvons seulement un très vieux NE
celui de la querelle des anciens et des
modernes, qui se retrouvent tous un jour
ee le même bateau. enlisé.
fout ceci manque bien d'i ,
d'humour. Néanmoins il faut tu He
que pour quelqu'un qui ignore tout des
Fab Four, Kent paraît bien renseigné. Ne
pas Connaître les Beatles ? Qui peut le
eee Car il faudrait vivre sur une île dé-
vs) POUT passer à côté. Mais aujour-
ui prétendre le contraire est un b
Coup publicitaire. de
F Après avoir reçu le remarquable hom-
ae » SOUS la forme d’un film et d'un
Wu Hp ae ar de rire des Rutles
e d'un certain Eric Idle
d ric Idle
coup de ane np, ce merveleu
atles, les autres
al références, hommages néo-réalis
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Sa que l’autre, de t
n Sen fout : il
le principal. Re
Sparko, toujours déb
le sourire ( et surtout
impeccable.
€, pas un mot
oute manières
et bien, c’est
onnaire, toujours
cs Fr. enterrer ni de vieilles
toujours s’e oulonner, elle pourra
profond napurs dans un Caveau bien
ne noie où OIgnera Sa rumeur, Nous
l'entendons Van à Pas mieux. Nous ne
us
peine quelquefois 77 a hui
rythme d'une musi
A
L
nou
années 80, Mais
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à : ! + a fenêtre d'une : : à. S à Et So
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Rte. dome". Car | eur
4 dus devant une cinquantaine d'a-
ention sur _ PIERSON Thierry guitare égale-
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MJC, que de venir jouer devant | marquables et la voix de leur er tue a | FT De com pre
cinq à six cents personnes à | chanteur Philippe BONNIN est LU k U LA estieet | Vves RAI DU guitare bars et
tout à fait fabuleuse, quant à rent MORCELLET batterie. Ce
deux reprises dans la même jour-
née. Son spectacle, fait de très | leur batteur Philippe SALOMON nn cas c'ést loplus dif. | groupe formé depu is 1 an et | AURA très c. L ANCAEE |
L'URE es re sa sûr c'est , > pl it plusieurs foi rem- £ RE RE Be ai SE),
peu de reprises, intercalées avec | dont la frappe est peut-être sans ficile du groupe. Guitariste de | demi a fait plusieurs fois le t < ral où il | à ds choses
ses propres compositions, sont
une saveur pour nos oreilles. Il a
mais présente et sou-
tient parfaitement le groupe
D'ailleurs il fait penser à Charlie
ets d
vraiment partout à la fois, bien
20 ans Franck ALEZRA est
celui qui s'occupe le plus de l'or-
lin du Gof Drouot, à leur pre-
Dies passage ils sont deuxième,
au 2ème passage ils sont 1er ex.
su abandonner certaines tendan-
WATT des STONES. Le mariage ganisation du groupe, Guitariste
rées | TRI
TRE D : isi Is sont vari par cette |
ces pour la facilité, améliorer sa \ HOLZHAEU- | à leurs troisième passage, i | Bee MERS rai ee ee ER
- | batterie et basse que tient, Thier- À également Pierre « : connus, pourraient-il s | TRIX met ses textes en musi-
en Fe gt AA ry PROUET Fe en parfait | SER 18 ans est le plus jeune , il ect Prpmiee JTE d’autres, et je suis cer S et | que). C'est TRISTAN COR-
Du be : | harmonie quoiqu'on en dise et | ne pense qu'à la musique , et de l'âme | SCORBUT lui a trouvé k BIERE du BAUDELAIRE -
Unis autorité éIpnhante DOUX ME les solos mélodieux de Serge DI personnage heureux que quand - leur récent passage au É: à sue et
STENTEUFEL
langer ses sons, sa voix et son hes 19 en Fa ssage Jets AL Mr | GEN
: MALTA, nous portent vraiment il est sur les planches, ans Drouot nous l'a prouvé . | GARCI OREA - VICTOR , Cal S -C
nn sonne | à coiler notre tête et dressernos | également mais bassiste, est d'un Charles Lutz | pouvaient faire mieux HUGO qu'elle à choisi pour bien | n'ai pes , la Bastille à Répu
pue AN , hein qu'en pen- oreilles tant il fait penser à notre tempérament calme et réservé le ‘ | pour le «ROCK R à hr tre etousine ue et c'est surtout le même
Las Re VA regretté Jimmy HENDRIX. plus attachant du groupe, gb | Ce jeune groupe qui se c: CE DDR, Den sfr. 1 te p* mi = Air bles
3 < q I t le dernier arrivé dans _ de PHILOU à la basse DANY à Î mais du travail , Sérieux et
Continuez, c'est bien, et | égalemen 1ILOU à la >, DAN propre, séri FR Else rs On der apres
Contact : Ecrire M. BONNET 704
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il faut dire ça change, de temps
le groupe, et à la place de la batterie et GEGENE à la gui-
mis une bonne sono , restaurant,
en temps, Ça fait pas de mal !....
-58 voyez ARGUS surtout ne les batteur fort et dur c'est une tare (ça me rappelle Jacques n
FDA ee OR HÉOEUN loupez pas allez les voir en | bombe il a toujours faim de BODOIN) rêve comme tous, de Contact : Biétrix SCHENK | hôtel ; bref depuis le début, té-
pme Net tout, s'intéresse dévore le me devenir des professionnels aussi KHARTCHENKO Michel léphone , ainsi que toutes les
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ANATHEME.... leur «poche». Très beau diplôme
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médaille en bronze mais qui leur
coûte vraiment très cher. « Voici
ce qu'ils ont déclaré» «c'était
un tremplin à l’échelle européen-
ne mais rien ne vaut notre trem-
plin national du Golf Drouot,
car là au moins nous savons vrai-
ment où nous en sommes |».
Contact : Patricia 597 - 33 - 53-
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PALM - BEACH
blerait qu'ils aient joué légère-
ment plus rapide qu'à l’habitude
pour rester dans le ton «Rock»
de ce soir là. Groupe très intéres-
sant à suivre de très près, et si un
jour vous voyez une affiche avec
une date de concert et le groupe
APRAS, inscrit dessus, ne loupez
pas l’occasion d'aller les voir.
Fr
Gi paf Dia =, }
Dabos 11: s ao
groupes , leur but est de jouer
souvent et d'avoir beaucoup de
contrats, mais fleur plus grand
désir est évidemment de faire un
45 ou 33 tours donc , bon
te Qi, cs ET 0. CT
?r < Aussi fils 6] * ,
donné les suivants qui sont très
marrants : Guy l'Eclair guitariste
16 ans, Texas Jacques batteur
syndiqué, 18 ans, Beau Geste
bassiste très N E R V E U X,
FABNPA. ET
est né de la fusion de deux
É EU
LA ®)
Groupe qui a vu le jour, au
| me LE Le ed lon ns
qu'ils effectuent sont tout à fait
: Club de la Musique! Aujourd'hui Î j i À: Fais courage et surtout bonne cha
17 ans , Pinky Bulidozer chan- q jourc petits groupes de banlieue en Mais : à = nce | : s Contact : KHARTCHENKD Nous avons un talentueux
teur bout-filtre , 19 ans, Johnny | !° leader du groupe est toujours | 1975. Le groupe joue alors des Ar ne cp Cie ue D er00 Michel - 19, Cours Verdun guitariste CAMISA Daniel, bas-
D te ee ue Jacky CALMON dont je vous reprises de groupes Rock, Coun- mexicaine ! C’est un groupe de Jean-Marc VIOLET quand il s’agit des STOO- 60002 LYON - Tél 16-78 42 siste. BRISSEZ Lionel , batterie
meur, 15 ans.
ls interprètent un rock effi-
cace, endiablé, les compositions
sont de l'ECLAIR & PETARD.
Leur manager Charlie, le Rocker
au slip sale est jardinier.
Bravo pour ces enfants du
Rock’n'roll qui ont gagné le
tremplin du GOLF DROUOT,
leur musique est celle des adoles-
cents en CRISE.
Contact :
François DELABRIERE
666 - 09 - 04
CHRISTIAN MONET...
Ce très charmant garçon dont
la popularité grandissante nous
a tous très surpris l’autre ven-
dredi au tremplin du Golf
Drouot, a fait la première partie
d'ALVIN LEE au pavillon de
Paris. Hé oui, tout seul, avec sa
guitare et son harmonica. Sa
voix est fabuleuse et à mon
humble avis ,; dommage qu'il
soit un peu dort debout, en de-
hors des planches, car monsieur
préfère jouer dans des trous per-
36
parlais dans notre numéro 13,
en effet, Jacques excellent solis-
te apporte toute sa richesse tech-
nique au sein du groupe ses idées
sont une source inépuisable des
mélodies et compositions, la
voix de notre ami Joël LITZEN-
BORG est très puissante, la gui-
tare basse tenue par le grand ta-
lentueux Jean-Pierre LANDRE,
aux claviers nous avons le fabu-
leux Pascal LAMY, à la batterie
l'incroyable FRED LAURO, et
une seconde guitare que tient
le non moins surprenant Roger
LUCAS. innocence dont je
vous prédis un avenir très pro-
metteur, sans oublier leur sono-
risateur et manager Bernard,
dit «OK».
Pour tout contact : Jacques
CALMON 955 - 12-75.
ARGUS...
Hé oui... dommage mais c'est
comme Ça…..! l'autre soir au
tremplin du GOLF DROUOT, ce
très jeune orchestre ou plutôt ce
groupe a été classé deuxième,
quelle malchance ! mais pour un
premier coup d'essai sur le trem-
plin célèbre de notre ami Henri
LEPROUX il faut considérer que
tous les classements sont très
try et de Jazz. Mais peu à peu ils
ressentent le besoin de créer leur
propre musique. Leurs composi-
tions très personnelles se met-
tent doucement en place et le
groupe commence alors à effec-
tuer des concerts de - ci, de - là,
puis se dissout pour divergences
musicales. En Octobre 1977 le
groupe se reforme avec quelques
changements de musiciens , la
formation se stabilise et après
quelque temps de mise au point
le groupe recommence à tourner
la musique d'ANATHEME est
iSSue du Jazz - Rock, mais elle
puise ses origines dans d'autres
styles, tels que le classique, la
musique contemporaine, le Jazz
et le Rock . Le groupe se com-
pose actuellement de Joël LAL-
LOUETTE au Sax, JC GAUPIN
guitare R. DEVEZE Guitare,
D. LAINE, batterie et T.
GRANDIN à la basse,
DIAMANT ……..
Est un groupe actuel d'
. ri . . . au-
Jourd'hui dirais-je, pour qui le
rock est la meilleure façon de
s'exprimer. Ils sont cinq, ils
jouent ensemble depuis mainte-
nant Une année complète leur
Style ! le Hard Rock 1! j'attire
Nantes 2 hommes et une jeune
femme. Je vous en ai parlé dans
notre numéro 12. Un trio par-
fait qui interprètent leurs com-
positions et de fabuleuses repri-
ses de Johnny Winter, Rory Gal-
lagher et HENDRIX. Leur
Premier passage sur le tremplin
du Golf Drouot était bien, mais
le second à 4 mois d'intervalle
était sublime , à eux trois ils
nous font vraiment vibrer. En
une année, Philippe MENARD
leader du groupe chanteur et so-
liste a réussi à trouver son équi-
libre en compagnie de sa promise
Claudine LAPART. Que de galè-
res avec les batteurs, enfin un
Jour, un certain Eric BRETON
faisait l'affaire comme on dit, et
depuis TEQUILA travaille, tour-
ne , première partie de L B S, il
est évident que grâce à la maîtri-
se de Philippe, le sérieux de
Claudine, la gentillesse d'Eric, ce
groupe qui est en ce moment en
Contact avec Une maison de dis-
ques, reviendra sûrement très
Vite figurer dans nos colonnes
Bonne route à TEQUILA et sur-
+ bonne chance.
. Ontact : {TEQUILA» Phi.
lippe MENARD - Villa l'Ecorce
la Chauvais - 44240 LA CHA-
PELLE SUR ERDRE
7
GOOD MED'CINE
Musique HEAVY Métal,
Chantée en français , violence
agressivité, énergie et angoisse
urbaine sont les thèmes des tex-
tes de Jean-Marc Violet Guitaris-
te et chant. Les Compositions
264, bis, boul. St denis
92400 - COURBEVOIE
.
AURA...
Je suis très heureux de vous
faire découvrir un groupe
comme «AURA» qui m'a vrai-
ment étonné le vendredi 26 Mai
au tremplin du Golf - Drouot
Ces trois excellents musiciens
d'une moyenne d'âge de 22 ans
possèdent certes une expérience
musicale déjà ancienne, mais je
puis vous assurer que le travail
exécuté à eux trois est vraiment
fabuleux, leur musique dite
PROGRESSIVE» en fait ne l':
Pas et cependant l'image que ji
veux vous dépeindre ici est tre
spirituelle : «ll forme un tri:
gle, une base bien assise. sol
et Un sommet qui s'élanc:
l'infini. Dans ce triangle
œil... cet œil qui regard
veille... {| voit toutes
fautes. il voit leurs effort
C'est aussi un œil qui v
monde fantastique leur n
sique , C’est un univers de vibr
tons, et quel UNIVERS
Tout est vibrations !. LA VII
tout vibre... Chaque chose
façon... suivant son rythm
avec leurs instruments. ils «
=
a
“à
2
“à
“Barrault - 75013 PARIS
“4
al:
et des DAMNED , leur
enue sur scène fait tout de suite
imbiance, bref en deux mots,
ont subi l'influence New-Wave
pense qu'ils n'en resteront
groupe qui a le plus retenu
ntion au festival de Salignac.
re autres , on pouvait applau-
“POITEVINS D'URGENCE
ouvrit le concert, des
ICKERS à la hauteur STYLE-
de BORDEAUX, du Rock’
oil traditionnel.
| Contact - STYLETOS - Pierre
CRESPI - Disco St Michel - rue
‘Michel - 17100 SAINTES
CASSOULET'S'BAND - John
rbillères - 17. 19, passage
IRGENCE - Philippe GUILLE-
MOTEAU - 254, Pont-Neuf -
56000 POITIERS
SCORBUT.…
Formé depuis plus d'une an-
née, «Scorbut» a connu pas mal
de galères mais ça , je n'ai guère
la prétention de vous l‘apprendre
il'faut se résigner en FRANCE
C'est comme ça, il faudra, je
crois encore attendre quelques
années pour que ça change,
autrement dit, il y encore de
se.
Au Mont d'Or, patelin en bor-
dure de Saône situé à environ 10
kms de Lyon, travaille un
groupe nommé FLUSH. A leur
débuts beaucoup de problèmes,
comme pas mal de groupes et
après quelques temps , l'unité
musicale est bientôt trouvée.
FLUSH joue des compositions
de style Rock et Boogie et sur-
tout chante et joue ses composi-
tions.
Les vocaux solides , très
enlevés sur des riffs originaux de
guitare, ce qui donnent aux
chants l'impact nécessaire.
FLUSH une couleur, un certain
feeling, des rythmes propres qui
s'inscrit dans la vague déferlante
du ROCK LYONNAIS.
A la basse, Claude HUM-
BERT - LABEAUMAZ, 24 ans,
il chante également, Daniel
PAJAN 23 ans batterie, Jean-
Paul SOULLIER 24 ans, guitare
Pierre LARDAN 24 ans guitare
et Serge PUGNAT 22 ans au
chant.
Contact : HUMBERT - Tél -
22 - 24-92
MUSICLAND - Tél-
42-64-37
RE APR ET EDR EL ARE EN SAEREEN
APRAS....
S'il est vrai que ce qui est
jeune peut être neuf, les tendan-
ces musicalesetsociales d'APRAS
en sont une preuve. Précurseurs
d'un mouvement communaur
taire élaboré, ce jeune groupe
75-71.
LP NE EEE ARRET
Il y a un an de cela BIETRIX
faisait son premier passage en
public dans une émission de
radio. Le contraste de sa frêle
personnalité et sa présence dans
cet univers qu'est la radio, ampli-
fié par une violente sensibilité
qu'on peut recevoir dans ses
chansons, a vraiment étonné
l'auditoire de toute l'émission.
Ensuite, elle fit ses classes
dans différents concerts en
tournant avec un groupe que je
vous cite dans notre numéro, elle
assure donc la première partie du
groupe APRAS.
Depuis quelques mois, elle
travaille avec un bassiste Jean-
Louis BOIDIN dont l'arrivée, lui
Groupe excellent formé en
1975 avec Georges DUBON
(chant) Fred BITZCHGREN
(guitare) François CAUTRELLE
(basse) et Philippe SAINT -
BALLE (batterie) les influences
du groupe sont JEFF BECK,
CACTUS, RHYTHM'N'BLUES,
des années 50, Blues Boom, Jazz
(Bop) Leurs simples préten-
tions est simplement de jouer
pour le plaisir de tous. Actuelle-
ment PALM - BEACH est en
quête de contrats pour la rentrée
SEPT à DEC !.… pour PARIS et
sa proche banlieue.
Groupe qui joue vraiment
pour le pied et l’autre soir au
tremplin du Golf Drouot ils sem-
blaient vraiment s'amuser com-
me des fous aussi je puis vous as-
surer que leur musique ne s'en
ressent pas une seconde , au
contraire, je pense qu'ils man-
quent des groupes comme PALM
BEACH, au moins, eux ils font
ça vraiment pour s'amuser et
surtout ils ne s’en cachent pas.
lls sont vraiment CONSCIENT
qu'il est actuellement pas possi-
ble de faire une carrière à la
TINO - ROSSI !..…
Contact : François MARION
5, rue Bory d'Arnex
92 210 ST CLOUD
TEL - 602 - 91 - 24
Je vous demande de bien
retenir ce nom, Car, les 4 mern-
bres qui forment ce très jeune
groupe de Rock'n'Roll , ont par:
ticipé avec succès à la «coupe
CAMISA Olivier et au chant
JOLLIETTE Jean-François.
Contact : Mr BRISSEZ Lionel
4, rue Henri Murger
75019 - PARIS
INFORMATIONS
GOLF - DROUOT
- Le vendredi 30 Juin, notre ami
Henri LEPROUX reçoit dans ses
murs , Pascal THOMAS pour
le tournage de son prochain film.
«Confidence pour confidence»
- Le Goilf Drouot fermera ses
portes cette année du Dimanche
9 Juillet au Samedi 1er Septem-
bre et la réouverture du Golf
accueillera le groupe «PARIS» le
Vendredi 1er , samedi 2 Sep-
tembre à 22 heures.
- Nous vous signalons que le Dis-
Jockey du Goif Drouot
«Bernard DETHIERS» sera cette
année pour la période des vacan:-
ces, tout l'été à «LA CLEF DES
CHAMPS» à PLOUGASTEL,
Juillet et Août.
- Un tremplin d'orchestres avec
de nombreux prix (guitares, bat-
teries, orgues etc.) aura lieu
dans le cadre du salon de la
musique au «PARC FLORAL»
de VINCENNES du 17 au 24
Septembre 1978. Renseigne-
ments et inscriptions des Orches-
tres à :
Mr Michel DORAT - SOCARO
7 bis, rue Eugène Barbier
92400 - COURBEVOIE
Tél. 788 - 09 - 96
37
LD
= me”
4
Fe , 7, e- =
+
L HE 2
Ÿ 2
MINK DEVILLE
Return to magenta
Capitol 85 461 (dist. Sonopresse)
Ce deuxième album qui est une
production de Jack Nietzsche est un véri-
table chef d'œuvre et certainement l’un
des meilleurs disques de rock réalisé cette
année. Mink Deville a véritablement tout
compris avec ce merveilleux album.
Mc LAUGHLIN
Electric guitarist
CBS 82702
ll est évident que Mc Laughlin n’est
pas Hendrix ni même Rikky Darlin’ mais
sa technicité fantastique a quelque chose
de bien rassurant. Ce qui me plait chez lui
c’est sa classe et l’originalité de ses sons.
STEVE HACKET
Please don’t touch
charisma 9103 (dist. Phonogram)
Le disque solo d’un ex - Genesis peut
avoir quelque chose de passionnant pour
38
un inconditionnel. Pourtant, ici Steve
Hacket ne fait pas semblant et nous livre
un disque dans la lignée de «the lamb lies
down» avec une particularité : On ty
entendre Richie Havens (celui de Wood-
stock) chanter du Genesis . Gageons ss
la prochaine fois Hacket demandera le
concours d’Alvin Lee et des Who.
Pine connaisse pas plus Bob Seger qui est le
fils spiritiuel de Little Richard et de Jo
Cocker. Un disque indispensable à l’heure
où Rotten enregistre du Reggae.
PETER GABRIEL
(Charisma Phonogram)
Un son super léché, une production
à l’américaine, des restes de Genesis
mais le nouvel album de Pete Gab marque
un toumant vers des compositions plus
personnelles. Peter jongle avec le hard, le
folk, le planant en donnant un son com-
plètement personnel. C’est certainement
«DLY » qui sera le «tube» de l’album.
AC/DC
Powerage
(Atlantic WEA 50483)
En langue anglaise AC/DC signifie
courant alternatif et continu mais en
argot...«à la voile et à la vapeur». Il n’y a
aucune ambiguité quant à la musique du
groupe : c’est du rock’n’roll et du vrai.
Que ceux qui me parlent du hard ,
d’heavy metal et de boogie aïllent se faire
voir. Un reproche le mixage nous prive de
la joie d'écouter véritablement le fantasti-
que guitariste du groupe.
WEEK END
MILLIONNAIRE
WEA 56 449
Le nom vient d’un morceau de Gene-
sis : «Cinema show» . Le groupe est origi-
naire de Toulouse et est constitué de :
Nicolas Gorodetz ky, Jean-Michel Navarre
et Alain Thomas. La musique est un com-
promis réussi entre les Beatles et CSN et
Y. Très côte californienne tout cela !
AL DI MEOLA
Casino
CBS - 82 645
Il est l’ex guitariste de Retum to
Forever et risque de devenir le succes-
sur de ce vieux brigand de Carlos
Santana. Sa technique n’a rien de chiant
et l’album est prestigieux. Indispensable.
W\
\\
\
ai
\ û 1
phustutt
GEORGE THOROGOOD
AND THE DESTROYERS
Sonet. STA 20 348 (dist. Vogue)
Et si c'était vrai ! et si, comme le souli-
gne la pub, faite par sa maison de disque
George Thorogood était le nouvel
Hendrix. Moi je veux bien mais je ne suis
pas encore entièrement convaincu.
USE N
Sonet STA 20 345 (dist. Vogue)
Du rock scandinave merdique. Un
disque à offrir à votre meilleur ennemi.
VIBRA TORS —
V2 Ë
Epic EPC 82495 (imp. CBS)
Du rock comme on ose plus en faire
STANLEY CLARKE
Modernman
Epic 82674 (dist. CBS)
ceau enregistré en compagnie de Jeff
Beck et de Carmine Appice («Rock’n’
Roll Jelly»).
THE DIODES
CBS - 82681
Un groupe canadien formé par de très
jeunes musiciens . Un disque très bien
construit pas complètement rock and roll
mais réalisé avec amour.
VAN HALEN
WEA
Le plus grand album de heavy métal
réalisé depuis Led Zep. Leur concert du
mois dernier reste, en ce qui me concerne,
le meilleur set d’un groupe cette année.
Le son de ce disque est absolument
fantastique et leur reprise du fameux
«Really got me» des Kinks est un pur
chef d'œuvre.
IGGY POP
«TV eye live 1977»
RCA PL 12 796
C'est David Bowie qui a co-produit
album live de l’Ig. Le son ca One
ment pourri car l'enregistrement a été fait
avec un magnéto K.7. Les morceaux vont
des différents albums de Stooges jusqu’à
Lust for life . Malgré toutes ses a a
tons «TW eye live 1977» est un album
à courir acheter chez son disquaire.
M.
et même si les Vibrators sont
A acheter uniquement pour le mor-
RAINBOW
Long Live rock'n’roll
Polydor 2490 142
Purple son premier soucis a été de reconis-
vus une copie conforme du Deep dans
lequel il serait le vrai patron. Aussi depuis
plusieurs années le père Blackmore nous,
distille un hard-rock camouflé pas tou-
_ jours très original et
(3
FX.
CHUTE LIBRE
Ali baba
Pathé 2C 0 68 14522
Je ne suis pas un fanatique du Jazz -
rock mais la musique de Chute Libre est
tellement bien faite, elle est tellement
riche qu’ il serait injuste de ne pas signa-
ler ce nouvel album.
SAINTS
Eternally yours
EMI CO68 - 06630 dist. Pathé)
Après une absence injustifiée
que annonce le retour des 4 aust
émules des Ramones. La premier
ation après l'écoute de cet all
manque de direction du group
GUILLOTINE
Virgin 2473 745 ( dist. Polydor
C'est mon ami Ja
(Nick Dakota pour les à
occupé de la réalisat
2
Quand Ritchie s’est séparé de Deep
malgré la brillante
> d'un certain Cozy
+ nc on it situ
lement pour cette rai-
est offert cette petite
tous les «vieux de la
leurs meilleurs jours.
7 un son relativement
pas grand chose d’autre à dire
une fois de plus que le jazz-
est une grande musique pour ceux
vent l’apprécier.
BLIOU
OK. Carole
Phonogram
Il était très attendu ce deuxième disque
de BIJOU. Certains avaient préparé leurs
fusils et d’autres rigolaient en coulisse.
Manque de bol ! Ce deuxième disque est
très bon et efface le manque d’orienta-
tion musicale du premier. O K. Carole est
un disque de rock et je pense que BIJOU
va pouvoir gagner un public laissé sur sa
faim avec «Danse avec moi». Il y a quand
même quelque chose qui m'inquiète dans
la carrière de BIJOU, ce sont les reprises
dans chaque disque. Dans le premier ils
font un succès avec «La fille du père
Noël» de Dutronc, dans le simple avec un
morceau de‘Dylan et là les radios ont l’air
de préférer «Les papillons noirs» de
Gainsbourg. Dans ce dernier cas, c'est en-
core plus dangereux car, non seulement
il s'agit d'une reprise, mais en même
temps l’auteur chante avec BIJOU. Il ne
s’agit donc plus de BIJOU mais de Serge
Gainsbourg et ses «Bijou» …
Patrick JUVET
I love America
Barclay 91 003
Lorsque JUVET quitta la variété débi-
le pour se lancer dans un style beaucoup
plus sophistiqué, il lui fallut beaucoup
de Courage. Petit à petit il glissa vers le
disco et son album «Paris by night» est
un pur chef d'œuvre. Le problème avec
‘lulove America», c'est que JUVET
(à l'instar de SHEILA qui est en train de
féussir une carrière internationale en
chantant en anglais des trucs pas si mal
réussis que cela) a voulu conquérir un
ED CG \ & R 1Æ R ui 2 E* LL. "A
un magnifique album à écouter «very M.
AR de
tir "w
loud». Il est assisté de son vieux
Dan HARTMAN pour les vocaux. À noter
la participation d’Alice COOPER, Bernie
TAUPIN (Elton’s boyfriend) sur le titre
qui a donné son nom à l’album. Warren
ZEVON le grand a com «Lawyers,
guns & money». Quant à Patti SMITH,
elle lui a écrit «Sleepless». Précipitez-
vous sur DERRINGER. Volez-le au
besoin, il s’en fout. Si, si... je vous assure.
MIKE B. LESTER
Mike B. Lester
Pathé Marconi /A 2 CO66
Mike B. Lester est un vrai rocker. Je l’aï
vu essayer de monter un groupe avec
Jo LEB (au fait l’orthographe de Jo LEB
n’est pas Jo Lebb) et je me souviens de
certains concerts BOOGALOO BAND/
Jo LEB au Gibus (entre autres) qui n'é-
taient pas tristes. Mike a un côté calme et
reposant et c'est cette facette qu'il ex-
ploite dans cet album réalisé avec le con-
cours de Gérard MANSET. Le disque est
l'illustration du vrai visage de Mike qui a
toujours adoré des gens comme Cat
STÉVENS ou DONOVAN.
STRIKER
«Striker» 78
2C 068 60374
Je classe STRIKER dans la nouvelle
vague hard-rock avec VAN HALEN et
AC/DC (au fait cher M. Bouillaguet de
Rock Hebdo, AC/DC ne signifie pas pd
mais «à voile et à vapeur»).
Pour en revenir à STRIKER, je suis cer-
tain que le groupe ira très loin car leur:
dlbum est absolument fabuleux du dé-
but à la fin. Qu’on se le dise !
Jacques HIGELIN
No man's land
Pathé Marconi C068 14 554
L'album d’HIGELIN est, pour moi,
l’album du mois. No man's land est une
véritable merveille. Le plus intéressant
chez HIGELIN, c’est qu'il a beaucoup de
choses à dire. Je vous conseille vivement
de lire attentivement, dans ce même nu-
bo ol nr Ceraiban ifiqpe
un peu ans au niveau us
en référ
en référence à «Sle ;
magie des KINKS est
album des Stones.
walker»,
à l’ins-
TOM ROBINSON BAND
Power in the darkness
Pathé 062 06 668
Le premier album du créateur du mani-
feste homosexuel «Sing if you’re glad to
be gay». Une musique très originale qui
se détache d’une certaine platitude engen-
drée par la new-wave. La musique de Tom
est très dans un esprit sixties mais avec
une originalité qui fait défaut à un Elvis
COSTELLO. Tom ROBINSON a aussi
le courage de s’assumer comme homo-
sexuel (il s'affirme lui-même pédé) et
de s'affirmer comme révolutionnaire.
Un très grand album d’un très grand
chanteur.
BRUCE SPRINGSTEEN
Darkness on the edge of town
CBS 86061
Il y a trois ans SPRINGSTEEN reçut
une promotion incroyable des médias.
Il en reste qu'aujourd'hui Spingsteen est
devenu un concurrent très sérieux pour
Dylan et Cohen et son dernier album va le
replacer certainement au premier plan.
MOTORS
Approved by the motors
Virgin V2101
Excellent ! Le second LP des MOTORS
est une très belle réussite, une bonne sur-
prise aussi. «Approved by», non content
de nous confirmer la valeur de ce groupe,
nous offre le contraire de ce à quoi nous
nous attendions d'eux, à savoir un de ces
groupes after-pub-rock bien crasseux.….
«Approved by» bénéficie d’une mise en
place et d'une production sans reproches.
Nous découvrons au long de ces deux fa-
ces riches, outre de l'excellent rock, de
très belles mélodies soignées, et puissan-
tes. «Airport», où l'orgue vous emporte
ps album. «Sensation» F4 Ë
où le piano est tenu par Andy MAC MAS- Le
ensemble de cet
surtout «Today»
d F
rents. Un album que vous pouvez vous à
procurer sans crainte d’être floué.… Re
TOM PETTY HEARTBREAKERS
You’re gonna get it
Shelter/distr. Carrère
Rien à voir avec le groupe de Johnny
THUNDERS mais notre cœur se brise
(si, si !) aussi à l’écoute du dernier Tom
PETTY. Le son ressemble étrangement
aux premiers Stones, aussi bien au niveau
des guitares qu’à celui des vocaux. Un
très bon disque.
STRANGLERS
Black and White
United artists 30 222
(imp. Sonopresse)
Cet album est nettement moins inspiré
des DOORS que le précédent. La maturi-
té du groupe s'affirme ici avec une cohé-
sion instrumentale où les démonstrations
individuelles de Jean-Jacques BURNEL
ont disparu. J’aime plus particulièrement
la voix de Hugh CORNVWELL et des titres
comme : «Tank», «ln the shadow» ou
«Toilers on the sea».
BOB DYLAN
Street Legal
CBS 86067
Sorti juste avant sa tournée européenne,
ce nouvel album de Dylan est un pur chef
d'œuvre. La face un débute avec «Chan-
ging of the guards», un titre où Dylan
est merveilleusement soutenu par la pré-
sence vocale de Carolyn Dennis, de Jo
Ann Harris et d’Helena Springs. Le deu-
xième titre débute par une intro de gui-
tare qui vous passe par tout le bas-ventre,
le rythme est diabolique. «No time to
think» est beaucoup plus convention-
nel d'un certain style Dylan et «Baby
stop crying» me semble le morceau le
moins intéressant de cette première face
Le verso de ce nouvel album débute par
«ls your love in vain» qui est magnifique-
ment orchestré. Les autres titres de la
deuxième face sont de la même veine, j’ai
une petite préférence pour «We better
talk this over» dont le son de la slide
guitare fera mouiller plus d’une culotte.
Encore un mot pour vous signaler que cet
album indispensable a été enregistré aux
studios Rundow à Santa Monica en Cali-
fornie
39